Environnement | Val-de-Marne | 10/10/2012
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Exercice anti-crue géant dans le Val de Marne

Exercice anti-crue géant dans le Val de Marne

Une centaine d’agents seront mobilisés les 16 et 23 octobre prochain dans le cadre d’un exercice anti-crue grandeur nature dans le Val de Marne. Pas question bien-sûr d’inonder les rues mais de réviser toutes les procédures en situation. Explications.

Concrètement, l’exercice simulera une crue équivalente à celle qu’a connue le Val-de-Marne en 1982. Les opérations, qui dans la réalité s’échelonneraient sur une période de dix jours, seront reconstituées par étape sur seulement deux jours. Les actions iront de la fermeture des brèches des murettes anti-crue, la mise en place de déviations des rues virtuellement inondées, l’installation de motopompes… Il s’agit aussi d’éviter que rivière et fleuve ne débordent dans le réseau d’assainissement des eaux de pluie, destiné au contraire à évacuer l’eau du ciel vers les cours d’eau, en fermant les vannes et en déroutant  l’eau de pluie vers la rivière grâce à un système de pompage. (Voir schéma ci-dessous).

Lorsque la crue devient majeure et que les rues sont inondées malgré les dispositifs anti-crue, la réponse doit aussi être organisationnelle et plus seulement technique. « L’objectif de cet exercice est aussi de travailler à limiter l’impact d’une crue sur la vie quotidienne des habitants et l’activité socio-économique, en termes de transports ou d’ouverture des équipements publics par exemple», détaille Melinda Tellier, chargée de mission au sein du Conseil général, en charge de cet exercice. Comment par exemple organiser un mode de garde alternatif si une crèche se retrouve en zone inondée ?

Exercice de coordination

«Les années précédentes, nous travaillions sur la vérification du matériel et les procédures à mettre en place. Cette année, nous avons souhaité mettre l’accent sur la coordination et la gestion de crise avec la mise en place d’un pôle de gestion de crise inter-directions, explique Melinda Tellier. Il s’agira notamment de tester les réactions aux imprévus car aucun dispositif n’est infaillible.» L’opération se déroulera dans six villes du département : Choisy-le-Roi, Ablon, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Nogent-sur-Marne et Champigny-sur- Marne.

Situé à la confluence de la Seine et de la Marne, le Val-de-Marne est exposé aux risques d’inondation, et l’on estime qu’en cas de crue équivalente à celle de 1910, lors de laquelle l’eau était montée à plus de 30 mètres au-dessus du niveau de la mer, près de 250 000 habitants seraient sinistrés. «En 1910, les sols étaient gelés et cela avait contribué à faire affluer les eaux de pluie vers les cours d’eau», explique Mélinda Tellier. Heureusement, les crues sont nettement plus prévisibles que les cyclones comme Xinthia. En principe, on peut anticiper la montée des eaux entre deux et quatre jours à l’avance.

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