Les investitures EELV dans le Val de Marne pour les législatives 2012 ont été officialisées. En dehors de la sixième circonscription où le parti socialiste s’est désisté en faveur du parti écologiste dans le cadre d’un accord national, et où les derniers scores entre le député sortant, Patrick Beaudouin, et la gauche ont été assez resserrés, les chances de gagner un siège dans ce département sont quasi nulles. Mais ces onze investitures
permettent de faire campagne, de contribuer au financement du parti ainsi que de lancer de nouvelles pousses, à l’instar d’Arnaud Dussud, le plus jeune des candidats, âgé de 18 ans. “C’est la première fois que l’on peut se présenter à 18 ans aux élections législatives et nous avons voulu marquer le coup“, explique Annie Lahmer, porte-parole d’EELV 94.
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MERCI DE TRANSMETTRE CE COURRIER A TOUS LES CANDIDATS EELV DU 94
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Les Amis de la langue d’Oc – Société des Félibres de Paris – 47- 49 rue du Père Corentin, 75014 Paris
CREO de la Talvera – Centre Régional d’Enseignement de l’Occitan – 1 rue des Temporets – 78510 Triel / Seine
IEO Paris – Institut d’Études Occitanes – Association reconnue d’utilité publique – 31 rue Vandrezanne – 75013 Paris
Club Occitan de Noisy-le-Grand / Marne-la-Vallée – 30 rue du Clos – 93160 Noisy-le-Grand
PDLC-Occitan – Passerelle des Langues et des Cultures – 66 rue nationale – 95490 Vauréal
POS – Paname Occitanie Studio – 6, allée du parc, 77240 Seine Port
APPEL
– Pour le maintien, à la rentrée prochaine, du cours d’occitan du Lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand
– Pour la réouverture de l’offre de formation par correspondance, en occitan
– Pour la création de lycées spécialisés, en région Île-de-France, dans l’enseignement des langues de France, des langues romanes et des langues régionales
QUESTIONNAIRE
Soumis aux candidats aux élections législatives 2012 dans les départements d’Île-de France
Triel sur Seine, le 22 – 05 – 2012
Madame, Monsieur,
Nos associations ont à cœur de soutenir l’enseignement de l’occitan dans le service public de l’Education Nationale. C’est en effet à celle-ci qu’il revient, selon nous, la mission d’enseigner, prioritairement, aux enfants de ce pays la langue et la culture d’oc.
Notre appel est relayé, au plan national, par la FELCO (http://www.felco-creo.org/) qui fédère les Centres Régionaux d’Enseignement de l’Occitan (CREO de la Talvera pour l’Île-de-France) : académies de Nice, Aix-Marseille, Grenoble, Clermont Ferrand, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Limoges, Poitiers, Ile de France.
Depuis la loi Deixonne (1951), les portes des établissements scolaires s’étaient progressivement ouvertes aux langues régionales. L’enseignement de l’occitan fut assuré dans trois lycées d’Ile-de France pendant plusieurs décennies.
Ces dernières années, en revanche, nous voyons les possibilités d’enseignement se réduire et la préparation de la prochaine rentrée nous fait craindre la fermeture de la seule option facultative implantée au lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand.
Nous nous adressons, donc, solennellement aux candidats aux législatives 2012, en leur demandant quelles dispositions ils comptent prendre pour la transmission et le développement de ce patrimoine vivant de notre République dans notre région.
À cet effet, nous vous adressons le questionnaire ci-joint en annexe 1. Toutes les réponses reçues seront communiquées à l’ensemble des adhérents de la FELCO et du Collectif d’Associations puis médiatisées et mises en ligne sur les sites de la FELCO et des associations occitanes d’Île-de-France.
Vous trouverez en annexe 2 un récapitulatif concernant les textes nationaux et internationaux qui engagent notre pays, et qui sont pourtant appliqués avec parcimonie.
En annexe 3, nous vous donnons copie des courriers (restés sans réponses) adressés par nous et par la FELCO au précédent ministre de l’Education Nationale et au recteur de l’académie de Créteil. Vous y trouverez l’argumentaire qui justifie notre « appel ».
Veuillez accepter, Madame, Monsieur, nos meilleures salutations.
Claude Assémat
Secrétaire du Collectif des Associations Occitanes
CREO de la Talvera – 1 rue des Temporets – 78510 Triel sur Seine – lotalverol@hotmail.fr
Annexe 1 – Questionnaire
1) Un Collectif d’Associations occitanes d’Île-de-France et une Fédération d’enseignants (FELCO) ont fait parvenir au précédent ministre de l’Education Nationale et au recteur de l’académie de Créteil un courrier (resté sans réponse). Nous le portons en annexe 3.
Nous faisions 5 propositions :
– maintien du cours d’occitan au lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand
– réouverture de l’offre de formation par correspondance, en occitan
– création de lycées spécialisés, en région Île-de-France, dans l’enseignement des langues de France, des langues romanes et des langues régionales
Soutiendrez-vous nos propositions pour développer et généraliser cette offre d’enseignement dans le service public de l’Education Nationale en Île-de-France ?
2) La proposition de loi élaborée par l’intergroupe parlementaire sur les langues régionales, réunissant des élus de tous les partis représentés au Parlement préconisait une politique d’offre de l’enseignement des langues régionales généralisée, sauf pour les parents qui la refuseraient explicitement. Soutenez-vous cette position ?
3) La reconnaissance des langues de France comme patrimoine « national » figure actuellement, et curieusement, à l’article 75-1, dans la partie du texte constitutionnel concernant les collectivités territoriales. Dans l’hypothèse d’une réforme de la Constitution, comptez-vous proposer que cette mention figure désormais dans l’article deux, en liaison avec l’affirmation du statut du français comme langue commune ?
4) Êtes-vous favorable
– à la ratification de la Charte Européenne des langues de moindre diffusion, gelée en 1999 ?
– à l’adoption d’une nouvelle loi visant à protéger nos langues et nos cultures ?
Voir propositions de la FELCO sur le site :
http://www.felcocreo.org/mdoc/detail_fr.php?categ=deputat&id=216
5) Le code de l’Education prévoit, depuis le 23 avril 2005, à l’article 312-10 qu’« un enseignement de langues et cultures régionales peut être dispensé tout au long de la scolarité selon des modalités définies par convention entre l’Etat et les collectivités territoriales où ces langues sont en usage ». La Région Île-de-France – creuset multiculturel s’il en est – est évidemment concernée par cette loi. Seriez-vous prêts à faciliter l’application de la loi dans notre région ?
Annexe 2 – Textes internationaux
Les textes internationaux en faveur du maintien de la diversité linguistique et culturelle ne sont pas véritablement respectés et appliqués par la France bien qu’elle les ait signés.
Il s’agit notamment de :
1 – La convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ratifiée par la France en 2006, par laquelle la France s’est engagée à « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel présent sur son territoire » ;
2 – La convention de l’UNESCO, sur la promotion de la diversité des expressions culturelles, entrée en vigueur en 2007 ;
3 – Plusieurs recommandations européennes récentes outre la Charte européenne des langues régionales et minoritaires qui a été signée par la France même si elle n’a pas été ratifiée.
Les petites avancées législatives et réglementaires de notre pays sont encore bien timides par rapport aux autres pays européens, ne répondent pas aux besoins et restent souvent sans effets.
1 – L’article 75-1 de la Constitution stipule, depuis le 21 juillet 2008, que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France » mais, selon le Conseil Constitutionnel, cet article ne leur donne aucun droit et ne donne aucun devoir à l’Etat à leur égard.
2 – Le code de l’Education prévoit, depuis le 23 avril 2005, à l’article 312-10 qu’« un enseignement de langues et cultures régionales peut être dispensé tout au long de la scolarité selon des modalités définies par convention entre l’Etat et les collectivités territoriales où ces langues sont en usage ».
Annexe 3
Lettres (mars 2012) envoyées au précédent Ministre de l’Education Nationale et au recteur de l’académie de Créteil par la FELCO et le Collectif d’Associations
A noter que le Président du Conseil Général du Val-de-Marne a demandé au recteur de l’académie de Créteil d’étudier avec attention nos propositions.
Objet : – enseignement de l’occitan dans le Second Degré en Île-de-France
– informations
– appel à soutien
Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,
Monsieur le Recteur,
Le dynamisme des occitans de la Région d’Île-de-France n’est pas à démontrer. Depuis la loi Deixonne (janvier 1951), l’occitan a toujours été enseigné en Île-de-France dans les Universités et le Second Degré, d’une part, dans le secteur associatif, d’autre part.
Nous venons d’apprendre que le seul cours d’enseignement de l’occitan – 3 heures par semaine -, implanté depuis plus de trente ans dans le Lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand, en Île-France, serait supprimé à la prochaine rentrée scolaire.
Nous formulons cinq propositions, qui font suite à ce courrier, et nous vous demandons votre appui car nous avons, pour l’enseignement de notre langue – l’occitan – et plus globalement pour toutes les langues de France, d’autres ambitions.
Nos propositions s’inscrivent dans le prolongement d’un texte officiel de la République Française. Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France.» – Article 75-1 de la Constitution du 4 octobre 1958.
Nos propositions s’inscrivent dans le prolongement d’une recommandation d’un précédent ministre de la culture qui souhaitait que des solutions « volontaristes » soient trouvées.
Nos propositions s’inscrivent dans le prolongement d’une déclaration de Monsieur le Président de la Région d’Île-de-France qui soulignait, le 17 avril 2008, que la « région Île-de-France n’est pas une région comme les autres » car elle s’est « constamment nourrie des apports successifs des migrants … Cette communauté francilienne solidaire … a toujours su accueillir les exilés de l’intérieur et assume pleinement son identité de terre de confluences… en intégrant… toujours plus de cultures.»
Nos propositions s’inscrivent, également, dans le prolongement d’un courrier que nous a adressé, le 28 avril 2009, Monsieur le Recteur de l’Académie de Créteil. Concernant l’enseignement de l’occitan au lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand, il précisait : « la présence de cet enseignement répond à la volonté académique d’offrir une carte des langues suffisamment riche et diversifiée. Je suis d’autant plus favorable au maintien de cet enseignement, qu’il est le seul de ce type proposé dans l’académie et qu’il correspond manifestement à une demande des élèves et des familles. »
Veuillez agréer…
Proposition N° 1
Maintien de l’enseignement de l’occitan au lycée Flora Tristan de Noisy-le-Grand
Depuis 1976, un cours d’occitan existe au lycée Flora Tristan de Noisy-Le-Grand. C’est, actuellement, le seul établissement public du Second Degré qui offre cette formation en Île-de-France. Nous croyons savoir qu’il sera supprimé à la rentrée prochaine pour des raisons d’économies.
Ce cours a, maintenant, l’antériorité sur la plupart des autres enseignements optionnels du lycée. Nous ne disons pas que ces derniers sont venus en concurrence avec lui mais en complémentarité.
Nous souhaitons que soit accordé, dans l’immédiat, au Lycée Flora Tristan – sans préjuger d’une autre implantation future de l’offre de formation – une dotation spécifique pour assurer la continuité de cet enseignement à la rentrée prochaine. Il va de soi que cette décision s’accompagnerait de la mention de l’existence du cours dans les documents accessibles aux parents d’élèves des collèges pour favoriser l’inscription à cette option.
Proposition N° 2
Réouverture de l’offre de formation par correspondance, en occitan
Cet enseignement existait déjà dans l’Éducation Nationale, au CNED – Centre National d’Éducation à Distance – mais il a été supprimé. Depuis plus de soixante ans, il y eut toujours des candidats libres aux épreuves de langue occitane du Baccalauréat ou du BTS (épreuves ou options facultatives, LV 2 ou LV 3), en Île-de-France. Nous ne pouvons admettre qu’ils soient laissés sans soutien scolaire ou renvoyés vers des centres de formation privés.
Il nous paraîtrait pertinent que, dans l’immédiat, cette formation soit dévolue au seul cours actuel d’enseignement de l’occitan, en lycée, en Île-de-France. L’offre de formation se présenterait sous deux aspects. L’effectif serait constitué par les lycéens volontaires du Lycée et d’un secteur élargi autour de celui-ci. L’enseignant en poste aurait, en outre, pour mission d’assurer un suivi approprié pour tous les lycéens isolés de la Région Île-de-France. Il proposerait, notamment, des textes à l’étude ainsi que le suivi (regroupements ou liaisons audiovisuelles par internet) des candidats inscrits par correspondance.
Proposition N° 3
Création d’un « Lycée des Langues Régionales » en Île-de-France
Dans cet établissement pourraient être enseignées, bien évidemment, toutes les langues régionales en fonction de la demande. Nous serions dans un lieu exceptionnel d’expérience pédagogique entre enseignants ; dans un lieu unique d’approche, pour l’apprenant, d’une langue partagée avec le français pour en tirer enrichissement dans la connaissance des deux langues.
Proposition N° 4
Création d’un « Lycée des Langues de France » en Île-de-France
Dans ce lycée seraient enseignées, bien évidemment, les langues régionales. Y seraient également enseignées les langues non territorialisées (arabe dialectal ou maghrébin, berbère, langue rromani, yiddish…). Nous croyons que la valorisation des citoyens passe essentiellement par l’école et que l’enracinement dans des cultures spécifiques est non seulement source d’enrichissement pour l’enseignement du français mais, également, ouverture vers d’autres langues. Nous regrettons tout spécialement – pour ne citer qu’un exemple – la pauvreté de l’offre de formation en arabe dialectal ou maghrébin dans l’enseignement public. Que des associations (parfois religieuses), aidées par des pays étrangers assurent le relais – en dehors des établissements publics – est compréhensible mais cela nous choque, tout particulièrement venant de l’Administration d’un État laïque. La longue expérience d’un enseignement de l’occitan au lycée Flora Tristan nous a appris que de nombreux lycéens, issus de l’immigration, venaient au cours d’occitan parce qu’ils voyaient là un moyen d’acquérir une seconde langue de France. Ce gage supplémentaire de leur intégration au pays, pourquoi ne leur serait-il pas offert aussi dans la langue de leurs grands-parents, voire de leurs parents ?
Proposition N° 5
Création d’un « Lycée des Langues Romanes d’Europe » en Île-de-France
Depuis plusieurs années – tant en université qu’en lycée – les enseignants d’occitan d’Île-de-France ont souligné auprès de leurs apprenants la facilité d’approche des langues romanes en mettant l’accent sur l’intercompréhension. Forts de ce constat et de cette évidence, il serait pertinent de développer ce plurilinguisme autour du catalan, de l’espagnol, de l’italien, de l’occitan, du portugais et du roumain. Cela constituerait un véritable « challenge » porteur d’une dimension culturelle européenne sans précédent et d’une dimension professionnelle certaine par la connaissance de langues qui couvrent un large espace à l’échelle mondiale.
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