Comparer les finances municipales de Nogent et du Perreux, voilà l’un des exercices favoris de l’opposition en Conseil municipal, ce qui ne manque pas d’irriter à chaque fois la majorité. Les deux communes sont-elles comparables ? Là-dessus, les avis divergent.
Constituant jadis une seule commune, Le Perreux s’étant émancipée en l’an 1887, les deux entités coopèrent à nouveau depuis la fin 1999 dans le cadre de la Communauté d’agglomération de la Vallée de la Marne- même si le député-maire du Perreux, Gilles Carrez, aime à rappeler en souriant la conquête d’indépendance de sa commune, achevée par la construction d’un hôtel de ville au fronton plus haut et au salon d’honneur trois fois plus grand ! C’est du reste dans ces spacieux appartements que Jean-François Copé est récemment venu démarrer la campagne de l’UMP pour 2012.
Quelques éléments de comparaison
Les deux villes comptent presque le même nombre d’habitants : 31 000 pour Nogent, 32 100 pour sa voisine, et de logements : environ 15 000 de chaque côté. 55 % des Nogentais sont propriétaires de leur logement contre 63 % pour les Perreuxiens. Concernant les logements sociaux, les deux villes sont en deçà de la loi SRU, qui préconise 20 %, Nogent étant meilleur élève avec 11 % contre 7% pour le Perreux. Environ 73 % des foyers sont imposables dans les deux communes (un tout petit plus à Nogent et moins au Perreux), contre 62 % dans le reste du Val de Marne, pour un revenu médian annuel de 27 000 € au Perreux, 29 000 € à Nogent. Le taux de chômage est également très similaire, autour de 8 % contre 11 % dans le département. (Chiffres 2007 Insee)
Concernant les équipements publics, les principaux sites culturels du Perreux sont le Centre des bords de Marne, actuellement en pleine mue, qui accueille plusieurs salles ainsi qu’un cinéma et des activités de loisirs, et l’auditorium Maurice Ravel -construit il y a quelques années au-dessus du marché et qui accueille une salle de spectacle et le conservatoire de musique. Pour les spectacles, Nogent dispose du théâtre de la Scène Watteau ainsi que du Pavillon Baltard, et compte également un conservatoire municipal. Les deux villes ont une médiathèque et Nogent compte deux musées, l’un municipal, le second, la Maison d’art Bernard Anthonioz, dépendant de la Fondation nationale des arts graphiques.
Pour ce qui est du sport, les deux cités accueillent chacune un stade et plusieurs gymnases.
Nogent est plus riche en associations, de l’ordre de 250 contre 150 au Perreux.
Nogent compte deux lycées d’enseignement technique et général, deux lycées professionnels, un lycée d’enseignement régional adapté (EREA), deux collèges, 2 écoles primaires, 2 écoles maternelles-primaires et 3 écoles maternelles, ainsi qu’un institut de formation privé, l’INFA. Le Perreux compte un lycée d’enseignement technique, général et professionnel, 2 collèges, 4 écoles primaires et 5 écoles maternelles.
Nogent abrite deux marchés qui à eux deux couvrent toute la semaine sauf le lundi. Le Perreux en accueille un, ouvert trois fois par semaine.
Concernant la santé, les deux villes abritaient un hôpital privé mais Nogent a pris l’avantage depuis que l’Orangerie a rapatrié l’ensemble de ses activités hospitalières (y compris les urgences), à Armand Brillard.
Les deux villes partagent une station de RER E, et bientôt une station du Grand Paris Express, et Nogent a aussi une station de RER A.
Au niveau du foncier, Nogent étant plus proche de la capitale conserve des prix au m2 légèrement supérieur et les agents immobiliers s’accordent sur le fait que Le Perreux est une ville de report par rapport à Nogent, comme Nogent l’est par rapport à Vincennes (reliée au métro, en lisière du Bois de Vincennes et bénéficiant d’un enviable centre commerçant).
Côté commerces, ceux de Nogent sont principalement situés sur l’axe de la rue Charles de Gaulle et au tout début du boulevard de Strasbourg. Le Perreux compte plusieurs petits pôles et un principal sur l’avenue du Général de Gaulle. Les deux cités bénéficient, comme leur nom l’indique de l’attrait des bords de Marne et Nogent jouit en plus de l’accès direct au Bois de Vincennes.
Quant à la vie économique, elle est relativement semblable dans les deux cités, avec un nombre d’entreprises très inférieur à leur voisine commune Fontenay sous Bois.
Sur le plan politique, les deux villes sont dirigées par des maires UMP dont l’un est également député, et rapporteur du budget à l’Assemblée nationale (Gilles Carrez au Perreux), l’autre Conseiller général, président du groupe Majorité présidentielle au sein de l’opposition du Conseil général et Président du syndicat d’étude Paris Métropole (Jacques JP Martin à Nogent). Nogent a également une députée et Secrétaire d’Etat en la personne de Marie-Anne Montchamp (désormais dans l’opposition municipale), mais sa circonscription (la 7ème du Val de Marne) est vouée à disparaître aux prochaines élections législatives dans le cadre du redécoupage de la carte électorale.
Finances municipales
Concernant les finances, les comptes administratifs respectifs 2010 de Nogent et du Perreux donnent des grandes masses assez comparables, à savoir 39 millions € pour les produits de fonctionnement (dont 19,5 millions € de recettes d’impôts) pour 36 millions € de dépenses (dont 19,5 millions € de charges de personnel) à Nogent contre 34 millions € de produit de fonctionnement (dont 16 millions € d’impôts) et 29 millions € de dépenses de fonctionnement (dont 16 millions € liées aux charges de personnel) au Perreux. Les comptes investissement diffèrent davantage, de l’ordre de 7 millions € de produits dont 11, 6 millions € dépensés à Nogent, et de 21 millions € dont 19,3 millions € dépensés au Perreux.
Les taux d’imposition est légèrement plus élevé à Nogent concernant la taxe d’habitation, de l’ordre de 15,5 contre 11 %. La taxe foncière (hors terrains non bâtis) est, elle, de 19,5 %à Nogent contre 20 % au Perreux.
Controverse en Conseil municipal
Lors du Conseil municipal de Nogent sur Marne du 10 mai, Michel Gilles (Nogent avec vous) a insisté sur la différence du budget consacré à l’investissement dans les deux communes, notant que Le Perreux a investi 48 millions € depuis 2008 contre 23 millions € pour Nogent, ainsi qu’à la marge de manœuvre plus importante dégagée par la ville du Perreux concernant la partie fonctionnement. Karine Renouil, maire adjointe en charge du budget, a pour sa part rappelé que la situation budgétaire de la ville était bien dans la strate des communes du même type et qu’il importait de regarder la moyenne des villes de la même strate et pas seulement Le Perreux. Le maire, Jacques JP Martin, n’a pas manqué non plus de souligner le nombre plus important d’associations à Nogent sur Marne, auxquels participent de nombreux habitants hors de la ville, “au point que l’on pourrait se poser la question de différencier les tarifs entre Nogentais et Non Nogentais“. (délibérations sur le compte administratif et débats à écouter à partir du temps 0h11).
Malgré la Communauté d’agglomération, la rivalité entre l’ancienne commune principale et l’émancipée n’est donc jamais vraiment loin… Chacun chez soi de part et d’autre de la ligne de chemin de fer ! Ce qui n’empêche pas quelques projets importants en commun comme la requalification en ce moment des abords du Pont de Mulhouse avec une nouvelle gare routière.
Oui, à “certaines périodes”, mais ce n’est pas toujours le cas !…
et je pense que la police municipale a d’autres choses à faire que d’interpeller un conseiller municipal, sur la voie publique, mais il ne faut pas oublier que la police municipale est sous les ordres du 1er magistrat de la ville !!!…
Eh ben et avec ca on veut nous faire croire que le fn est devenu”républicain, tolérant, light,” vos propos sont un peu dur France Bleu ! digne d’une époque ou le FN voulait justement interdire certaines publications dans les bibliothèques municaples des villes conquises en 95 ! Avec des menaces pareils vous etes digne des propos de certains communistes à Champigny ! Quel liberté nous attend ! Le boitages dans les immeubles est tout à fait normal à certaines périodes j’en recois de toute sorte et je ne ferme jamais la porte à des boiteurs et de quelques bord qu’il soient ! sauf bien entendu pour les pub de type supermarché et autre artisans ! mais si vous ne souhaitez plus recevoir de tract, faudra pas vous plaindre après qu’on vient jamais vers vous et que vous n’etes jamais informé !
Et si il n’y avait que cela !(suite de mon commentaire 2)
Voici un extrait de la lettre d’information du 13 mai 2011 de Mr ARAZI “le Maire souhaitant tout contrôler et confondant information et communication, voir propagande allant même jusqu’à me faire interpeller par la police municipale vendredi soir dernier pour avoir tracter devant la crèche le jardin des lutins. Dans ce contexte la mise en place de caméras de vidéo-surveillance couvrant toute la ville prend un relief pour le moins inquiétant concernant le respect de nos libertés publiques fondamentales”.
Décidement, le maire fait la preuve d’un autoritarisme inquiétant car il n’admet pas qu’un conseiller municipal d’opposition (Mr ARAZI) puisse informer la population du danger que représente l’installation de nouvelles antennes relais devant la crêche du jardin des Lutins.
En ce cas, il y a lieu d’empêcher certains “tracteurs” du maire de diffuser sa propagande dans des immeubles privés à codes multiples. Le cas échéant, si cela doit se reproduire, nous ne manquerons pas de faire appel à la Police Municipale.
Mr GILLES dévoile des chiffres parlants qu’il n’a pas inventés et qui permettent d’éclairer l’opinion des nogentais.
+ 20 % d’augmentation pour les indemnités des élus de la majorité. Une honte !!! mais une manière comme une autre, pour le maire, de “s’attacher” des godillots à la recherche d’une poignée d’euros !!! et si il n’y avait que cela !!!!….
Pour juger par vous-même
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