Société | Val-de-Marne | 14/04/2011
Réagir Par

Les expulsions de Roms continuent, Bruxelles réagit

Près de 80 Roms ont été expulsés mardi matin d’un campement de Créteil qui était situé sur un terrain appartenant à l’Etat, à proximité de l’A86. Quelques jours plus tôt, à l’autre bout du Val de Marne, les 120 Roms installés à Ivry sur Seine avaient en revanche obtenu un sursis,

le tribunal de Créteil ayant débouté l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (APHP) de sa plainte, celle-ci n’ayant pu apporter la preuve qu’elle était propriétaire du terrain occupé. Difficile d’évaluer précisément la population actuelle des Roms dans le département tant les campements se font et se refont ici et là, de plus en plus discrètement possible, rendant l’accompagnement de ces populations par les associations de plus en plus ardu. Un phénomène qui n’est pas spécifique au Val de Marne, ni à la France.

Les propositions de la Commission européenne

La semaine dernière, la Commission européenne a  tapé du poing sur la table, en proposant au Parlement un plan d’action sur dix ans. Elle y a réaffirmé en préambule qu’il est inacceptable que 10 à 12 millions d’individus de l’Union européenne (entre 300 000 et 500 000 personnes en France) soient confrontés à l’intolérance, aux discriminations et à l’exclusion sociale au 21ème siècle.  Cette population jeune (d’une moyenne d’âge de 25 ans contre 40 ans sur l’ensemble du vieux continent) doit au contraire pouvoir jouer pleinement son rôle économique. ” Selon une étude récente de la Banque mondiale, la pleine intégration des Roms sur le marché du travail pourrait engendrer des bénéfices économiques estimés à 0,5 milliard d’EUR environ par an pour certains pays“, indique le rapport de la Commission européenne.

En bref, le plan propose d’abord de mettre en place des mesures “ciblées” sur les Roms, mettant ainsi en question  le principe d’égalité de traitement dans le but justement de compenser les inégalités liées à l’origine raciale ou ethnique. Quelques objectifs concrets sont ensuite énoncés comme l’achèvement de la scolarité -au moins dans le primaire-  et la réduction de l’écart entre les Roms et le reste de la population en matière d’emploi, de santé, d’accès au logement et aux services de base (eau, électricité…). Pour appliquer ce cadre, il est demandé à chaque Etat de se fixer des objectifs chiffrés et atteignables d’ici 2020 et de recenser les micro-régions et quartiers les plus frappés de ségrégation.

Concernant le financement de cette politique, le rapport de la Commission européenne regrette que  les fonds mis à disposition de l’Union européenne pour l’aide à la population Rom, sont restés majoritairement  non-utilisés.

Voir le  détail du plan proposé par la Commission européenne au parlement le 5 avril 2011. Ce plan pourrait être adopté lors de la présidence hongroise.

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Cet article est publié dans , avec comme tags Commission européenne, , Nogent,
2 commentaires

N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

Ajouter une photo
Ajouter une photo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous chargez l'article suivant