Avec ses îles où nichent quelques oiseaux rares, ses rives encore verdoyantes, guinguettes, péniches amarrées et encore kayaks ou canoës au fil de l’eau, la Marne a conservé son charme jusqu’à sa confluence avec la Seine, malgré la densification de l’agglomération. Au-delà de cet aspect pittoresque, cette rivière constitue aussi le partenaire incontournable de notre urbanisation, principale réserve d’eau potable de la banlieue Est, réceptacle de nos eaux usées et axe de transport fluvial…
Comment poursuivre cette densification programmée par la loi sur le Grand Paris comme par le schéma directeur régional (qui prévoit notamment la construction de 70 000 logements par an en Ile de France), tout en préservant une Marne de plus en plus sollicitée? C’est pour relever ce défi que s’élabore actuellement un schéma d’aménagement et de gestion des eaux (Sage) à l’initiative de collectivités locales, représentants de l’Etat et des usagers, et sous l’égide du syndicat d’étude Marne Vive qui regroupe lui-même des communes riveraines de la Marne.
Prévu d’ici 2015, ce Sage, baptisé Marne Confluence car il concerne le bassin de la Marne depuis Vaires sur Marne jusqu’à sa confluence avec la Seine, proposera des améliorations dans la gestion de l’eau et comportera une partie réglementaire qui s’imposera par exemple aux Plu (Plans locaux d’urbanisme). Cet outil de planification, stratégique pour le territoire, a franchi une première étape le 25 septembre dernier avec l’achèvement de sa phase de diagnostic. L’occasion de faire le point sur les grands enjeux de la Marne pour notre territoire Est parisien et de revenir sur les modalités de cet outil (périmètre, objet, acteurs, planning…).
A boire !
Première ressource puisée dans la rivière : l’eau potable. Dans le périmètre du Sage Marne Confluence, trois usines d’eau potable, situées à Neuilly sur Marne, Joinville le Pont et Saint Maur des Fossés, fournissent en moyenne 400 000 m3 d’eau potable par jour, disposant d’une capacité proche du million de m3 jour.
L’eau de la Marne, comme celle de la Seine, doit faire l’objet d’un traitement important avant de pouvoir être consommée. Dans le code de santé publique, elle est en effet classée dans le groupe A3, celui qui nécessite le traitement le plus poussé, à la fois physique et chimique, accompagné d’opérations d’affinage et de désinfection. Des stations d’alerte situées en amont de ces usines de traitement permettent en outre de prévenir en cas de sur-pollution accidentelle (générée par exemple par les eaux de ruissellement consécutives à l’extinction d’un incendie dans un entrepôt industriel), afin de suspendre provisoirement le prélèvement des eaux. Après traitement, l’eau est distribuée aux habitants via quelques 3000 km de conduites.
Au total, les 1,2 millions d’habitants compris dans le périmètre du Sage consomment environ 64 millions de M3 d’eau potable par an (chiffres 2010). Une consommation en baisse depuis dix ans (-5% en Ile de France) grâce à des appareils électroménagers qui consomment moins.
Combien ça coûte ? Le montant de la redevance «eau potable» s’échelonne de 1,12 €/m3 à 1,83 €/m3, pour une moyenne de 1,51 €/m3 (sur les 43 communes du Sage).
Source d’eau potable et égout : concilier le deux en un
Après une première période durant laquelle Paris intramuros se contentait de rejeter ses eaux d’égout en aval de la Seine (ce qui finit par causer un fort désagrément en banlieue Ouest…) ou de procéder à de l’épandage dans les champs, le Grand Paris de l’époque (constitué alors du Conseil général de la Seine qui englobait Paris et sa petite couronne) a jeté les bases d’un réseau d’assainissement à l’échelle de l’agglomération dans les années 1930. Les premières stations d’épuration en amont de Paris voient le jour en 1968, avec une station sur la Marne à Noisy le Grand et une sur la Seine à Valenton, complétant celle d’Achères, ouverte en aval de Paris en 1940. Ces centres sont gérés par le Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) qui regroupe les communes de l’agglomération.
Concrètement, l’assainissement comprend plusieurs étapes (collecte, transport, épuration), chacune gérée par les collectivités locales soit directement, soit en délégant à des opérateurs privés. La plupart des tuyaux de collecte (environ les trois-quarts) sont dits séparatifs car ils distinguent les eaux usées domestiques des eaux de pluie, ces dernières étant directement rejetées dans la rivière. Les réseaux unitaires (un quart) mélangent au contraire eaux usées et eaux pluviales, et emmènent 100 % de leur collecte à l’épuration sauf lorsqu’un système de déversoir orage permet d’évacuer le trop plein vers la rivière en cas de grosse intempérie.
Concernant ce réseau d’évacuation, le diagnostic du Sage relève une connaissance encore imparfaite des communes en la matière, pointe des dysfonctionnements dans la séparation de certains réseaux, et insiste sur la nécessité d’une meilleure concertation et planification pour en améliorer l’efficacité.
L’étape d’épuration s’effectue ensuite dans les stations de Saint Thibault des Vignes et de Marne Aval (Noisy le Grand). A noter que le rejet des eaux traitées à Noisy s’effectue en aval de la station de traitement d’eau potable de Joinville grâce à un canal souterrain, pour éviter de puiser directement l’eau issue de la séparation pour la transformer en eau potable…
Combien ça coûte ? Le montant de la redevance «assainissement», s’élève de 1,01 €/m3 à 2,47/m3, pour une moyenne de 1,74 €/m3 (sur les 43 communes du Sage).
Selon le diagnostic du Sage, les stations d’épuration de Marne Aval et St Thibault pourraient être saturées d’une dizaine d’années compte tenu des projets de densification prévus dans le cadre du Grand Paris.
Une évaluation insuffisante des rejets liés aux activités artisanales et de services
En dehors des eaux usées domestiques, d’autres rejets d’eau peuvent impacter la rivière. Aujourd’hui, le peu d’activité agricole et la forte diminution des activités industrielles constituent des enjeux moindres pour le territoire du Sage, même si l’agriculture seine et marnaise affecte encore certains affluents de la Marne comme le Morbras et la Chantereine. Les rejets des activités artisanales et de services constitués de multiples entreprises restent en revanche mal évalués. Un flou pointé par le diagnostic du Sage.
L’eau de pluie des villes qui pollue
Surtout, l’évacuation des eaux de pluie tombées sur les routes engendre de la pollution car elles embarquent au passage toutes les substances laissées par les voitures sur la chaussée. Cette évacuation passe par les réseaux d’assainissement des eaux pluviales et sont rejetées directement dans la rivière via un peu plus de 850 points de rejet (exutoires) de diamètre variable (de 30 centimètres jusqu’à 2 mètres).
«Il n’est pas possible de filtrer l’eau qui arrive dans ces exutoires car le débit est extrêmement variable en fonction des types de pluie», explique-t-on au sein du syndicat Marne Vive. Une vingtaine de points de rejet font néanmoins l’objet d’une surveillance. La pollution générée par les eaux de ruissellement concerne les métaux lourds, dérivés de pétrole, sels pour déverglacer, crottes de chiens… Parmi les solutions envisagées, la mise en place de stations de dépollution des eaux pluviales (SDEP) avant rejet. Une expérience est actuellement menée en ce sens sur l’un des affluents de la Marne, le ru de la Lande, à Champigny sur Marne.
Prévenir les risques d’inondation liés au bétonnage
Le bétonnage des sols induit par l’urbanisation conduit aussi à accélérer les crues en renvoyant très vite l’eau de pluie vers les cours d’eau, au lieu que celle-ci ne pénètre dans la terre. Le périmètre de Marne Confluence (270 km2) est ainsi urbanisé à 75%, et a perdu 1 900 ha de surfaces agricoles et naturelles (soit 7% de sa surface) en l’espace de 30 ans, spécifiquement en périphérie de l’agglomération parisienne (Marne-la-Vallée et vallée du Morbras). Et ce n’est pas fini, puisque 150 projets d’urbanisation, représentant 3600 hectares sont à l’ordre du jour.
Certains immeubles sont aussi construits trop près des rives, dans des zones régulièrement inondées en cas de crue. Aujourd’hui, 2 279 hectares de zones urbanisées sont situés en zone inondable, soit 8,4 % de plus qu’il y a 30 ans, et ceci malgré les orientations du SDAGE Seine-Normandie de «ne pas accroître les enjeux en zone inondable.» Une situation qui concerne 220 000 habitants.
Sur ces enjeux, les solutions envisagées sont des bassins de rétention, des espaces urbains conçus pour pouvoir être inondés sans conséquence comme par exemple des parkings, la déconnexion de gouttières des maisons disposant d’un jardin…
Le transport fluvial au service du développement durable ?
La navigation commerciale constitue aussi un usage important de la Marne depuis plusieurs siècles et s’appuie, dans le périmètre du Sage Marne Confluence, principalement sur le port de Bonneuil dans la boucle de Saint Maur. Ce port bénéficie de deux darses (mini canaux qui lui permettent de disposer de 4 km de quais) et est relié au rail et à la route. L’activité du port concerne principalement le transport de matériaux pour la construction (trois-quarts du trafic), les déchets (un cinquième du trafic), les produits énergétiques, les conteneurs et de nouvelles utilisations émergentes de fret urbain pour remplacer l’acheminement de produits vers la capitale par voir routière.
Le groupe Casino expérimente actuellement ce moyen pour livrer des magasins de son enseigne Franprix. Après avoir fortement diminué depuis la fin de la première guerre mondiale, la navigation commerciale pourrait ainsi être appelée à se développer de nouveau comme alternative écologique, et fait l’objet d’objectifs planifiés en ce sens suite au Grenelle de l’environnement (Etat) ainsi que dans le cadre du schéma directeur de la région (Sdrif).
Cet usage de la Marne a donné lieu à la construction de plusieurs barrages, écluses et canaux pour organiser et sécuriser la navigation commerciale. Dans l’Est parisien, la Marne est navigable partout sauf en deux portions, la partie de la boucle de la Marne de Saint Maur qui va du port de Bonneuil au pont de Joinville, et la partie entre Noisy-le-Grand/ Neuilly-sur-Marne et Torcy/ Vaires-sur-Marne. Pour éviter la boucle de Saint Maur, un canal souterrain ferme la boucle au niveau du pont de Joinville et permet soit de rejoindre la Seine, soit d’aller vers le port de Bonneuil. A noter que jusqu’au début du 20ème siècle, un canal reliait directement Joinville à la confluence avec la Seine et que c’est en place de cet ancien canal que se trouve actuellement le début de l’autoroute A4. Entre Neuilly et Vaires, les bateaux empruntent le canal de Chelles. La gestion du domaine public fluvial est administrée par VNF (Voies navigables de France) et Ports de Paris.
Plaisirs de la Marne, quand pourra-t-on replonger dans l’eau bleue ?
La Marne a donné lieu à de nombreuses activités de plaisance dès le 19ème siècle. Les Parisiens se faisaient alors construire des villas sur ses berges et venaient s’y réjouir le weekend en allant faire du canotage, danser dans les guinguettes et encore se baigner… En 1910 et 1911, Joinville le Pont a même accueilli les championnats du monde de natation ! La baignade ne sera interdite qu’en 1970 en raison de la pollution de l’eau. A partir des années 1950, se développe également la navigation de plaisance (bateaux de particuliers ou croisières collectives) avec des ports de plaisance à Nogent, Joinville, Créteil et Neuilly sur Marne.
Aujourd’hui, les sports nautiques perdurent. Le périmètre du Sage compte dix clubs d’aviron (1500 licenciés), treize clubs de canoë kayak (1200 licenciés), trois clubs de voile (200 licenciés), sans oublier les amateurs de ski nautique. La navigation de plaisance se poursuit également avec quelques milliers de bateaux qui passent par an et quelques centaines d’anneaux disponibles dans les ports, dont plusieurs font actuellement l’objet de développements plus ambitieux. La navigation douce (avec des bateaux conçus pour respecter les milieux aquatiques) est également développée avec l’association Au fil de l’eau qui propose des croisières découverte et assure chaque été la traversée d’une rive à l’autre en bac entre Nogent et Champigny, ainsi que Neuilly et Noisy.
La pêche figure aussi parmi les activités pratiquées sur la rivière, avec environ 5000 licenciés, même si la consommation des poissons pêchés est interdite en raison de la présence de PCB (polychloro-biphényles) comme le pyralène dans leur chair. (Ces dérivés chimiques chlorés fabriqués jusque dans les années 1980 en raison de leurs propriétés d’isolation électrique et de résistance au feu se retrouvent en effet stockés dans la chair des poissons gras et peuvent provoquer des troubles neuro-comportementaux ou du système endocrinien).
Sur les berges, promeneurs, randonneurs et cyclistes profitent également de la Marne, dont les berges font actuellement l’objet d’aménagements paysagers ou cyclables en différents points. L’un des enjeux de ces aménagements est de reconstituer des continuités rompues. La pratique des loisirs oblige aussi à des conciliations pour partager l’espace. Les berges doivent se partager entre pêcheurs, joggeurs et cyclistes tandis qu’adeptes de l’aviron ou du kayak doivent composer avec les vagues générées par le ski nautique ou la navigation commerciale. Et cela ne vas pas de soi. En Seine et Marne, une charte des gestionnaires et des usagers des rivières du département a été signée pour mettre tout le monde d’accord. Dans le Val de Marne, c’est un arrêté préfectoral qui régit les activités de navigation de plaisance, assorti depuis 2008 d’un comité d’utilisateurs pour le mettre en application. Mais cet arrêté a été annulé pendant l’été 2012.
Vivre sur l’eau
Une soixantaine de bateaux-logements se partagent les rives de la Marne dans le périmètre du Sage, dont une trentaine du côté de Joinville le Pont, une douzaine vers Maisons Alfort et une vingtaine dans la boucle de Saint Maur.
Faire la fête et se plonger… le bout des pieds
Plusieurs fêtes se sont ancrées depuis plusieurs années sur les rives de la Marne, au sein du Sage Marne Confluence. C’est le cas par exemple du Festival de l’Oh ! organisé chaque printemps par le Conseil général du Val de Marne et les communes participantes pour sensibiliser les habitants à la préciosité de cette ressources de manière festive. Un festival des guinguettes récompense pour sa part les meilleurs guincheurs des guinguettes de la Marne et de la Seine. Au mois de juillet, le syndicat Marne Vive, cheville ouvrière de Sage Marne Confluence, fait vivre, lui, le big jump européen au niveau local. Cette manifestation qui consiste à plonger dans les rivières se tient ici à Saint Maur des Fossés et propose de se plonger… les orteils, car la qualité chimique de l’eau de la Marne à cette proximité de Paris ne permet pas encore de s’y re-baigner.
En réalité, elle est aux normes pour se baigner en plusieurs points du périmètre Marne confluence à certaines périodes, notamment en été lorsqu’il fait sec, mais dès qu’il y a une forte pluie, les eaux de ruissellement le rendent immédiatement impropre à la baignade. L’objectif de Marne Vive est que l’on puisse se baigner d’ici 2030, mais les normes européennes en la matière sont de plus en plus drastiques.
Aujourd’hui, les premiers sites depuis Paris où la qualité de l’eau de la Marne répond aux normes actuelles de baignade sont le plan d’eau de Torcy et la base départementale de Champs sur Marne. Plusieurs plages se succèdent ensuite dans le département de la Seine et Marne.
Faune et flore : une biodiversité à préserver
Avec sa trentaine d’îles dont certaines sont encore sauvages et ses boisements humides, le territoire de la Marne réussit à abriter, malgré sa proximité avec la capitale, plusieurs espèces menacées ou protégées et pas moins d’un cinquième du périmètre du Sage Marne Confluence fait l’objet actuel de ZNIEFF (Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique), soit 5 669 ha. Il s’agit aussi bien de poissons (brochet, chabot, anguille, bouvière), d’oiseaux (blongios nain (espèce menacée), martin-pêcheur, sterne pierregarin), d’amphibiens (triton crêté et triton alpestre, crapaud calamite) et encore de libellules comme la Grande aeschne et l’Agrion mignon qui sont des espèces protégées en Ile-de-France. En flore, on trouve de la cuscute d’Europe et de la cardamine impatiente, peu répandues en Ile-de-France, ou encore de l’utriculaire citrine, espèce protégée au niveau régional et observée dans les mares des forêts de Ferrières, Notre Dame et du Bois de Célie. Certaines roselières accueillent également des espèces remarquables comme la Gesse des marais, protégée en Ile-de-France.
Principal problème pour la préservation de ce patrimoine écologique : les ruptures (berges bétonnées ou rives urbanisées) qui empêchent ces foyers de biodiversités de se reconnecter entre eux.
Quelques risques industriels
Seuls deux établissements sont inventoriés au titre des risques industriels majeurs au sien du Sage Marne Confluence. Il s’agit d’une centrale électrique à Noisy-le-Grand recensée au titre de la directive Seveso seuil bas, et d’un entrepôt frigorifique à Lognes, dont les installations utilisent de l’ammoniac. L’usine de traitement des eaux Seine amont de Valenton est également recensée au titre de la directive Seveso seuil bas. En outre, Limeil- Brévannes est soumise au risque nucléaire en raison de l’établissement Sodern (équipements pour l’industrie, le nucléaire et la défense). Au total, 171 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) sont situées sur le périmètre du Sage, principalement dans les communes de Bonneuil-sur-Marne, Sucy-en-Brie, Limeil-Brévannes, Montreuil, Champigny, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Pontault-Combault et Marne la Vallée.
Sage Marne Confluence mode d’emploi
Prévu pour 2015, le Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (Sage) Marne Confluence doit permettre de mettre en œuvre la politique de l’eau à l’échelle locale. Il dépend du Sdage (Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) 2010-2015 qui concerne l’ensemble du bassin hydrographique de la Seine et ses affluents de la Bourgogne à la Normandie.
Le Sage comprend à la fois un Plan d’aménagement et de gestion durable (PAGD) de la ressource en eau, qui définit des objectifs prioritaires, les planifie, et propose des zones stratégiques pour la gestion de l’eau, et un règlement. Il s’impose à l’urbanisme, notamment aux Plu (Plans locaux d’urbanisme) édictés par les communes. Concrètement, il peut par exemple empêcher la construction de nouveaux bâtiments dans des zones considérées comme inondables. La phase de diagnostic étant achevée, le Sage doit désormais procéder à l’élaboration de son PAGD et de son règlement pour une entrée en vigueur en 2015.
Périmètre du Sage Marne Confluence
Le périmètre du SageMarne Confluence s’intéresse à la fin de cheminement de la rivière, depuis la Seine et Marne, au niveau de Vaires sur Marne et Torcy, jusqu’à sa confluence avec la Seine. Cela représente 52 communes et 4 départements de l’Est parisien (75,77, 93, 94). Le Sage ne s’intéresse pas seulement à la Marne mais aussi à ses affluents comme le Morbras, le ru de Chantereine, le ru du Merdereau, la base nautique de Vaires-sur-Marne ou le canal de Chelles. Conséquence de l’urbanisation, beaucoup de rus qui affluaient vers la Marne ont toutefois disparu ou ont été canalisés. Certains ont ainsi été transformés en réseaux d’assainissement des eaux pluviales et ne sont plus visibles.
Acteur du projet : le syndicat Marne Vive
Créé en 1993 par l’ancien maire de Saint Maur des Fossés et actuellement présidé par le premier adjoint de cette commune, Jacques Leroy, Marne Vive est un syndicat d’études dont l’objectif est la reconquête de la qualité d’eau de baignade en Marne et l’amélioration de l’écologie de la rivière. Afin de rappeler l’objectif de pouvoir un jour se baigner à nouveau dans la Marne, le syndicat Marne Vive participe par exemple chaque année à l’événement européen du Big Jump, en invitant tout le monde à venir tremper ses pieds dans la rivière au niveau de Saint Maur, à défaut de pouvoir s’y plonger tout entier.
Ce syndicat compte aujourd’hui douze membres, des communes situées au bord de la rivière dans le Val de Marne et la Seine Saint Denis, ainsi que les Ports de Paris et la Chambre des métiers du Val de Marne. Si Marne Vive est un syndicat d’étude et non d’aménagement, il contribue concrètement au devenir de la rivière en animant des projets qui dépassent son seul périmètre comme par la contribution à la mise en place d’un contrat de bassin ou la création d’un Sage. Concernant le Sage, le syndicat Marne Vive a été missionné pour exécuter les décisions de l’instance décisionnaire du projet, la Cle (Commission locale de l’eau) qui comprend, elle, près de 70 membres représentant les collectivités locales, l’Etat et les entreprises ou associations usagers de la Marne, dans un périmètre est parisien couvrant Paris, le Val de Marne, la Seine Saint Denis et la Seine et Marne.
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