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Société | Val-de-Marne | 14/10/2011
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La Seine et Marne ne veut pas des déchets de Limeil Brévannes

La Seine et Marne ne veut pas des déchets de Limeil Brévannes

Alors que la montagne de déchets de Limeil Brévanne est en phase d’être évacuée vers deux centres de stockage des déchets (l’un en Seine et Marne pour la plus grande part, l’autre dans les Yvelines), le président (PS) du conseil général de Seine et Marne, Vincent Eblé, a fait connaître son agacement à ce sujet dans un courrier à la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.  L’élu de Seine et Marne s’oppose à cette décision pour deux raisons.

D ‘une part, il demande “à avoir une connaissance précise de la nature de ces déchets dont certains pourraient être toxiques, avant toute décision d’évacuation”, étant donné la situation d’illégalité d’exercice dans laquelle s’était retrouvé l’exploitant du centre de déchets, la société LGD (actuellement en procédure judiciaire). Lors d’un déplacement sur le site, la ministre de l’environnement, Nathalie n’avait en effet pas exclu que «des déchets dangereux (comme l’amiante entre autres) puissent être identifiés sur le site».

D’autre part, il s’oppose au fait de transférer la majorité des déchets (environ 100 000 tonnes) dans la Seine et Marne alors “que des unités d’incinération existent à proximité immédiate du site de Limeil-Brévannes, sur la commune de Créteil notamment“.

Un conflit qui dépasse la montagne de déchets

Au-delà de la seule affaire de cette montagne de déchets, le président de la Seine et Marne souhaite aussi remettre en question les extensions d’autorisation d’exploiter -démesurées à ses yeux,  telles que celles accordées à Veolia sur Claye-Souilly. Des autorisations obtenues dans le cadre d’une nécessaire solidarité francilienne, dont il craint qu’elle ne soit”qu’à sens unique”.  Vincent Eblé rappelle ainsi que le département a émis un avis défavorable concernant le Plan régional d’élimination des déchets ménagers et assimilés car la Seine-et-Marne  supporte plus de 50 % des capacités régionales en matière d’enfouissement, et devrait aller jusqu’à 60 % d’ici 2026.  Concrètement, la Seine et Marne reçoit chaque année plus de 6 millions de tonnes alors que, selon le président de son Conseil général :” les moyens de contrôle des services de l’Etat s’avèreraient très largement insuffisants.”

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