Si les candidats aux élections législatives n’ont pas ménagé leur peine pour faire campagne et convaincre les électeurs, par tous les moyens, ces derniers restent peu réceptifs, comme en a témoigné l’important taux d’abstention au premier tour (42,78 % au niveau national).
Et les citoyens rencontrés au hasard de plusieurs villes du Val de Marne (Ivry, Vitry, Saint Maur, Créteil, Bry, Villiers…) témoignent pour la plupart de leur désintérêt pour ces élections législatives.
Certes, ils sont au courant. “Difficile de faire autrement entre les affiches collées partout et les distributions de tracts”, souligne un passant. Mais beaucoup ne se sentent pas concernés. «Car le fait de voter ne changera rien!», martèlent plusieurs personnes interrogées sur le sujet
Pour ceux qui ont décidé de voter, l’étiquette compte plus que le candidat local, et ceci à gauche comme à droite. “Il est clair que je voterai pour le PS mais je ne sais pas quel est le nom du candidat”, s’excuse une étudiante de la Fac de Créteil. Idem pour Boubaker, la trentaine. “Je n’ai pas le droit de vote mais, à choisir j’aurais voté PS ! Un choix que je fais plutôt par rapport au programme de François Hollande et son parti vu que je ne sais pas qui se présente ici.”
A Vitry sur Seine, Alexandre motive également son vote à droite en réaction à la gauche, et non pour soutenir tel ou tel candidat : “Je vote contre la gauche et son programme insensé. Les gens ne veulent pas travailler, c’est incroyable ! Ils veulent baisser la retraite à 60 ans, alors qu’avec l’augmentation de l’espérance de vie, on pourrait travailler jusqu’à 70ans. Les jeunes ne rêvent que de week end et de vacances….”
Localement, la personnalité des candidats déjà maires de leur ville, joue toutefois en leur faveur. “Le sérieux, la sensibilité et l’intelligence font d’Henri Plagnol le candidat parfait à sa succession. Il a côtoyé des ministres et l’a été lui-même!“, s’enthousiasme ainsi une Saint maurienne. Tandis qu’à Ivry, les personnes qui acceptent de répondre déclarent toutes avoir choisi Pierre Gosnat, leur maire Front de Gauche.
La multiplicité des candidatures inconnues n’aide pas non plus à l’identification. “Le fait que ce soit des petits candidats pas très connus n’aide pas à choisir“, regrette une passante de Vitry.
Finalement, c’est plutôt de la lassitude qu’éprouvent habitants, pas très tendres vis-à-vis de l’hyper présence des candidats en campagne. Ainsi pour l’un d’entre eux, les visites, séances de tractage et meetings politiques constituent du “racolage de bas étage”. “Ils se raccrochent aux branches, mais pour ceux qui savent déjà pour qui ils vont voter, ces visites n’ont aucune influence!”
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.