Suite à la découverte, depuis quelques semaines, d’une pollution aux hydrocarbures dans la Marne à proximité de l’hémicycle (voir billet et photos à ce sujet), la ville de Nogent sur Marne a fait procéder à l’analyse d’échantillons par le laboratoire de la préfecture de Paris. Une première piste envisagée pour expliquer
cette pollution concernait les systèmes de pompage et de ruissellement des eaux du tunnel de l’A86, ainsi que les cuves de fioul dédiées au groupe électrogène de l’usine de ventilation du tunnel. Les analyses n’ont toutefois pas confirmé ces hypothèses car d’une part les hydrocarbures en question semblent provenir de fioul domestique. D’autre part, aucune trace de gomme de pneu n’a été trouvée, rendant peu probable une pollution liée aux eaux de ruissellement du tunnel.
Lors que Nogent sur Marne accueillait des usines en son port
Une autre raison pourrait expliquer cette pollution, liée au passé industriel de Nogent (au début du XXième siècle), à l’époque où le quartier du port accueillait non seulement des plaisanciers le dimanche mais aussi des usines. Fabrique de sulfate de quinine, sels de radium et de strontium (sur le site actuel Marie Curie en cours de décontamination), matériaux de construction, traitement de l’eau…, c’est un véritable petit site industriel qui était situé entre le terrain des Smith Champion (actuel stade Sous la lune Alain Mimoun) et le viaduc. Concernant le terrain situé près de l’actuel hémicycle, il semble qu’il s’agissait d’une fabrique de cirage, Savasol, et la pollution actuelle pourrait provenir d’une cuve de fioul située en dessous. Rien n’est toutefois confirmé pour l’instant. Il ne s’agit que d’une nouvelle hypothèse de travail. Reste à comprendre, si cette explication est confirmée, ce qui a provoqué la pollution ces dernières semaines et pas avant, alors que la Marne a connu plusieurs crues depuis la fin de cette période industrielle.
En parallèle, le délégataire de service du port de plaisance, Fayolle, devrait renforcer l’étanchéité de la paroi entre la Marne et la bordure de l’hémicycle en faisant couler du béton.
Ceux qui pratiquent le skiff vont prendre de drôles de couleurs s’ils se retournent… Dans un pays qui a mis 30 ans à reconnaître la dangerosité de l’amiante, plus rien ne m’étonne. Un déni systématique des dangers de certaines productions.
C’est sur que quand on voit comment le plus ancien site nucléaire de France n’est toujours pas décontaminé-isolé… ça ne rassure pas vraiment sur les modalités de traitement des déchets du reste de la filière nucléaire.
les péniches fonctionnent au fuel non ?
Non aux dégazages sauvages dans la Marne ! A bas le pétrole ! Vive le nucléaire ! (…et si c’était tout simplement un camion citerne qui avait fui et fui ?)
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