Lancé en 1979 à la Maison des arts de Créteil, le Festival international de films de femmes accueille chaque année des réalisatrices du monde entier, mettant en compétition fictions, documentaires et court-métrages. Sa 33ème édition commence ce vendredi 25 mars, jusqu’au dimanche 3 avril 2011.
Son objectif : défendre le regard des femmes sur leur société. Cette année, les grandes fictions emmèneront les spectateurs en Bosnie, dans la peau d’une prisonnière de guerre (As if I’m not there de Juanita Wilson), au Mexique (Las buenas hierbas de Maria Novaro), pour un sujet de société sur Alzheimer, en Corée, Chine, Angleterre, Autriche, Australie (où il sera également question d’Alzheimer), France, Russie… Au programme des documentaires en compétition : la vie dans la rue de jeunes adolescents, en Allemagne, la Russie d’aujourd’hui, la face obscure de Los Angeles et encore les confessions de Shalom Nagar, à la fois confesseur et bourreau du bourreau nazi Adolf Eichmann. Au total, 9 films de femmes se présentent en compétition dans la catégorie fiction, 9 dans la catégorie documentaire et 27 dans les courts-métrages.
L’une des thématiques du festival cette année, concerne l’Europe du Sud, avec la mise en exergue de réalisatrices et actrices, de l’Espagne au Portugal en passant par les Balkans et l’Italie. Ainsi Carmen Maura sera-t-elle à l’honneur de cette 33ème édition avec la projection samedi 26 mars au soir de : Ay Carmela! de Carlos Saura, en présence de l’actrice espagnole.
La France ne sera pas en reste avec une table ronde sur la French Touch samedi 26 mars, précédée de la projection de Belleville Tokyo de Elise Girard et du documentaire Le deuxième cinéma de Jonathan Broda. Deux Française féministes et underground occuperont également la scène le samedi 2 avril : Catherine Corringer qui proposera une performance autour de la lecture du manifeste féministe culte ‘Scum Manifesto’ de Valérie Solanas, et Virginie Despentes avec son documentaire “Mutantes”.
En marge des projections, plusieurs expositions de photographies sont programmées, dont une Livia Saavedra sur un question un peu tabou car peu glamour de complications post accouchement dont sont victimes de nombreuses femmes africaines, et sur l’une des initiatives pour aider ces jeunes mères, celle de l’ association Waha. A voir aussi une série de Karine Saporta mettant en scène des personnages de fiction inspirés par la figure et le climat “décadent” de la cour du roi Ludwig de Bavière et aussi les clichés de photographie réaliste réalisés par Cecilia Mangini en Italie et au Vietnam.
Une programmation de films, complémentaire à ce festival se tiendra également au cinéma La Lucarne.
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