La préfecture a rendu hommage aux Harkis du Val-de-Marne lundi 25 septembre à l’occasion de la Journée nationale des Harkis. Le secrétaire général de la préfecture, Christian Rock, a lu une lettre de François Hollande et décoré le harki Chérif Knourri, en présence d’associations d’anciens combattants et des instances militaires.
C’est sous une légère bruine et dans un vent propice à faire flotter les drapeaux que la cérémonie militaire a commencé par la levée des couleurs et la Marseillaise, avant que le secrétaire général de la préfecture ne lise la lettre de François Hollande, rappelant “l’histoire commune et douloureuse” qui lie la France aux Harkis.”Il y a 50 ans la France a abandonné ses propres soldats, ceux qui lui avaient fait confiance, ceux qui s’étaient placés sous sa protection, ceux qui l’avaient choisie et qui l’avaient servie (…)”
Une soixante de personnes étaient présentes, parmi les quelles le Comité d’Entente des Anciens Combattants de Créteil, la région Île-de-France, le Conseil Général du Val-de-Marne ou encore la Fnaca (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie) et l’Anasa (Association nationale des anciens supplétifs d’Algérie).
“Je suis resté 28 mois et demi en Algérie. J’ai des bons et des mauvais souvenirs avec les Harkis, mais peu importe, nous avons été frères d’armes, et la France s’est mal comportée après la guerre“, se souvient le porte-drapeaux de la Fnaca.
HARKIS LES CAMPS DE LA HONTE
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En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l’époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l’Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l’ isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd’hui se décide à parler.
35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.
Sur radio-alpes.net – Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) – Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone…émotions et voile de censure levé ! Les Accords d’Evian n’effacent pas le passé, mais l’avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)
Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net
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