Le Grand stade de rugby de Thiais-Orly, c’est fini. Après des mois de mobilisation sur le terrain, de la part des élus, sportifs, entrepreneurs et citoyens du Val de Marne, la Fédération française de Rugby, sise dans l’Essonne, a porté sa préférence à l’hippodrome de Ris Orangis (candidature Evry-Ris-Bondoufle).
Une déconvenue accueillie de manière sportive. «La défaite fait partie de la compétition. Je tiens tout d’abord à féliciter nos amis de l’Essonne et souhaiter plein succès au site lauréat. C’est le sud francilien qui est gagnant. Nous avons, avec la candidature du site Thiais-Orly, montré tout à la fois le dynamisme du Val-de-Marne et le potentiel de ce secteur. La mobilisation de la population, des sportifs et des acteurs économiques a été formidable. Au nom de toute l’équipe de candidature de Thiais-Orly Rugby, je remercie tous ceux, nombreux, qui nous ont accompagnés tout au long de cette aventure. Forts de cette dynamique, nous allons poursuivre le travail entrepris autour du pôle d’Orly, pôle majeur du développement de la région capitale», a déclaré Christian Favier, Président du Conseil général du Val-de-Marne.
De son côté le maire de Thiais, Richard Dell’Agnolla a également insisté sur le fait que l’aventure ne s’arrêterait pas là. «Le projet de Thiais-Orly n’a pas été retenu mais le territoire a démontré ses qualités tout au long de ces mois de campagne. Avec, en tête de liste, l’accessibilité, le dynamisme économique, la jeunesse de la population, sa desserte en transports en commun, qui ont marqué les esprits. Ils constituent dès maintenant le creuset de futurs projets ambitieux et mobilisateurs.»
De fait, le site qui disposait parmi ses atouts principaux d’une desserte exceptionnelle (aéroport, TGV, métros, autoroute…) les conservera dans le cadre d’un autre projet de reconversion. Un autre dossier est aussi en lice sur le secteur, celui d’une cité gastronomique qui permettrait de proposer un volet grand public au marché exclusivement professionnel de Rungis tout en bénéficiant de son aura. Mais là encore, plusieurs sites sont candidats, notamment Lyon, redoutable adversaire du point de vue de la gastronomie !
Ce Grand stade verra-t-il vraiment le jour ?
Au-delà du choix du site, val de marnais ou essonnien, reste à savoir si ce grand stade de rugby verra vraiment le jour. Dans une interview accordée hier au journal Le Parisien, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a en effet plus que semé le doute, rappelant que la décision ou pas d’aller plus loin dans ce projet ne serait prise qu’à la fin 2013 par la FFR et qu’il est nécessaire de “réfléchir ensemble aux grands équipements sportifs d’Ile de France”, évoquant explicitement la question de sa concurrence avec le stade de France. Le stade de football de Seine Saint Denis est en effet déjà en déficit structurel faute d’accueillir un club résident, ce qui conduit l’Etat à mettre au pot quelques 12 millions d’euros par an. Ces questions avaient fait l’objet de débats, dans l’Essonne comme dans le Val de Marne, soulevées principalement par les élus écologistes. (Voir précédent article faisant état de ce débat lors de la séance du Conseil général du lundi 26 juin).
Pour l’historique du projet et ses enjeux, voir nos précédent articles à ce sujet.
Lire également les informations de notre partenaire Essonne-Info.
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