Roms | | 30/08/2012
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64 Roms de l’Echat évacués et relogés

64 Roms de l’Echat évacués et relogés

64 Roms qui vivaient sur un terrain du quartier de l’Echat, à Créteil, à côté de l’Hôpital Henri Mondor, ont été évacués par la police ce jeudi 30 août au matin. Chacun s’est vu proposer une offre de relogement temporaire et l’a accepté. Aucun n’a souhaité repartir en Roumanie.

Toutes les familles ont donc été réparties dans des hôtels situés à Bonneuil sur Marne (Bonneuil a accueilli en priorité les familles des 12 enfants scolarisés à Créteil), Saint Maur des Fossés, Choisy le Roi et Boissy Saint Léger. Ils y seront hébergés pour 12 jours renouvelables.

En parallèle, la Croix rouge a été mandatée pour effectuer un diagnostic social de toutes les familles. C’est suite à ce diagnostic que sera décidé la suite à donner concernant leur solution de logement.

Bien que nous soyons hostiles au principe de l’expulsion car le maintien de l’ensemble des familles sur un même terrain facilite les solidarités et l’accompagnement des personnes, il faut reconnaître que cette évacuation n’a rien à voir avec celles qui ont eu lieu précédemment, commente Nadia Djerrah, membre du comité de soutien et de Romeurope 94, sur place durant l’opération. Le préfet du Val de Marne a appliqué les consignes de la circulaire interministérielle parue hier qui assortit le démantèlement des campements de Roms à des mesures d’accompagnement. Nous allons désormais travailler avec la préfecture sur l’autorisation de travailler de ces personnes et restons bien-sûr vigilants quant à leur devenir au terme de ces douze premières journées d’hôtel.

Réactions politiques

Dans un communiqué de ce jour, Luc Carvounas, sénateur-maire PS d’Alfortville et ancien directeur de campagne de Manuel Valls lors des primaires socialistes, a réaffirmé son soutien à l’action de ce dernier, devenu ministre de l’Intérieur, ainsi qu’à celle du premier ministre,  Jean-Marc Ayrault, concernant les évacuations de camps de Roms illicites après décision de justice, tout en rappelant “l’indispensable travail d’accompagnement social qui doit être mis en place”. Hier, Laurence Abeille, députée EELV de Fontenay, Saint Mandé, Vincennes, avait fait part de sa ferme opposition “au démantèlement des camps et aux déplacements forcés de populations“, regrettant la “multiplication scandaleuse” de ces évacuations durant l’été, mais reconnaissant en revanche comme positif la suppression de la taxe pour l’embauche des populations Roms.
De son côté, Christian Favier, sénateur Front de gauche et président du Conseil général du Val de Marne, a réaffirmé son souhait d’un moratoire des démantèlements des camps car “aux expulsions, succède la reconstitution de nouveaux lieux d’hébergement plus précaires, avec des occupants plus déstabilisés, des enfants moins scolarisés, des situations sanitaires plus alarmantes.” Il rencontrera sur ce sujet le préfet du Val de Marne, Pierre Dartout, ce vendredi 31 août afin de lui demander de convoquer une table ronde départementale et régionale réunissant les collectivités locales, les élus nationaux et les associations.

Le plus compliqué reste à venir

Deux autres sites, nettement plus importants doivent être évacués prochainement : celui de Villeneuve le Roi qui compte 150 personnes et est situé à proximité d’u site Seveso 2, et le gigantesque campement de Sucy en Brie qui en accueille 800…

Voir notre reportage de mai dernier sur les occupants de ce terrain.
Voir notre dossier de ce jour sur les Roms dans le Val de Marne.

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