Dans la série d’arbitrages qui ont corseté le projet de loi de finances 2013-2015, la Société du Grand Paris (SGP), maître d’œuvre du projet de métro périphérique Grand Paris Express, fait partie des instances mises au régime, privée de la dotation spéciale qui était prévue – mais non financée – pour porter le nouveau réseau de transport public.
Le projet de transport public du Grand Paris Express, une double boucle périphérique destinée à désenclaver la banlieue vis-à-vis d’elle-même, repose pour sa partie principale (lignes rouges et bleues) sur le financement de la Société du Grand Paris (pour la phase d’investissement), et pour sa phase complémentaire (les lignes oranges particulièrement stratégiques pour la banlieue Est) sur celui de la région (via le STIF, Syndicat des transports d’Ile de France).
Le coût de la phase principale a été budgété à environ 20 milliards d’euros, financé pour un peu plus de la moitié par un grand emprunt, pour un quart par des recettes fiscales propres (qui dégagent environ 400 à 500 millions d’euros par an) et pour un peu moins d’un quart par une dotation de l’Etat en capital, destinée à assurer la contraction de l’emprunt. Cette dotation de l’Etat devait initialement se monter à 4 milliards d’euros, avec un premier milliard versé en 2013. Mais cette dépense initiale n’a pas été retenue dans le projet de loi présenté ces jours-ci, au grand dam des élus de banlieue de tous bords qui s’échinent depuis plusieurs années à faire avancer le projet et sont confrontés au quotidien à l’exaspération des extramuros.
Dans l’immédiat, cette décision ne remet certes pas en cause le projet car la SGP a suffisamment mis de côté avec ses ressources fiscales pour financer les premiers travaux d’études préalables. Mais cette coupe lui ôté son caractère prioritaire et c’est bien cette temporisation qui inquiète les élus.
Dans un communiqué publié mardi 2 octobre, le président du Conseil général du Val de Marne, Christian Favier, a qualifié cette suppression de ligne budgétaire de triple mauvais coup : «Mauvais coup d’abord porté à tous les franciliens qui vivent en banlieue les difficultés de transport au quotidien et veulent disposer de moyens de déplacement modernes, efficaces et rapides. Mauvais coup également contre un projet indispensable, le métro du Grand Paris Express, qui fait l’unanimité et a fait l’objet d’un accord formel le 26 janvier 2011 entre l’Etat, la Région et tous les départements d’Ile-de-France. Mauvais coup enfin pour le développement, l’emploi et la croissance de la région capitale et de l’ensemble du territoire.»
Le budget n’est pas encore voté. Et en attendant, se poursuivent les réunions préalables à l’enquête publique concernant la première phase du projet, la réalisation de la ligne rouge sud entre Pont-de-Sèvres et Noisy-Champs (qui reprend dans le Val de Marne le tracé d’Orbival). Prochaines étapes dans l’Est parisien :
Cachan 8 octobre Théâtre de Cachan Jacques Carat (21, ave Louis Georgeon)
Champs-sur-Marne 10 octobre Auditorium Maurice Gross – Université Paris-Est-Marne la Vallée – Bâtiment Copernic – Boulevard Descartes (Cité Descartes)
Villiers-sur-Marne 11 octobre Salle des fêtes Georges Brassens (à côté de la mairie)
Vitry-sur-Seine 12 octobre Salle des fêtes de la mairie
Villejuif 18 octobre Espace congrès Les Esselières (rond-point Charles de Gaulle)
Alfortville-Maisons-Alfort 22 octobre Théâtre Claude Debussy (114 av. du général de Gaulle à Maisons-Alfort)
Noisy-le-Grand 23 octobre Espace Michel Simon (Hall Jean Marais – 36 rue de la République)
Champigny-sur-Marne 6 novembre Gymnase Tabanelli (11 rue Musselburgh)
Saint-Maur-des-Fossés 12 novembre Salle des fêtes de la mairie
Créteil 15 novembre Amphithéâtre – Conservatoire Ecole de musique (2/4 rue Deminitroux)
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