Une partie du personnel de l’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a fait grève jeudi pour dénoncer une dégradation des conditions de travail, à l’appel du principal syndicat Asyl.
Quelque 70 grévistes sur 500 salariés dénonçaient notamment des “objectifs chiffrés” qui “leur permettent difficilement de remplir leur mission de service public et de garantir un traitement de qualité de la demande d’asile“, selon un communiqué du syndicat.
“Il y a un ras-le-bol assez général, un malaise qui touche l’ensemble du personnel“, a rapporté la secrétaire générale d’Action syndicale libre (Asyl), Sarah Schwab.
“Le traitement à la chaîne nuit à la qualité du travail“, a estimé un officier de protection, qui a expliqué ne plus avoir le temps de faire des recherches sur les dossiers soumis à l’Ofpra, dont le siège est à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).
Les grévistes se sont plaints d’une charge de travail alourdie par l’ajout récent de l’Arménie, le Bangladesh, la Moldavie et le Monténégro à la liste des “pays d’origine sûrs“, dont les ressortissants auront désormais plus de difficultés à obtenir le statut de réfugié.
“Depuis cette décision, les demandeurs de ces pays doivent être reçus sous deux semaines“, a expliqué un officier.
L’Asyl dénonce enfin la “précarisation grandissante des agents, à travers notamment le recours désormais systématique aux contrats de courte durée (12 ou 18 mois)”.
La direction de l’Ofpra s’est dite “un peu surprise de ce mouvement d’humeur“, soulignant les avancées obtenues récemment: revalorisation du régime indemnitaire (primes), prolongation de 6 mois des contractuels initialement engagés pour 18 mois et recrutement par concours d’une dizaine d’agents titulaires au 4e trimestre 2012.
Source AFP
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