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Société | Val-de-Marne | 29/08/2011
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Vidéosurveillance ou vidéoprotection ?

Vidéosurveillance ou vidéoprotection ?

Alors que le terme de vidéosurveillance est entré en usage en 1981, plus moderne que celui de télésurveillance alors utilisé depuis 1968, le vocable de vidéoprotection a surgi ces dernières années. Ce néologisme a même été acté par la loi (Loppsi 2), faute d’avoir  été intronisé dans le dictionnaire.

(LOI n° 2011-267 du 14 mars 2011 d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure).

Son article 17 y  précise en effet que dans tous les textes législatifs et réglementaires, le mot : «vidéoprotection» doit remplacer par le mot : «vidéosurveillance».

A la préfecture du Val de Marne, le terme de vidéosurveillance utilisé jusqu’en avril, a cédé la place à vidéoprotection au mois de mai, et la Commission départementale des systèmes de vidéosurveillance s’est muée en Commission départementale des systèmes de vidéoprotection. Les formulaires Cerfa, eux, n’ont pas encore eu le temps d’être tous modifiés.

Quelle différence de sens ?

Sans définition officielle de videoprotection, il reste compliqué de proposer une distinction entre les deux concepts. Concrètement, le principe consiste dans chaque cas à visionner ce qui se passe à distance sur un écran, grâce à une caméra disposée sur place. La distinction sémantique tient à l’utilisation du dispositif : surveiller ou protéger. A priori, on pourrait penser que le premier permet d’assurer le second, car le chargé de sécurité qui observe un acte de violence sur son écran de contrôle va déclencher l’alarme pour que quelqu’un intervienne et vienne protéger les personnes impliquées.

Mais le terme surveiller peut aussi être perçu négativement comme un manquement au respect de la vie privée. Et le débat qui oppose les pro et anti caméras dans le lieux publics consiste justement en cet arbitrage entre les libertés individuelles et la sécurité. D’où la préférence pour le terme de vidéprotection, plus rassurant.

Dans la réalité, le rôle de cette vidéosurveillance-vidéoprotection n’est pas forcément d’assurer une vigilance en temps réel 24 heures sur 24, car cela nécessiterait des ressources humaines coûteuses. L’objectif de cette télésurveillance (ce mot devenu désuet a le mérite d’être resté hors de toute polémique !) est surtout d’aider les enquêteurs à comprendre ce qui s’est passé et d’identifier les protagonistes d’une scène de violence ou d’infraction, a posteriori. Il s’agit donc plutôt de vidéo-élucidation. La présence de caméras peut aussi avoir un effet dissuasif, constituant une sorte de vidéo-dissuasion…

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