Dans le cadre de la concertation sur la refondation de l’école (Voir les 3 débats en Val de Marne), une première réunion publique s’est tenue lundi au lycée Saint-Exupery de Créteil, à l’initiative du directeur académique des services de l’éducation nationale, Pierre Moya, en présence d’une cinquantaine de parents et enseignants. Sujets évoquées : les ZEP, le socle commun, les activités périscolaires, le rôle des parents et encore les moyens.
Le devenir des ZEP est le sujet qui est revenu le plus souvent sur la table. Ainsi Gérard Najman, adjoint à la mairie Cachan, les-a-t-il jugées”vieilles“, leur préférant “une mixité sociale que l’on ne trouve plus dans les établissements classés ZEP“, conforté dans ses propos par un professeur de ZEP qui a témoigné des tentatives récurrentes des parents pour changer leurs enfants d’établissement “pour des raisons de sécurité“.
En débat également, le socle commun , jugé “déséquilibré” par Valérie Zelioli, adjointe à la mairie de Champigny, qui a prôné à la place une “culture commune, plus mixte, passant par des activités périscolaires ou associatives“. Tout en se disant convaincus des vertus pédagogiques des activités périscolaires (culturelles, sportives ou scientifiques), déjà mises en place dans d’autres pays européens, certains se demandent toutefois comment les financer concrètement. “Comment fera une petite ville de Seine-et-Marne, qui n’a pas de centre de loisirs, pour accueillir les élèves qui finiraient l’école plus tôt ?” s’interroge un professeur. “Les communes seraient forcément mises à contribution. Encore faut-il qu’elles aient les moyens de le faire !”
Autre sujet, la place des parents. Des enseignants émettent le souhait d’être plus appuyés par ces derniers dans la formation des enfants. Ils proposent de leur donner plus de place au sein de l’école, par exemple en constituant des groupes de paroles de parents dans l’établissement. Ali Ait Salah, président de la FCPE Val-de-Marne, milite lui pour la création d’un statut de parents délégués reconnus par les employeurs.
La question des moyens financiers n’est pas en reste. Valérie Zelioli exige ainsi que 7% du PIB soit consacrés à l’école, dans le cadre d’un plan d’urgence contre l’inégalité scolaire, insistant notamment sur l’ouverture de l’école aux enfants dès l’âge de deux ans, avec une obligation de scolarisation à l’âge de trois ans.
C’est aussi en termes de moyens qu’est abordée la médecine scolaire, par Patrice Deveaux, adjoint à la mairie d’Arcueil, qui regrette que toutes les circonscriptions du Val-de-Marne aient une moyenne un médecin scolaire pour 10.000 élèves, ce qui freine la réactivité des dépistages notamment de la dyslexie et s’inquiète de l’attractivité de ces postes pour les jeunes médecins. Plusieurs s’inquiètent de la marge de manœuvre limitée du ministre.
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