Société | | 18/02/2011
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Profession détective privé

Son enseigne de détective privé, Aumaction, s’affiche en toutes lettres au début de la Grande rue de Nogent sur Marne, intrigant les passants. Elie Cohen a démarré cette activité en 1993 suite à la résolution d’un problème d’impayé par un client ayant pris la poudre d’escampette, dans l’entreprise pour laquelle il travaillait alors comme chef comptable. Il fait aujourd’hui partie des 1000 privés reconnus et encadrés juridiquement en France. Ses outils : pas de gadgets à la James Bond ni de saxophone comme Nestor Burma mais

un simple téléphone mobile – appareil photo qui a remplacé le talkie-walkie, une petite caméra portative, un ordinateur avec accès Internet et un stylo caméra.
«Cette activité est d’abord un métier de contact. Nous obtenons beaucoup d’informations simplement par la discussion, informelle. Par exemple, si je recherche des renseignements sur une personne qui habite au 4ème étage d’un immeuble, je vais voir la concierge et évoque un appartement à louer au 5ème, m’interrogeant sur le bruit potentiel des voisins, etc. De fil en aiguille, la conversation permet d’obtenir des informations sur ma cible, sans que mon interlocuteur s’en soit rendu compte. Dans le cas d’une recherche de parents d’enfants nés sous X, j’obtiens souvent des indices simplement en parlant avec du personnel de l’hôpital, une fois trouvé le bon moment et la personne disponible. Il n’est pas question de voler les dossiers», détaille Elie Cohen.

Autre procédé indispensable : la classique filature. Un exercice pas toujours facile dans la circulation parisienne, surtout lorsque la cible se méfie. «Lorsque la situation est délicate, nous partons à deux véhicules, et lorsque je suis complètement repéré, je passe le relais à mon suiveur. Je circule aussi de plus en plus en scooter, c’est plus souple.»

Exemples de missions : la quête de parents d’enfants nés sous X, la recherche de personnes dans le cadre de successions, les conflits conjugaux, l’apport de pièces dans le cadre de procédures de divorce, la concurrence déloyale, la contrefaçon… Environ trois-quarts des demandes émanent de particuliers, le reste d’entreprises.

En termes de déontologie, la profession dispose d’un cadre juridique qui précise notamment que les demandes doivent être légitimes. “Par exemple, je ne donne pas suite aux demandes de groupies de stars qui veulent à tout prix connaître les coordonnées privées de leur idole“,explique le privé.

Dans le cas de dossiers d’entreprise, Elie Cohen a parfois collaboré avec la police. «J’ai été sollicité par un gendarme de ma connaissance pour enquêter en interne dans une entreprise qui faisait régulièrement l’objet de vols. Lorsque j’ai identifié les personnes en cause, j’ai transmis les informations à la police et mon rôle s’est arrêté là.»

En moyenne, l’agent qui dispose de trois bureaux dont deux à Paris traite une douzaine de dossiers par mois, en provenance de clients de toute la région parisienne. «Je travaille tout seul et fais appel à des spécialistes, qui de la filature, de la prise de photo, de l’intelligence économique… en fonction des missions.» Les tarifs : environ 800 € la journée avec un forfait minimum de 350 € pour 4 heures de travail. «Certains clients arrivent avec un dossier déjà quasiment complet et il ne reste plus qu’à aller prendre une photo

Pour en savoir plus:
Voir le site Internet d’Aumaction
Voir le site Internet de la chambre professionnelle des détectives privés
et celui du Syndicat des détectives privés.

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