La fermeture programmée du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Henri Mondor de Créteil se heurte depuis plusieurs mois à l’opposition des personnels de l’hôpital mais aussi d’élus locaux de gauche et de droite.
Pour ces derniers, il s’agit d’un enjeu territorial stratégique pour l’Est parisien, tant en termes économiques que de services aux usagers. De tous bords, les édiles se sont donc relayés pour mobiliser la population, manifester et faire signer des pétitions.
Suggérée par l’Agence régionale de santé, qui dépend de la région et est chargée d’organiser la rationalisation de l’offre de soins hospitaliers, cette fermeture a été actée par l’AP-HP (Assistance publique des hôpitaux de Paris), qui dépend de l’Etat. C’est donc vers l’Etat, directement au niveau ministériel, que se sont finalement tournés les opposants à cette fermeture, à défaut d’avoir obtenu gain de cause avec la région.
Cette requête a obtenu une réponse favorable officielle lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale du mercredi 4 mai. Le député-maire de Maisons Alfort, Michel Herbillon a alors demandé solennellement à Xavier Bertrand, ministre du travail, de l’emploi et de la santé, de suspendre cette décision. Lequel a obtempéré en indiquant que serait diligentée une mission de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) sur la filière Chirurgie cardiaque «notamment» à l’AP-HP, remettant ainsi indirectement en question le Schéma d’orientation régional de santé (SROS) élaboré par l’ARS.
Certes, l’ARS n’avait pas demandé à l’AP-HP de fermer précisément Henri Mondor mais l’un de ses quatre services de chirurgie cardiaque, suggérant Henri Mondoren raison de non activité moins importante que les autres. La remise en question de la fermeture d’Henri Mondor pourrait donc, si l’AP-HP respecte le SROS de la région, conduire à la fermeture de l’un des trois autres services (La Pitié Salpêtrière dans le 13ème, Bichat dans le 18ème ou Georges Pompidou dans le 15ème) mais cette éventualité semble peu probable compte-tenu de l’importance de ces autres services. Le problème reste donc entier, sauf à revoir les objectifs du SROS.
Au-delà des positions pas toujours en phase, entre Etat et région, la situation de l’Hôpital Henri Mondor témoigne de la difficulté à arbitrer entre la rationalisation au niveau d’une région aussi importante que l’Ile de France et la défense de chaque territoire par leurs élus, qui dépasse largement les clivages politiques habituels comme en témoigne également les débats autour du Grand Paris Express.
Une alternative à la Chirurgie cardiaque ?
En attendant de statuer définitivement sur le maintien ou non de l’activité Chirurgie cardiaque à Créteil, des pistes de travail pour pérenniser le rayonnement de l’hôpital devraient être esquissées. Dans son communiqué, l’AP-HP a ainsi assuré que l’hôpital Henri Mondor serait appelé à voir ses missions de centre hospitalier universitaire de référence confortées pour l’Est Francilien et que l’AP-HP solliciterait pour cela un accompagnement financier dans le cadre du programme Hôpital 2012. Le ministre Xavier Bertrand a également indiqué, dans sa réponse à Michel Herbillon, qu’il tenait compte, en termes d’aménagement du territoire, de la santé dans le Grand Paris et notamment dans l’Est parisien.
Parmi les nouvelles allant dans ce sens : l’annonce fin mars de la création d’un Institut de recherche sur le vaccin contre le Sida et l’Hépatite C (VRI, Vaccine Institute Research) qui sera rattaché à l’université de Paris Est et aura son siège à Henri Mondor.
Je partage le point de vue de M. GILLES qui montre bien comment fonctionnent les rouages de la politique toujours opportuniste et intéressée dont J.JP MARTIN et M. FAVIER sont les moteurs.
Vous vous trompez de cible
le directeur d’ARS a une feuille de route qui lui est imposée par le gouvernement
la restructuration de l’AP-HP a été décidée en 2008, avant la création des ARS et bien avant la nomination de M Evin qui n’est qu’un rouage dans le dispositif
le coup est parti de l’Elysée (à la demande de M Guéant) et a pris la forme d’un rapport de l’IGF
la directrice de l’AP-HP, Mme Faugère (M Faugère est le directeur de cabinet de M Fillon) a préparé un plan de restructuration qui décline les recommandations du rapport IGF
ce plan a été présenté aux élus (dont M Martin et M Favier) dès 2009
les élus ne se sont pas mobilisés sauf début 2011 pour faire un peu de démagogie au moment des élections cantonales
Si vous voulez remettre en cause le bien_fondé de ce plan de restructuration, ce n’est pas M Evin qu’il faut virer (ni même le préfet du Val de marne) mais ces élus du Val de Marne qui nous manipulent à des fins électoralistes
J’ai déjà eu l’occasion de le dire : ce qui pose problème, c’est le mantien de Claude Evin à son poste de Directeur de l’ARS d’Ile de France.
Aujourd’hui c’est Mondor, demain ce sera autre chose, on n’en finit plus, il faut porter un coup d’arrêt à l’arrogance de l’ARS d’Ile de France.
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