Société | | 16/12/2011
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La démolition de la Villa Marie divise le Conseil municipal

Sise au 11 rue Emile Zola, l’imposante Villa Marie devrait être démolie prochainement pour donner lieu à un petit immeuble d’environ 2000 m2. Une opération de promotion immobilière classique qui consiste pour les propriétaires à valoriser leur foncier en le densifiant. Le site, très convoité en raison de son généreux espace, avait déjà fait l’objet de projets il y a quelques années, à l’époque en y associant le terrain voisin, au numéro 9.

Pour éviter cette opération, la ville avait alors menacé de préemption la maison du numéro 9 (la plus petite des deux, à gauche sur la photo, pour un montant de 970 000 €), en imaginant d’en faire une maison d’accueil pour le troisième âge, étant située juste à côté d’une maison de retraite, la Fondation Lepoutre. Le propriétaire avait alors préféré conserver son bien.

Cette fois, c’est la villa Marie seule qui a fait l’objet d’une opération de promotion immobilière. D’après le maire de Nogent, Jacques JP Martin, le nouvel immeuble serait plus respectueux de son environnement. “En 2008, le promoteur voulait faire jouer la règle d’épannelage en s’adossant à l’immeuble du 7, rue Emile Zola, c’est pourquoi nous avions préempté la maison du numéro 9. Le projet actuel correspond davantage à une grosse maison de ville et les principaux arbres seront conservés. En outre, la villa Marie a été étudiée lors de l’étude ZPPAUP et n’a pas été considérée comme une maison remarquable“, a argué le maire.

Un avis qui ne fait pas l’unanimité au sein du Conseil municipal. Marc Arazi a insisté sur le fait que ce projet contribuerait à une densification de la ville que déplorent les Nogentais à chaque réunion de quartier. Michel Gilles et Estelle Debaecker ont également réagi négativement à ce projet, s’inquiétant que celui-ci ne défigure ce quartier résidentiel.

La délibération qui était en débat lors de la séance du conseil de ce 14 décembre ne concernait toutefois pas l’ensemble de ce projet de nouvelle construction, car celui-ci dépend directement des règles du POS et les autorisations sont délivrées en fonction de celui-ci par le service d’urbanisme. Le maire ne peut s’y opposer sous peine d’être taxé d’abus de pouvoir.  La délibération concernait la promesse de constitution de servitudes permettant de créer une entrée véhicules du côté de la rue Jean Soulès et non de la rue Emile Zola, ceci en contrepartie d’une somme de 120 000 € (somme correspondant à 6 places de parking évaluées chacune à 20 000 €).

Pour Michel Gilles, s’il n’est pas possible de déroger au POS en attendant la mise en place du futur PLU, il est urgent d’attendre en n’accordant pas de dérogations supplémentaires. “Si on veut respecter le POS de 2001, on n’accorde pas de dérogation“, a également pointé Estelle Debaecker, ancienne maire de la ville de 1995 à 2001. “C’est justement pour respecter l’environnement rue Emile Zola qu’il est proposé de passer Jean Soulès“, a répondu le maire.

Marc Arazi n’a pas pris part au vote et indiqué qu’il ferait un recours contre cette décision tandis que Estelle Debaecker, Edith Heslouin (par procuration), Michel Devynck et Michel Gilles ont voté contre.

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Cet article est publié dans avec comme tags Nogent, Préemption, projet immobilier, rue Emile zola, Villa Marie
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