Une cinquantaine de personnes sont venues commémorer la mort de Sohane Benziane, brûlée vive par un garçon dépité qu’elle ne céda pas à ses avances, dans la Cité Balzac de Vitry sur Seine (Val de Marne) il y a dix ans. Etaient au rendez-vous proches de la victimes, notamment Kaïna et Wahiba, les soeurs de Sohane, associations et personnalités officielles comme le préfet Pierre Dartout, le maire Alain Audoubert et la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.
“Je voudrais m’adresser à ma soeur, lui dire qu’elle me manque, que ni son absence, ni le temps ne nous l’enlève de notre coeur, de notre douleur“, a déclaré très émue, Kahina, l’une des soeurs de Sohane.
“Sohane voulait, à 17 ans, être libre, défier la loi du plus fort qui est souvent la loi de l’homme” a insisté Najat Vallaud-Belkacem. Des milliers de Sohane existent dans le monde. Je fais un rêve, un voeu, c’est que les garçons et les filles vivent mieux ensemble dans le respect et l’égalité”, a repris la ministre, citant les mots inscrits sur la plaque commémorant le drame.
Le maire de Vitry, Alain Audoubert, a pour sa part rappelé qu’il ne s’agissait pas “d’une simple commémoration mais d’une envie d’avancer” soulignant l’importance du plan de rénovation urbaine qui a été mis en place dans la cité Balzac.
Pour les garçons du quartier, attroupés à l’écart de la foule, le souhait est le même, comme l’exprime l’un d’entre eux : “Aujourd’hui on a décidé de faire acte de présence pour dire que c’est fini tout ça. Sohane ça aurait pu être ma soeur, ma cousine. Ici, on veut que ça change!”
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