Une cinquantaine de manifestants contre l’arrêté municipal de Nogent sur Marne, qui n’interdit désormais plus la fouille des poubelles mais le chiffonnage (la fouille à des fins de revente), ont participé hier soir au Conseil municipal aux côtés de la dizaine d’habitués à cette séance pour protester contre cet arrêté malgré sa nouvelle formule. Une manifestation silencieuse puisque le public n’a pas le droit d’intervenir en Conseil municipal. Plusieurs participants ont en revanche brandi quelques affichettes invitant à jeter l’arrêté à la poubelle.
Avant le début de séance, Michel Gilles, Michel Devynck et William Geib ont également offert au maire, Jacques JP Martin, le DVD du film “Les Chiffonniers d’Emmaüs” de Robert Darène (1955), qui raconte les premières années de la communauté Emmaüs de Neuilly-Plaisance fondée par l’abbé Pierre.
En réponse, le maire s’est exprimé en début de séance sur l’arrêté, en rappelant qu’il n’interdisait pas le glanage et que le nouvel arrêté le précisait noir sur blanc. Concernant la demande qui lui avait été adressée par les élus d’opposition de mettre à l’ordre du jour du Conseil municipal le retrait de l’arrêté, il a indiqué qu’il ne pouvait y donner suite pour deux raisons : la première car la lettre de demande est arrivée hors du délai de 15 jours francs avant la tenue du Conseil municipal, la seconde car le Conseil municipal est incompétent pour délibérer des pouvoirs de police du maire.
Concernant les réponses existantes à Nogent sur Marne aux situations d’extrême précarité, le maire a évoqué le Centre intercommunal des Restos du Coeur de Fontenay sous Bois, fréquenté par une trentaine de familles nogentaises, l’Entraide nogentaise, l’association Saint Vincent de Paul et la Banque alimentaire. “Nous avons un temps évoqué l’idée d’ouvrir une antenne des restos du coeur à Nogent mais nous n’avons pas trouvé de bénévoles. Nous réfléchissons toutefois à la possibilité de stocker des produits non alimentaires des Restos du coeur dans l’un de nos locaux, ainsi que d’organiser le transport retour des personnes qui vont chercher leurs produits, si cela est nécessaire. Nous avions pensé à organiser une collecte de nourriture avec la société Avenance (le prestataire de cuisine collective) mais ce n’est pas possible en raison des risques d’intoxication alimentaire. Il en est de même concernant les magasins. En revanche, nous avons demandé au placier du marché d’organiser la récupération des produits en fin de marché pour ceux qui veulent et nous constations qu’en moyenne, seules 3 ou 4 personnes se présentent“, a ajouté le maire. L’édile a conclu sa déclaration en indiquant qu’il proposerait une réunion de la commission des affaires sociales d’ici le 15 décembre pour présenter les actions de la ville en la matière. Il a en revanche refusé d’ouvrir le débat aux autres élus sur cette questions, “Le débat de la rue ne sera pas importé dans la séance du Conseil municipal de ce soir”.
Le Conseil municipal s’est ensuite déroulé très sereinement, aucun sujet à l’ordre du jour n’étant de nature à susciter la polémique. La séance s’est même terminée assez tôt, peu après 22 heures au terme de deux petites heures.
(Pour écouter l’intervention du maire sur ce sujet, cliquer ici et écouter à partir du temps 04:10)
Article plus complet sur l’ensemble du conseil à venir. En attendant, télécharger ici le relevé officiel des décisions.
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@9 Leca Notier
Si jeune et un pied dans la tombe ? quel dommage !!!..
Dans la logique, les restos du coeur ne devraient plus exister, mais la précarité pour certains Français est toujours omniprésente et augmente. Cherchez l’erreur ! En 2012, un changement s’impose: le Roitelet (NS) et ses marquis, par la volonté du peuple, doivent disparaître du paysage politique !
J’ai un pied dans la tombe (réservée au Perreux) et passé l’âge du bénévolat. Pas comme vous.
Puisqu’on parle des Restos du Coeur, je considère que la nécessité de leurs existences est une honte pour nos gouvernants, depuis l’époque de Mitterrand.
@6 arena
“sectaire”, c’est le mot qu’il convient et ne faites pas l’amalgame, volontairement, avec les bébés et les animaux. Ce n’est pas mon but.
Détendez vous, un peu d’humour !!!..
Je le répète, il est étonnant qu’une élue amène son enfant à une séance du Conseil Municipal. N’est-ce pas la porte ouverte à certaines dérives ??..
@5
Et vous, Leca Notier, êtes-vous bénévole aux restos du coeur ?
“ON” vous attend en dévoilant votre véritable identité bien sûr. Ainsi vous feriez oeuvre utile !
@MFG
sectaire : Se dit de quelqu’un qui, par intolérance ou étroitesse d’esprit, se refuse à admettre les opinions différentes de celles qu’il professe (cogitum !)
mettre au même niveau bébé, chat, fouine …
c’est bientôt Noël ! 🙂
“ON” manque de monde. Cette formulation laisse penser que MFG fait partie de ce “ON” – Alors bravo. Sinon, c’est abusif.
Faites ce que je dis mais ne faites pas ce je fais.
Que font les structures municipales pour la garde des enfants ?
Alors, Mr NOGENTAIS, si vraiment vous trouvez normal qu’une Conseillère Municipale vienne avec son bébé au Conseil Municipal, par extension, on peut permettre au public d’emmener leurs enfants (des cris d’enfants pourront mettre un peu d’ambiance dans cette assemblée sectaire !) et, puis aussi, les personnes ayant des problèmes de garde avec leurs animaux :
chiens, chats, fouines, etc..sont les bienvenus !
Il faut être logique et juste et je ne vois pas ce que “l’humanisme” vient faire dans votre commentaire plutôt fade !
Vous, le grand humaniste, proposez vous pour devenir bénévole aux restos du coeur, on manque de monde !!!..;
c’est simplement une nouvelle version du fameux slogan
“Manger des pommes !”
stupéfiant le commentaire de Mme Godin qui nous fait le lien entre Mme Sarkozy et une conseillère qui vient au conseil avec son landau . Quel mauvais esprit et des idées vraiment mal placées Aucun rapport avec le sujet , complètement à coté de la plaque et politiquement incorrect . Mme Godin doit certainement ignorer la difficulté des mères de famille à faire garder leurs enfants . Qu’y a t il donc de répréhensible à venir au conseil exercer son devoir d’élu avec son enfant parce qu’on ne peut faire autrement?
Mme godin nous montre là tout son humanisme . cqfd
Le citoyen lambda venu assister au Conseil Municipal du 9.11.2011, à la scène Watteau, n’a pas manqué d’être surpris par plusieurs choses : d’abord, une atmosphère d’état de siège à l’entrée, truffée de policiers (police nationale, policiers municipaux de plus en plus jeunes et nombreux (bonjour les impôts !..), à peine polis, préposés à une fouille systématique, minutieuse, dans tous les coins des sacs comme s’il s’agissait de malfaiteurs voire de terroristes. A quand la fouille au corps ?
Les renseignements généraux étaient également là pour observer les personnes présentes dans le public. La garde rapprochée du Maire était en première ligne.
Deuxièmement, l’ambiance lourde, pesante, du Conseil Municipal lui-même, où une opposition active cherche à se faire entendre sans être écoutée.
Autre constatation : la salle du Conseil Municipal serait-elle devenue une pouponnière ? En effet, une Conseillère Municipale est arrivée, en cours de séance, poussant un landau contenant un bébé. Sans doute, est-ce l’effet Carla BRUNI-SARKOSY et de son enfant qu’on ne montre pas pour en parler davantage. Les mamans voulant assister au Conseil Municipal peuvent, peut-être venir, avec leurs bébés ???… la prochaine fois.
Deux autres points :
1/ “nous avons un temps évoqué l’idée d’ouvrir une antenne des restos du coeur à NOGENT mais nous n’avons pas trouvé de bénévoles”. Cet argument du Maire est un peu léger. Des bénévoles, on en trouve, il suffit de la demander officiellement. Pour info : je me propose.
2/ “le Conseil Municipal s’est ensuite déroulé TRES SEREINEMENT, dixit Cécile DUBOIS, ce qui est faux. Cécile DUBOIS était pourtant présente au Conseil Municipal ???…
Au total, une séance peu constructive, marquant l’autoritarisme du Maire combattu par une opposition ferme dans ses intentions, même si celui-ci fait un effort pour rendre sa position moins dure, mais il doit encore et encore visionner la cassette “les chiffonniers d’Emmaûs” (Abbé Pierre) pour le convaincre d’accepter le chiffonnage.
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