Société | | 28/01/2011
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Polémique entre la ville et Rue 89 à propos des logements sociaux à Nogent sur Marne

Intégrer des logements sociaux (appartements ou résidences pour jeunes travailleurs) en contrepartie de permettre aux promoteurs de dépasser les limites du plan d’occupation des sols, telle est l’option qui a été retenue à l’occasion de plusieurs projets immobiliers à Nogent sur Marne. Avec environ

12% de logements sociaux, la ville reste en effet en deçà des critères de la loi SRU qui en prévoit 20 % par commune. La ville paie chaque année une amende  mais celle-ci lui revient indirectement car elle est reversée à la communauté d’agglomération.

Le montage consistant à construire du logement social en contrepartie d’une dispense des règles d’urbanisme a toutefois suscité plusieurs fois la polémique. C’est ce qui s’est passé à l’occasion d’un projet d’immeuble rue Gaston Margerie (petite rue située juste derrière la Caserne de pompiers), où  deux pavillons ont été vendus pour constituer un nouvel immeuble, juste à côté d’une nouvelle construction dont les habitants profitaient  jusque là d’une vue arborée, et voyaient d’un mauvais oeil l’édification d’un immeuble en face de leurs balcons. Une pétition a circulé à l’occasion de l’enquête publique relative au projet.

Finalement, l’intégration de logements sociaux a été abandonnée et le maire, Jacques J-P martin,  l’a fait savoir aux riverains par courrier en décembre dernier, indiquant “qu’après avoir soigneusement examiné l’impact urbain au regard du peu de logements sociaux réalisés (le projet en prévoyait 8), il a été décidé de revenir à une construction moins importante et plus respectueuse de l’environnement“. Ce courrier adressé au site d’information Rue 89 par l’un des destinataires, a suscité de nombreux commentaires et tweets sur la toile, émanant de personnes choquées que le logement social passe après la qualité de vie. Dans un droit de réponse publié par Rue 89, le maire a expliqué que l’intégration des 8 logements sociaux n’avait pas pu se faire car ce nombre n’était pas suffisant pour intéresser des bailleurs sociaux privés, qui ont besoin de 10 à 15 logements minimum. “L’impact urbain n’avait rien à voir avec les logements sociaux sauf que, en les imposant à cet endroit, cela nécessitait un étage de plus dans une petite opération de construction privée. Les riverains se sont plaints de la mauvaise intégration de cette réalisation dans leur quartier. C’est pourquoi, j’ai décidé ‘ de revenir à une construction moins importante, plus respectueuse de l’environnement existant”, a expliqué l’élu.

L’autre dossier qui fait débat : le transfert du parc HLM

Au-delà de la construction de quelques logements sociaux à l’occasion de nouveaux projets immobiliers, le parc de HLM doit aussi être développé par l’office HLM du Val de Marne, Valophis Habitat, qui a racheté l’essentiel du parc HLM de Nogent sur Marne l’année dernière. Cette transaction fait néanmoins l’objet d’un recours en justice en raison de son montant, jugé sous-évalué, et d’un projet de construction de 48 logements sur le parking d’une barre de HLM existante (projet abandonné depuis). (Voir billets à ce sujet) Pour l’instant, le jugement n’a pas encore eu lieu, et des négociations ont commencé entre le nouveau bailleur, Valophis Habitat, et les personnes qui ont fait un recours au tribunal administratif.

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