Société | Val-de-Marne | 13/10/2011
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Vitry : la “fixeuse” de la Cité Balzac risque six mois de prison

Vitry : la “fixeuse” de la Cité Balzac risque six mois de prison

Le parquet a requis six mois de prison ferme à l’encontre de Nabila Laïb, une fixeuse qui avait participé au tournage du documentaire “La Cité du mâle”, poursuivie jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris pour menaces de mort sur la réalisatrice Cathy Sanchez.

Filmé à la cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et diffusé sur Arte le 29 septembre, “La Cité du mâle” aborde le problème du machisme et d’une certaine forme de mépris pour les femmes en banlieue. Le film a été tourné dans la Cité même où une jeune fille de 17 ans, Sohane Benziane, avait été brûlée vive en octobre 2002.

Créant une vive polémique avant même sa sortie, le documentaire avait été déprogrammé en août par Arte après que Nabila Laïb, une “fixeuse” payée par la production pour jouer les intermédiaires et faciliter les contacts avec les jeunes de la cité Balzac, eut fait état de menaces sur sa personne et sur les siens.
Interrogée, la jeune femme avait ensuite préféré parler d’un “désaccord éditorial” et dénoncer “un reportage instrumentalisé et bidonné“.

Jeudi, la jeune femme de 32 ans, ainsi qu’un jeune de la Cité, étaient jugés pour avoir menacé de mort la réalisatrice du documentaire, Cathy Sanchez, par mail et par téléphone.
Selon l’accusation, Melle Laïb aurait en outre prétendu avoir été exploitée par la société de production, alors qu’elle a été rémunérée 3.000 euros pour moins d’un mois de travail.
Les deux prévenus étaient absents à l’audience, pas plus qu’ils n’étaient représentés, leur avocat ayant fait savoir par courrier qu’il avait été congédié par ses clients.

Je t’éclate, Je te défoncerai, Tu vas crever!, ce ne sont pas de vains mots, ce sont véritablement des menaces de mort”, a relevé le procureur, Danièle Marhic. “Je crois qu’elle a eu la tête tournée par le titre de journaliste qu’on lui a conféré“, a-t-elle souligné, voyant en Nabila Laïb “quelqu’un de dangereux”. “Il y a eu un trouble conséquent à l’ordre public. L’atteinte à la liberté de la presse n’était pas loin”, a-t-elle conclu, avant de requérir huit mois de prison, dont deux mois avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve contre la prévenue, et six mois avec sursis contre “son acolyte“.

La décision sera connue dans la soirée ou vendredi matin.
Source AFP

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