Cela fait aujourd’hui 15 jours que la Protection civile du Val de Marne (ADPC 94) a entamé une grève de la faim pour protester contre le retrait de l’agrément lui permettant d’exercer ses missions de secours. Mais malgré quelques encouragements d’élus locaux la semaine dernière et la promesse du directeur de cabinet du préfet du Val de Marne de faire remonter l’information au Ministère de l’Intérieur, aucune issue ne pointe à l’horizon.
Interrogé par 94 Citoyens sur cette question, le secrétaire général de la FNPC, Paul Francheterre, a répondu par le communiqué suivant: «Conformément aux statuts de la FNPC, “les Associations Départementales de Protection Civile peuvent signer entre elles une convention aux fins d’aide, de coopération ou de mise en commun, dans les domaines de l’enseignement des premiers secours ou de la formation en entreprise, de la constitution et de la mise en œuvre d’unités à caractère opérationnel ou dans un cadre humanitaire ou dans le but de faciliter les rapports avec les autorités en tant que besoin” Il existe plusieurs réflexions sur ce sujet et une expérimentation est en cours en Île de France. Nous contactons les présidents des Associations concernées, qui souhaitent faire un point d’étape, pour envisager, dans les meilleurs délais, la tenue d’une réunion d’échange sur ce thème.»
Cérémonie de ravivage de la flamme
Les bénévoles de l’ADPC 94 ont pour leur part renoncé à venir, indiquant qu’ils avaient subi des pressions téléphoniques. “Nous avions été invités officiellement comme les autres associations et avons pris soin d’envoyer un mail la semaine dernière pour dire que nous viendrions sans aucune hostilité, car la cérémonie de ravivage de la flamme est un moment à part. Mais nous avons reçu des pressions téléphoniques nous expliquant qu’il ne valait mieux pas venir car sinon, nous aurions un comité d’accueil! Nous avons donc préféré rester, étant déjà suffisamment affaiblis et sur les nerfs par la grève de la faim“, indique Chérif Mahtout, directeur général de l’ADPC 94, qui n’a pas souhaité communiquer le nom des personnes ayant appelé par “peur des représailles”.
A propos de cet épisode, le communiqué du secrétaire général, Paul Francheterre explique que les délégations 93 et 95 étaient en retard: “Lors de la cérémonie de ravivage de la Flamme par la FNPC, aucun incident n’a été constaté. Des bénévoles de la Protection Civile, en tenue, arrivant en retard n’ont pas été autorisés, au même titre que toute autre personne, à pénétrer dans la zone sanctuarisée au moment de la cérémonie de ravivage. Informé de leur présence, je me suis personnellement rendu à leur rencontre, nous avons parlé ensemble dans des échanges francs et courtois et nous sommes séparés à l’issue de la cérémonie.” Un retard que reconnaît François-Xavier Volot*, de l’ADPC 95″Nous étions pris sur des postes de secours et nous avions environ une demi-heure de retard. On ne peut donc effectivement pas présager de ce qui serait arrivé si nous étions arrivés à l’heure.”
Le président de la FNPC, Yannick Chenevard, également maire adjoint de Toulon et Chevalier de la Légion d’honneur depuis juillet 2011, n’a pour sa part pas souhaité s’exprimer directement sur la situation.
Pour en savoir plus, voir les précédents articles sur ce sujet, la page Facebook de l’Adpc 94, le site Internet de la Protection civile de Paris et le site Internet de la Fédération nationale de Protection civile (FNPC).
* suite au transfert d’appel du responsable opérationnel de l’ADPC 95, Sébastien Lebel, vers François-Xavier Volot, c’est le nom de ce responsable qui avait été initialement cité par erreur. Sébastien Lebel n’était pas au ravivage de la flamme mais retenu par ses occupations professionnelles.
Enfin la vérité se fait jour : Ce n’est pas un problème franco-Val de Marne. Nous n’avons fait que dénoncer et prouver ce qui se tramait en coulisse contre l’intérêt général pour le seul intérêt particulier du soit disant Grand Paris. Élus du Val de Marne, associations locales, citoyens républicains et fervents défenseurs de la justice et du droit, maintenant que vous êtes documentés et informés du fondement de notre lutte pacifique, il est de votre responsabilité de réagir auprès de nos décideurs avant que la proximité et la convivialité de nos actions de Protection Civile de terrain, disparaisses au fronton du Grand Paris ou des dérives personnels que certains en font en son nom.
Solidairement, les bénévoles grévistes et indignés d’avoir été contraint d’en arriver à cette ultime solution pour qu’enfin toute la lumière soit faite sur notre injuste traitement administratif sans raisons mais pour nous obliger au silence et à la résignation.
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