L’accord très attendu entre l’Etat et la région Ile de france à propos du métro périphérique a été scellé ce matin, comme prévu, annoncé publiquement par le ministre de la ville, Maurice Leroy, et le président de la région Ile de France, Jean-Paul Huchon. Il met un terme à la menée en parallèle de leur deux projets concurrents.
Instigué par la région via le Syndicat des transports en Ile de france (STIF), le réseau Arc Express proposait un tracé proche de la capitale et doté de stations distantes de 1000 à 1500 mètres les unes des autres.Elaboré par l’Etat via la Société du Grand Paris (SGP), le Réseau de transport public du Grand Paris, également surnommé Grand huit ou double boucle, proposait un tracé un peu plus éloigné par endroits afin de rallier les aéroports et le plateau de Saclay, et des stations distantes d’environ 2km chacune. Ces deux tracés ont fait l’objet d’une série de débats dans de nombreuses villes de la région parisienne, organisés par une institution impartiale : la Commission nationale du débat public. Des réunions qui ont attiré beaucoup de participants, notamment des élus locaux et associations de riverains ou d’usagers des transports. Partout, chacun a plaidé sa cause. Certains souhaitant des gares, d’autres surtout pas.
Val de Marne et Seine Saint Denis en concurrence
Dans l’Est parisien, la demande en nouvelles dessertes de cités très denses a suscité des tensions entre les départements du Val de Marne et de la Seine Saint Denis, réclamant chacun un tracé au coeur de leurs villes. Les deux départements ont toutefois trouvé un point d’accord et devraient avoir leur mot à dire dans le tracé définitif qui sera défini par une mission d’étude de la Datar avant la fin mars 2011. Ils devraient obtenir une double boucle à l’Est (la carte présente 3 axes tangentiels à l’Est mais le projet devrait en intégrer 2, le tracé proche de la capitale restant à arbitrer avec les élus locaux). La situation est plus compliquée à l’Ouest où la liaison en métro automatique vers le Plateau de Saclay, considérée par l’Etat comme stratégique du point de vue du développement économique, reste controversée en raison d’une fréquentation qui y sera plus faible, et qui constitue un point de blocage pour les écologistes qui suggèrent un mode de transport plus léger sur cette portion.
20 milliards € pour le métro périphérique, 12 milliards € pour la modernisation de l’ensemble des lignes
La conciliation entre l’Etat et la région a aussi porté sur le financement, non seulement du métro périphérique mais aussi de l’amélioration du réseau existant, notamment du RER, et du prolongement de plusieurs lignes. Au total, 35 milliards d’euros seront investis dont 32,4 milliards pour les infrastructures. Le montant alloué au métro périphérique sera d’environ 20 milliards contre douze milliards pour la modernisation et l’éventuel prolongement des lignes existantes. Sur cette somme, un milliard sera consacré aux mesures d’urgence – comprenant notamment le prolongement du RER E (Eole) jusqu’à la Défense. L’ensemble du projet devrait s’achever en 2025 avec des premières rames de métro périphérique en 2017.
En attendant, il reste quelques débats publics pour s’exprimer sur ce projet. Le prochain aura lieu ce soir à Nogent sur Marne au Pavillon Baltard. Ces débats s’achèveront par une dernière réunion le 31 janvier à Paris.
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