C’est un voeu à l’unanimité moins une abstention qui a été voté lundi par le Conseil général du Val de Marne pour affirmer son opposition au recours de la fracturation hydraulique (pour exploiter huiles ou gaz de schiste), réclamer que les collectivités locales soient consultées et le public informé avant toute demande localisée de recherche ou de travaux, et enfin que les associations environnementales et la société civile soient pleinement associées à l’évaluation des différentes techniques de recherche et d’exploitation des richesses du sous-sol.
Ce voeu intervient alors qu’un permis de recherche (dit permis de Chevry) a été accordé à la société Poros pour explorer les potentialités du sous-sol francilien, dans une zone qui couvre une partie du Val de Marne (notamment le plateau briard), de la Seine et Marne et de la Seine Saint Denis. Et qu’en parallèle de ce permis, le ministère de l’Ecologie a rendu public le rapport final de sa mission d’inspection sur les hydrocarbures de roche mère (huiles et gaz de schiste) en France, dans lequel il est préconisé d’expérimenter la fracturation hydraulique dans un nombre de puits limités du bassin parisien (page 118 du rapport) en procédant à des mesures très précises tout au long de cette expérimentation, afin de pouvoir évaluer les risques et le potentiel d’un tel dispositif.
Concilier précaution et recherche
Au sein des élus val de marnais, le refus catégorique du forage d’huile et gaz de schiste, préconisé par les uns, ne fait pas l’unanimité, notamment au sein de l’UMP qui défend le droit de savoir et de faire des recherches. « Il ne faut pas se fermer la porte de manière doctrinaire », a ainsi plaidé Bruno Tran, président du groupe Majorité présidentielle au sein du Conseil général du Val de Marne et conseiller général de Thiais. Tout le monde s’est en revanche accordé sur le principe de précaution.
Nappe de Champigny et aquifère du Dogger
Concrètement, les inquiétudes liées à une exploitation du sous-sol val de marnais et plus largement francilien, concernent la préservation de la nappe phréatique de Champigny et les risques de refroidissement des eaux du Dogger (aquifère situé à près de 2km de profondeur). « Les eaux du Dogger sont actuellement utilisées pour la géothermie » a expliqué Joseph Rossignol, maire Front de Gauche de Limeil Brévannes. Le nombre de puits, une centaine rien que dans le Val de Marne, effraie également.
Comment financer l’expertise citoyenne ?
En marge de la discussion sur ces expérimentations sur les huiles de schiste, Jacques Perreux, conseiller général EELV de Vitry sur Seine, a également réclamé que puisse être financée une véritable expertise citoyenne pour anticiper ces questions, citant d’autres dossiers comme la montagne de déchets de Limeil Brévannes ou encore le site de l’ancienne école Marie Curie de Nogent sur Marne, où la prix Nobel de chimie disposait d’une usine d’extraction de radium.
Outre le voeu voté à l’unanimité moins une abstention, le Conseil général se prépare également à lancer une mission d’information sur ce sujet, dont la composition des membres sera désignée lors de la prochaine séance du conseil.
6 avril 2012 à 11 h 53 min | Signaler un abus
DUGENDRE Marc 7° Réaction aux journaux
GAZ DE SCHISTE : AVRIL 2012 ou en sont les permis 20 jours avant les présidentielles ????
Bassin parisien :
Nogent-sur-Seine – TOREADOR associé à HESS a vu son permis d’exploration du sous-sol nogentais validé par les ministères
de l’Industrie et de l’Écologie
La société française TOREADOR et l’Américain HESS vont reprendre leurs démarches en vue du lancement de forages d’exploration dans le Bassin parisien, notamment à Nogent-sur-Seine, dans le cadre d’un permis octroyé en juillet 2008.
Le programme de recherche avait été gelé en avril dernier après l’annonce par le gouvernement de son intention d’annuler les permis d’exploration des sous-sols.
La polémique autour de la technique dite de la fracturation hydraulique semblait avoir eu raison des velléités des pétroliers d’extraire le pétrole emprisonné en profondeur dans la roche.
Pour autant, le gouvernement n’avait pas fermé la porte à des explorations avec des techniques conventionnelles du type de celles utilisées à Saint-Martin-de-BOSSENAY.
La loi du 13 juillet 2011 est venue préciser la réglementation en la matière. Elle interdit la technique de la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste.
Au début du mois, le ministère du Développement durable a annoncé l’abrogation des trois permis sur les soixante-quatre existants.
« Pour les soixante et un autres permis en cours de validité, les détenteurs n’ont pas prévu de rechercher des gaz et huiles de schiste ou y ont renoncé pour se limiter à des gisements conventionnels. Tous ont pris l’engagement formel de ne pas recourir à la fracturation hydraulique », annonçait au début du mois les ministères concernés.
Recherche de pétrole conventionnel
TOREADOR conserve donc son permis d’exploration sur une zone de 266 km2 à cheval sur les départements de l’Aube et de la Seine-et-Marne.
Pour faire valider ce permis, TOREADOR associé à l’Américain HESS a dû définir précisément le programme d’exploration. Outre des études géologiques des données existantes, l’analyse de roche ou encore la réalisation de mesures magnétiques aérienne, un programme de forage avec carottage est envisagé.
Les études réalisées en 2010 et 2011, ont permis d’aboutir à l’identification de plusieurs « prospects ».
« TOREADOR pourrait forer en 2012 un de ces prospects dans le but d’obtenir plus de connaissances de la colonne sédimentaire et ainsi évaluer le potentiel pétrolier de ces zones », indiquent les deux sociétés.
TOREADOR prend soin de préciser que « toutes les activités de forage seront effectuées […] en pleine conformité avec les dispositions relatives à la protection de l’eau et des milieux aquatiques ». Le rapport se conclut en affirmant que le programme de recherche n’inclut aucun recours à des forages suivis de fracturation hydraulique.
« Il s’agit d’exploration de pétrole conventionnel (recherche et forage pétrolier classique), comme il se fait dans le Bassin parisien depuis cinquante ans », précise TOREADOR.
RHONE ALPES :
Il convient de noter qu’en Rhône alpes six demandes d’exploration ont été déposées et sont en cours d’instruction. Elles sont toute les six
recevables ce qui a été confirmé par les services concernés.
Elles visent l’Est et le Nord du département dans le massif alpin. Bien qu’il y a beaucoup obscurité et nébulosité autour de ces permis, ces
demandes dites de, VALENCE, LYON ANNECY, BLYES, MONTFALCON, GEX SUD, EXTENSION MONTELIMAR, enveloppent la
moitié du territoire isérois sur une superficie entre 3 000 et 6 000m².
Pour être plus précis, actuellement nous pouvons dire que l’instruction locale se poursuit pour BLYES, GEX SUD et MONFALCON.
Pour LYON ANNECY, VALENCE et EXTENSION MONTELIMAR, les dossiers sont au ministère pour décision finale.
Le projet le plus avancé et qui est en phase finale de décision, est le permis “Lyon-Annecy”, porté par la société SCHUEPBACH ENERGY
Il concerne le Nord-Isère avec une étendue sur le LAC LEMAN, LAC D’ANNECY et le LAC du BOURGET ainsi que de nombreuses
zones de cours d’eau et aquifères.
Pronostic très probable : LYON ANNECY sera retoqué. SCHUEPBACH n’ayant pas renoncé à la FRACK (dixit des gens très bien
informés de l’administration centrale).
Sur les six permis désignes ci dessus, seulement deux ont été pour l’instant considérés comme recevables par la Direction régionale
de l’environnement, de l’emménagement et du logement (DREAL).
Bien sûr, cette direction regarde uniquement la recevabilité des contenus des dossiers et n’émet que des avis. Et on voit bien qu’elle a de
grandes difficultés à garder son indépendance. Il est à noter que les services de l’État doivent maintenant se prononcer à la fin du mois
prochain sur ces dossiers et ils sont très embarrassés pour donner une réponse définitive : Les élections présidentielles ne sont elles pas
bien proche ?????
De plus, il faut également rajouter que le canton de Vaud s’inquiète notamment d’une demande de permis sollicitée récemment dans la
Vallée d’Abondance, au-dessus de Thonon-les-Bains. La société suisse PETROSVIBRI qui a déjà étudié le sous-sol de NOVILLE,
maintenant s’intéresse grandement au CHABLAIS Français.
A partir de ces études et de ces perspectives on peut tout imaginer et craindre un lien ou une interconnexion sous le lac entre les deux
sites.
Mais, en France, les élections présidentielles sont là !!!!!!
Le dossier brûlant du gaz de schiste va t-il s’inviter dans la campagne?
On croyait pourtant le problème réglé après l’interdiction de prospection par fracturation hydraulique voté en 2011.
Seulement voilà, les sociétés minières américaines ne désarment pas car l’appât du gain est là, et tout le monde est bien conscient que le
besoin énergétique de la planète va grandissant d’année en année, donnant ainsi l’excuse du développement croissant et
incontournable des énergies.
Alors, à deux mois du scrutin présidentiel, comment, si Monsieur HOLLANDE est élu va-t-il gérer ce dossier avec Mr MELANCHON.
Quant aux élus d’EELV ne craignent ils pas un « cadeau en or, de Nicolas Sarkozy et de son ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie,
Éric Besson, comme un cadeau d’adieu à leurs amis.
Suivons tous ces dossiers pas à pas……..
Et attendons tous les détours, les rebondissements, les déviations et les contournements des lois dans les années futures que vont
entreprendre les sociétés d’exploration et d’exploitation avant de nous réjouir sur la finalité de ce dossier extrêmement rentable pour ces
entreprise qui pour la plupart sont étrangères et ne participeront pas par l’intermédiaire de leurs impôts au redressement de la dette
Française.
Cette énergie nécessaire mais très dévastatrice écologiquement nous apportera sans doute beaucoup d’inconvenant pour la population.
Suivons ce dossier avec persévérance, ardeur, mais avec beaucoup de sérénité.
Car nous aurons incontestablement des rebondissements, des contournements et des interprétations des lois dans les années futures.
Aujourd’hui, il convient de ne pas nous réjouir sous prétexte que trois permis ont été annulés.
DUGENDRE Marc ARDECHE 07170 06.04.2012
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.