Plus de 200 personnes sont en grève depuis ce matin à l’Institut National de l’Audiovisuel, selon les informations de la CGT INA, confirmées par la direction.
L’élément déclencheur : un désaccord avec la direction concernant les augmentations de salaire dans un contexte
national de réduction du budget de l’audiovisuel public dont l’INA prend sa part avec une diminution de 1 million d’euros de son budget (sur un total d’environ 130 millions d’euros).
Confrontation
Position de la CGT. Concernant les salaires, la CGT réclame un rattrapage du pouvoir d’achat sur 2010-2011 via une hausse des salaires de 4,2% qui représenterait une augmentation mensuelle de 63 € nets pour un salaire de 1 500 €, à 105 € nets pour un salaire de 2 500 €. La direction de l’INA a pour sa part proposé une augmentation inversement proportionnelle aux salaires, et dont le montant, pour les plus bas revenus, serait d’environ 200 € par an selon la direction, versée en une fois sous forme de prime. «C’est dérisoire, il n’est pas question d’accepter une augmentation qui reviendra en moyenne de 8 et 12 euros par mois», commente Françoise Lamontagne, déléguée
CGT. L’autre syndicat de l’Institut National de l’Audiovisuel, la CFDT n’a en revanche pas appelé à la grève.
Position de l’INA. Pour Patrice Cavelier, directeur délégué au dialogue social et aux ressources humaines, cette demande n’est pas réaliste. “Il n’y a pas d’entreprise aujourd’hui où soient proposées des augmentations générales de 4,2 % et je ne dispose pas d’une telle marge de manoeuvre“, insiste-t-il. “Outre cette prime destinée à tous, nous avons également proposé des augmentations au mérite pour une enveloppe budgétaire équivalente. Celles-ci devraient concerner 100 personnes sur les 980 collaborateurs, toutes catégories confondues, mais la CGT en refuse le principe“, regrette le directeur des ressources humaines.
La grève votée jusqu’à jeudi
Réunis en assemblée générale ce matin, les grévistes ont voté la reconduction du mouvement jusqu’à jeudi après-midi, date à laquelle une délégation doit être reçue au Ministère de la Culture. “Notre accord est valable jusqu’à mercredi soir, prévient Patrice Cavelier, au-delà, le code du travail m’autorise à prendre des dispositions sans l’accord des syndicats.”
Une grève soutenue par la CGT et La CFDT avait déjà eu lieu au printemps dernier en raison du potentiel déménagement de l’INA en Seine Saint Denis, avant que ne soit annoncé son maintien dans l’Est parisien. Depuis, le climat s’est apaisé mais le contexte de renégociation de l’accord collectif spécifique à l’INA, qui doit remplacer d’ici octobre 2012 la Convention collective de l’audiovisuel public, maintient la pression. “La négociation se poursuit sur ce terrain à raison d’une réunion par semaine environ“, précise le directeur des ressources humaines.
Dernière minute : La direction a annoncé ce mercredi matin que la CFDT avait signé l’accord proposé par la direction.
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