Comment rendre aux urgences leur vocation première, accueillir les personnes nécessitant un diagnostic, des soins ou une intervention réellement urgente, et non des personnes inquiètes ne trouvant pas de médecin de garde, ou des patients à faible revenu n’ayant pas les moyens de se tourner vers la médecine de ville ?
Pour tenter de réguler l’inflation de cette patientèle, qui a augmenté de 47% en Ile de France entre 1997 et 2008, dépassant aujourd’hui 3,4 millions de passages par an, l’ARS (Agence régionale de santé) souhaite encourager l’appel préalable au 15.
Pour ce faire, l’ARS a décidé de renforcer le dispositif de permanence des soins ambulatoires (PDSA), une mission de service public assurée par des médecins généralistes volontaires en dehors des heures d’ouvertures des cabinets médicaux (les soirs, le samedi après-midi et le dimanche), en rendant notamment la rémunération des permanences plus attractives.
En termes d’organisation, l’objectif de ce dispositif est de mieux réguler l’afflux des demandes en incitant les patients à appeler d’abord les Centres de réception et de régulation des appels (CRRA), en composant le 15, afin d’exposer leur situation. Quatre cas de figures se présentent alors : soit le médecin régulateur prodigue directement quelques conseils au téléphone, soit il organise la visite chez un médecin de garde, soit il envoie un médecin de garde à domicile, et seulement si nécessaire, il invite le patient à se rendre aux urgences.
Cette mesure annoncée ce 12 décembre par l’ARS, s’assortira d’une large campagne de communication pour tenter de changer les réflexes.
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