Quel est le plus grand espace vert de Nogent sur Marne ? Réponse : le parc de la Maison nationale des artistes. Propriété de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques, ce parc prolonge jusqu’au stade Sous La Lune deux jolies villas, l’une désormais transformée en maison de retraite, l’autre en musée d’art contemporain : la Maison Bernard Anthonioz. Il abrite également des ateliers d’artistes et quelques centaines de pieds de vigne, bichonnés et vendangés chaque automne par la Confrérie du Petit vin blanc.
Le parc lui-même est composé d’une prairie bordée d’un petit millier d’arbres. Suite à des chutes d’arbres et des risques d’accident, la Fondation a fait procéder récemment à l’abattage préventif de 80 de ces feuillus. Une coupe en série regrettée par des riverains de la rue Agnès Sorel, désolés de voir disparaître ces végétaux. L’un d’eux s’en est ému lors de la réunion de quartier du port la semaine dernière.
Interpellé sur ce sujet par le conseiller municipal d’opposition Marc Arazi, le directeur de la Maison des artistes, Gérard Alaux, s’en est expliqué, précisant qu’une “expertise soigneuse de l’état phytosanitaire de la totalité des arbres du parc” avait été effectuée au préalable et que le dossier de demande d’abattage avait été soumis à “la commission des sites du Val de Marne (au titre de la réglementation des sites) et au maire de Nogent (au titre de la réglementation des espaces boisés classés) le 14 juin 2011.” Pour l’élu d’opposition, cette décision a malgré tout été trop rapide. “80 arbres abattus, c’est loin d’être négligeable. Peut-être aurions-nous pu trouver une solution pour en conserver certains. Il est dommage qu’il n’y ait pas eu d’information préalable sur ce sujet afin que nous puissions envisager des alternatives à la coupe“, a-t-il indiqué. (voir son billet à ce sujet)
Une ouverture du parc au public ?
De son côté, le maire de la ville, Jacques JP Martin, a évoqué, lors d’un récent conseil de quartier, la possibilité d’ouvrir ce parc au public certains jours, une fois qu’il serait sécurisé, ce qui permettrait de rejoindre directement le port et le complexe sportif en passant par le parc.
Un arbre n’est pas éternel, nous profitons des plantations faites souvent il y a un siècle et davantage. Alors, un peu plus tôt un peu plus tard, l’important est que les arbres abattus soient remplacés, mais par quelles essences? Cela n’apparait pas dans le communiqué. Tout le monde connait le sort des ormes, peut observer les dégats sur les marroniers à fleurs blanches (les roses semblent protégés, comme celui qui vient d’être abattu en pleine santé dans un parc privé pour construire) et de l’attaque que subissent les platanes du Canal du Midi. La biodiversité est gravement en danger, les dégats sont irréversibles, en raison du développement durable des activités humaines. Remarquons que seuls les riverains se sont émus, comme d’habitude ceux qui ne demeurent pas à proximité ne se sentent pas ou peu concernés.
Il manque à ces riverains le bon rélexe: adhérer à une association de défense de l’environnement et par la suite contribuer par solidarité au soutien de ceux qui, dans d’autres quartiers, ont des motifs de se plaindre, car faut-il le rappeler, l’union fait la force !
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