Intégrer des logements sociaux (appartements ou résidences pour jeunes travailleurs) en contrepartie de permettre aux promoteurs de dépasser les limites du plan d’occupation des sols, telle est l’option qui a été retenue à l’occasion de plusieurs projets immobiliers à Nogent sur Marne. Avec environ
12% de logements sociaux, la ville reste en effet en deçà des critères de la loi SRU qui en prévoit 20 % par commune. La ville paie chaque année une amende mais celle-ci lui revient indirectement car elle est reversée à la communauté d’agglomération.
Le montage consistant à construire du logement social en contrepartie d’une dispense des règles d’urbanisme a toutefois suscité plusieurs fois la polémique. C’est ce qui s’est passé à l’occasion d’un projet d’immeuble rue Gaston Margerie (petite rue située juste derrière la Caserne de pompiers), où deux pavillons ont été vendus pour constituer un nouvel immeuble, juste à côté d’une nouvelle construction dont les habitants profitaient jusque là d’une vue arborée, et voyaient d’un mauvais oeil l’édification d’un immeuble en face de leurs balcons. Une pétition a circulé à l’occasion de l’enquête publique relative au projet.
Finalement, l’intégration de logements sociaux a été abandonnée et le maire, Jacques J-P martin, l’a fait savoir aux riverains par courrier en décembre dernier, indiquant “qu’après avoir soigneusement examiné l’impact urbain au regard du peu de logements sociaux réalisés (le projet en prévoyait 8), il a été décidé de revenir à une construction moins importante et plus respectueuse de l’environnement“. Ce courrier adressé au site d’information Rue 89 par l’un des destinataires, a suscité de nombreux commentaires et tweets sur la toile, émanant de personnes choquées que le logement social passe après la qualité de vie. Dans un droit de réponse publié par Rue 89, le maire a expliqué que l’intégration des 8 logements sociaux n’avait pas pu se faire car ce nombre n’était pas suffisant pour intéresser des bailleurs sociaux privés, qui ont besoin de 10 à 15 logements minimum. “L’impact urbain n’avait rien à voir avec les logements sociaux sauf que, en les imposant à cet endroit, cela nécessitait un étage de plus dans une petite opération de construction privée. Les riverains se sont plaints de la mauvaise intégration de cette réalisation dans leur quartier. C’est pourquoi, j’ai décidé ‘ de revenir à une construction moins importante, plus respectueuse de l’environnement existant”, a expliqué l’élu.
L’autre dossier qui fait débat : le transfert du parc HLM
Au-delà de la construction de quelques logements sociaux à l’occasion de nouveaux projets immobiliers, le parc de HLM doit aussi être développé par l’office HLM du Val de Marne, Valophis Habitat, qui a racheté l’essentiel du parc HLM de Nogent sur Marne l’année dernière. Cette transaction fait néanmoins l’objet d’un recours en justice en raison de son montant, jugé sous-évalué, et d’un projet de construction de 48 logements sur le parking d’une barre de HLM existante (projet abandonné depuis). (Voir billets à ce sujet) Pour l’instant, le jugement n’a pas encore eu lieu, et des négociations ont commencé entre le nouveau bailleur, Valophis Habitat, et les personnes qui ont fait un recours au tribunal administratif.
La désinvolture avec laquelle le Maire a traité la question du PLU est révélatrice. L’une des avancées du PLU par rapport à l’ancien POS est l’intégration de la politique du logement social.
Arrêtons de nous mentir : je suis de droite, mais je déplore les concentrations de logements sociaux que le droite a souvent favorisée. L’intérêt national est la mixité afin d’éviter le chancre der certaines banlieues dont nous aurons tous à supporter les conséquences. La gauche paralèlement a été complaisante. La plus opposée-de manière acharnée-à la loi SRU fut E Debaecker. Elle fut aussi hostile par principe à la construction de crèche…Son rapprochement avec Martin que je croyais être un gaulliste social( et qui dorénavant fait partie de la task force de Hortefeux) ne me surprend pas du coup…
Et aujourd’hui la fondation Abbé Pierre renouvelle son cri d’alarme. La loi SRU existe, ne pas l’appliquer c’est se mettre hors la loi.
Dans le droit de réponse de JJPM j’ai relevé cette phrase :
“Quant aux SDF, ils n’ont pas à mendier dans la mesure où, au plan municipal, ils peuvent être reçus dans un accueil de jour municipal ou au Fort de Nogent, le droit de mendier n’étant pas, à mon avis, un droit reconnu au plan constitutionnel.”
La mendicité n’est pas interdite en France, elle est encadrée ce qui est différent.
Cette lettre illustre bien la mentalité “généreuse” de notre premier magistrat.
http://www.rue89.com/2011/01/28/logement-social-le-maire-de-nogent-sur-marne-sexplique-187787?page=0#comment-2107117
Elle doit être lue avec attention et confrontée à la communication sirupeuse du même auteur :
http://www.jacques-jp-martin.fr/spip.php?article396
Criminaliser cette pratique c’est plus facile que de s’attacher à en faire disparaître les causes …
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