Mise en service en 1900 pour relier l’Est et l’Ouest de la capitale, la ligne 1 est la plus ancienne du métro parisien. Progressivement modernisée et étendue pour atteindre le Château de Vincennes et La Défense grâce à 25 stations réparties sur 16,6km. Elle vient de franchir une nouvelle étape ce jeudi 3 novembre 2011 avec sa première rame automatique sans chauffeur.
D’ici juin 2012, les 49 rames de la ligne seront progressivement automatisées, les MP05 remplaçant les MP89, à commencer par 16 nouvelles rames avant la fin de l’année. Il s’agit de la seconde ligne automatisée après la 14, inaugurée en 1998.
Outre son statut de doyenne, la ligne 1 est aussi celle qui chemine à travers tous les sites les plus emblématiques et touristiques de la capitale, de la Bastille aux Champs Elysées en passant par le Louvre, le Marais et encore La Défense et est donc très fréquentée par les touristes comme les franciliens. 725 000 personnes l’empruntent chaque jour.
Conçues par Alstom, les nouvelles rames MP05 diffèrent peu de leurs soeurs aînées concernant l’habitacle à ceci près qu’il est désormais possible de voir le tunnel dans toute sa perspective lorsque l’on est au bout, puisqu’il n’y a plus de cabine pour le chauffeur. Surtout, quelques éléments de confort ont été apportés, à commencer par la ventilation réfrigérée. Il ne s’agit pas de climatisation mais d’un dispositif permettant d’aspirer l’air par le haut, de le rafraîchir et de le réinjecter. Autre avancée, encore timide, une réduction des nuisances sonores équivalent à 2 décibels au moment du freinage. A noter également plus de lumière et des caméras de vidéosurveillance. A quelques sièges près, en raison de la disparition de la cabine, la capacité est équivalente. Chaque rame comprend 144 sièges, 72 strapontins et peut contenir 722 passagers.
Au-delà du confort, la RATP espère également que l’automatisation permettra de diminuer les retards sur la ligne, avec notamment le système de portillons automatiques depuis les quais qui devraient réduire le nombre d’incidents voyageurs qui constituent la principale cause de retard. (voir schéma ci-contre)
Le coût de cette opération d’automatisation qui a consisté d’une part à équiper les quais de portes automatiques, d’autre part à changer les rames, est évalué à 629 millions €.
Une exposition sur la ligne 1, à la station Hôtel de Ville
Jusqu’à la fin 2012, une exposition retrace tout l’historique de la ligne 1, sur les quais de la station Hôtel de ville.
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