Après plusieurs mois de débats publics lors desquels la région Ile de France et l’Etat ont vendu aux habitants chacun des projets de métro périphérique concurrents (Arc Express et Grand Huit), censés coexister et s’appuyer sur des financements propres, les deux rivaux s’apprêtent à officialiser la fusion en rendant public un protocole d’accord ce mercredi 26 janvier
à l’issue du Conseil des ministres -avant même la fin des débats publics. Peu nombreux étaient du reste les Franciliens qui croyaient à la réalité de ces deux investissements se chiffrant en dizaines de milliards d’euros. Concernant l’Est parisien, le tracé qui devrait être retenu constitue un compromis généreux puisqu’il acte le principe d’une double rocade, l’une proche de la capitale destinée à désenclaver un maximum de communes très denses et l’autre (l’Arc Grand Est) plus éloignée et remontant jusqu’aux aéroports du Bourget et de Roissy Charles de Gaulle – comme le souhaitaient les élus du Val de Marne et de la Seine Saint Denis.
Seine Saint Denis et Val de Marne obtiennent chacun gain de cause
Surtout, le Conseil général du Val de Marne et celui de Seine Saint Denis, en accord sur le tracé de l’Arc Grand Est mais en guerre ouverte sur celui de la rocade la plus proche de Paris, pourraient tous les deux gagner. Leurs présidents, Christian Favier (94) et Claude Bartolone (93), se sont accordés sur un cheminement (voir carte ci-contre) qu’ils ont soumis aux responsables des deux projets de métro périphérique amenés à fusionner, le président de la Région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, et le Ministre de la Ville, Maurice Leroy, afin de l’intégrer dans leur synthèse. Le Val de Marne, qui a travaillé le dossier depuis six ans avec son tracé Orbival, souhaitait absolument que soit desservie Val de Fontenay, l’actuelle station de RER A et RER E étant amenée à devenir un pôle multimodal avec les prolongements de la ligne 1 et du tramway T1. La Seine Saint Denis proposait un tracé contournant Val de Fontenay pour desservir Noisy le Grand Mont d’Est, les hôpitaux de Neuilly sur Marne et Rosny sous Bois. Le projet de tracé commun répond aux exigences des deux départements, reprenant le projet Orbival du Val de Marne jusqu’à Val de Fontenay en passant par Champigny, Nogent – Le Perreux, mais aussi la rocade proposée par la Seine Saint Denis via Noisy le Grand, Neuilly sur Marne et Rosny.
Objectif 2017
A l’Ouest, le compromis devrait laisser un flou concernant le mode opératoire retenu (métro, tramway…) pour la rocade reliant le plateau de Saclay, controversée en raison d’un trafic prévisionnel plus faible. En attendant, les débats publics sensés soupeser chaque tracé, se termineront officiellement lundi 31 janvier au soir lors d’une réunion de clôture parisienne (intramuros) commune aux deux projets initiaux. D’ici là, quelques dernières réunions locales sont encore programmées sur l’un ou l’autre dossier. A Nogent sur Marne, le pavillon Baltard accueillera mercredi 26 janvier à 20 heures un débat sur le grand huit, le réseau de transport proposé par l’Etat via la SGP (Société du Grand Paris). Ces débats publics ne constituent pas une enquête publique, celle-ci viendra dans un second temps, une fois la synthèse entre les projets entérinée et l’ensemble des études techniques fines réalisées. L’enquête publique soumettra à l’avis des Parisiens un tracé définitif et des modalités techniques précises (type de rame, choix du pneu ou du fer…). La mise en service des premières rames est prévue pour 2017.
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