Les travaux d’évacuation des 150.000 m3 de déchets industriels entassés sur un terril de 25 mètres de haut à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) ont commencé mercredi 14 décembre, a annoncé vendredi 16 décembre le préfet Pierre Dartout lors d’un déplacement sur le chantier. Les travaux de préparation à l’évacuation du chantier avaient démarré en septembre.
“En deux jours, 1.900 m3 de déchets ont été déstockés, et les premiers camions arriveront lundi pour les transporter vers leurs centres de traitement, à Isles-les-Meldeuses et Claye-Souilly (Seine-et-Marne), Bouqueval (Val d’Oise) et Guitrancourt (Yvelines)”, a expliqué le chef de projet de GRS Valtech, filiale de Veolia chargée des travaux.
Jeudi, le comité de suivi a également fait le point sur les risques sanitaires pour les 10 à 20 salariés présents sur le chantier. Après analyse d’une première tranche à la surface de la montagne de déchets, des petits morceaux d’amiante ont été détectés dans 2 échantillons sur 52. Une méthodologie d’enlèvement adaptée doit encore être décidée.
Le préfet Dartout s’est voulu rassurant sur les risques sanitaires soulevés par le maire de Limeil-Brévannes, Joseph Rossignol, qui s’inquiétait du rejet dans la nappe souterraine au site, des eaux utilisées pour circonscrire les départs de feu sur la montagne et qui seraient chargées de sulfure d’hydrogène, un gaz dangereux. “Il n’y a pas de dégradation à ce jour de la qualité des eaux souterraines, selon le bureau d’études chargé d’analyser l’air et l’eau sur le site. Et des optimisations opérées sur la station de traitement des eaux du chantier ont même conduit à une amélioration très sensible de la qualité des effluents”, a précisé le préfet.
Le coût des travaux est estimé à 15 millions d’euros, dont une partie est prise en charge par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) mais la préfecture a contacté 23 entreprises clientes identifiées comme étant à l’origine de 70 % des déchets, pour leur demander d’assumer leur part de responsabilité. Patrick Bueno, gérant de la société LGD (actuellement en liquidation judiciaire) à l’origine de cette pollution, est pour sa part sous le coup de plusieurs procédures judiciaires mais aurait, selon une source proche du dossier, organisé son insolvabilité.
Principale terre d’accueil des déchets, la Seine et Marne a par ailleurs fait connaître son mécontentement, se plaignant d’être la poubelle de la région.
Un troisième comité de suivi des travaux, qui doivent se terminer au mois de mai, aura lieu fin janvier.
Source AFP
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