La question du logement social s’est invitée lors de la réunion de quartier Beauté Baltard ainsi que lors de la présentation du diagnostic du PLU qui se tenaient toutes deux en début de semaine. Le maire s’est engagé à ne pas dépasser la proportion de 12 % de logements sociaux dans la ville, quelle que soit l’évolution de la loi.
En principe, la loi SRU (solidarité renouvellement urbain) votée en 2000 impose un quota de 20% de logements sociaux dans les villes de plus de 3500 habitants. La commune de Nogent sur Marne disposant d’à peine 12 % de logements sociaux, elle doit s’acquitter d’une amende d’environ 200 000 euros chaque année. Cette amende est toutefois indolore pour la ville car elle est reversée à la Communauté d’agglomération de la vallée de la Marne (Nogent Le Perreux). L’argent doit alors être réinvesti pour construire ou rénover du logement social.
Essentiellement du logement intermédiaire
Afin de rendre des comptes, la Communauté d’agglomération a également dû élaborer un PLH (Plan local d’habitat) sur 6 ans (2009-2014) qui fixe à 150 le nombre de logements sociaux à construire chaque année. Il s’agit essentiellement de logement social intermédiaire (PLS), à 10-13 euros le m2 et s’adressant à des foyers disposant d’un revenu suffisant, et non de logement très social (4 à 8 euros le m2). “Nous n’avons pas construit de HLM depuis dix-quinze ans, nous préférons réhabiliter le parc existant. Les logements réalisés sont pour 99% d’entre eux intermédiaires car ce-sont ceux qui correspondent aux demandes des Nogentais», explique le maire de Nogent.
Pas question de passer ni à 20% ni à 25%
Concernant le durcissement à venir de la loi qui prévoit de passer l’exigence du quota de logements sociaux de 20% à 25% à l’horizon 2025, le maire considère qu’il est impossible à tenir. “Ceci impliquerait que l’ensemble des nouvelles constructions ne concernent que du logement social pendant 20 ans, pour passer de 1610 logements sociaux actuellement à 4331 au premier janvier 2027, et empêcherait tout autre nouveau projet de construction», se refuse l’élu. Selon le maire, le coût du foncier rend aussi l’équation trop onéreuse. «Pour pouvoir réaliser du logement social, il faut que le foncier ne représente pas plus de 25% de l’opération. Or, à Nogent, le foncier représente 35%.»
Le maire compte aussi sur l’élargissement de l’intercommunalité à d’autres villes disposant d’une plus grande proportion de logements sociaux, comme par exemple Fontenay sous Bois, pour atteindre les objectifs. «A Nogent, nous restons toujours entre 11 et 12% de logements sociaux», s’est engagé l’édile.
Opérations de logement social en cours
Parmi les opérations de logement social en cours de construction : deux résidences pour jeunes travailleurs sont prévues, l’une dans le quartier du port (rue Hoche), l’autre boulevard Galliéni. Est également prévue une résidence pour étudiants au carrefour du boulevard de Strasbourg et de la route de Stalingrad. Le projet immobilier du pôle RER A (Cité d’affaires Nogent Baltard) comprendra aussi des logements intermédiaires.
Parmi les opérations réalisées, la maison de retraite Fondation Favier (chaque lit compte pour un logement social), l’acquisition de résidences déjà construites rue de Jeu de l’Arc, la construction de logements intermédiaires au-dessus du Casino, la participation à la reconversion en logements passerelle d’une maison du boulevard de Strasbourg par l’association SNL (Solidarités nouvelles pour le logement), la construction d’une immeuble pour les fonctionnaires de police au croisement du boulevard de Strasbourg et de la rue Chanzy et encore l’intégration d’un quota de logements intermédiaires dans quelques projets d’immeubles (rue Théodore Honoré par exemple). Parmi les logements les plus recherchés : les deux-trois pièces, pour les jeunes couples ou les familles recomposées.
Outre le nombre de logements sociaux, le second défi est celui de la mixité, afin que tous les logements les plus sociaux ne soient pas situés au même endroit comme c’est historiquement le cas à Nogent qui concentre ses logements les plus accessibles dans le quartier des Maréchaux, même si quelques résidences en accession à la propriété ont commencé à fleurir dans ce quartier depuis quelques années.
J’ajouterai qu’il n’y a pas que dans les logements sociaux qu’il peut y avoir des gens dits “à problèmes”. A La Corniche on se bat depuis 5 ans pour faire interner une vieille folle qui occupe un appartement au dernier étage. Elle s’en va, elle revient, elle fout le bordel, réveille les gens la nuit. Quelle peine !
On s’autorise à penser qu’elle pourrait rester dans son appartement de source autorisée.
La preuve qu’il ne suffit pas de payer une fortune au m2 pour être tranquille.
Complément d’information : le projet de logement passerelle envisagé en partenariat avec l’association SNL (Solidarités Nouvelles pour le Logement) n’a jamais vu le jour malgré de longs mois de discussion…
Ah! Si seulement c’était vrai!
LECA-NOTIER : monsieur JE SAIS TOUT !!!…
Et ça vous avancera à quoi, ne savez-vous pas encore ce qu’est la parole des politiques ??? En cours de mandat, les électeurs sont mis devant des projets et des décisions qui n’ont jamais été envisagés et que les “godillots” votent le doigt sur la couture du pantalon. Voyez pour le Pôle du RER, on présente un projet, on obtient un consensus, puis on amplifie en sachant qu’il y aura une opposition et que ce sera négocié pour à l’arrivée davantage de densification que si ce même projet avait été présent d’emblée et qu’il aurait fallu négocier sur cette base-là.
A qui profite le “crime” ? Pas aux Nogentais, c’est sûr, surtout les riverains. Moi je m’en fous, comme tous ceux qui ne sont pas directement concerné. C’est comme d’hab.
Le plus triste, c’est que présenté par le parti majoritaire à Nogent c’est le même qui se représentera. A moins qu’à l’UMP ils ne se remettent pas de leurs turpitudes, on gagnerait au moins ça.
M Martin prépare sa campagne des municipales
il pourrait nous expliquer comment il envisage de remettre en état les logements sociaux si jamais il était réélu
cf http://bit.ly/XdSjH1
@ Marcus et Serena : selon meilleursagents.com, les 8000 € sont atteints ou dépassés pour les “prix hauts”. La moyenne est à 5100 € le m² (pour de l’ancien il est vrai).
seul solution pour le logement social : imposer des taux de logement social aux promoteurs. Ce qui suppose que la Mairie change d’avis, et se décide à RESPECTER LA LOI ! (ce que le maire, en tant qu’agent de l’Etat, est normalement tenu de faire).
deux cartes : celle-ci, basée sur des estimations : http://www.efficity.com/prix-immobiliers/ile-de-france/val-de-marne/prefecture-nogent-sur-marne/nogent-sur-marne_z103436/#14.00/48.8361/2.4820
Celle-ci, sur la base des notaires de Paris (BIEN)
http://www.meilleursagents.com/prix-immobilier/nogent-sur-marne-94130/
Globalement, les prix sont “bas” (à l’échelle de la ville : sous les 4 500 €) dans certaines sections du centre, auprès du pont de nogent, et tout au nord est.
@11 Marcus25
8000 Euros et plus…POUR DES CAGES A POULES OU A LAPINS !..
8 000 € dites-vous ? Mais à ces prix-là, il est inenvisageable de faire du logement social à Nogent.
C’est une triste réalité, mais être propriétaire de son logement en région parisienne est devenu un luxe.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/11/19/immobilier-36-ans-4-430-euros-mensuels-50-000-euros-dapport-le-menage-type-qui-accede-a-la-propriete/
@7 Serena
“pas obligé de faire du très social pour faire du logement social, mais il faut une volonté politique”.
Il faut surtout un changement de Maire !..
@8 Marcus25
Très optimiste Marcus25 !
Prévoyiez plutôt 8000 euros et plus suivant le type d’appartement chez Kaufman-Broad par exemple.
On m’a dit qu’à Nogent pour un achat dans le neuf, le prix du m2 se négociait entre 5000 et 7000 €. Est-ce exact ?
RECTIFICATION : le PLI n’est plus comptabilisé comme logement social (il peut servir à équilibrer une opération toutefois).
Le logement social à plafond le plus élevé est le PLS, où le plafond de ressources est de 29 000 € en catégorie 1 (http://www.amallia.fr/plafonds-ressources-location-pls.html).
Et si l’on reprend les foyers fiscaux, 55% des foyers fiscaux nogentais ont un revenu fiscal de référence inférieur à 29 000 €, et sont donc éligibles au PLS. Ce qui ne prend pas en compte les différentes situations (personnes à charge, jeunes couples), ce pourcentage est donc en réalité plus élevé.
Tout cela pour conclure : pas obligé de faire du très social pour faire du logement social, mais il faut une volonté politique.
Selon le Programme Local de l’Habitat, à l’axe 5 (action 5.1), il faut “mettre en place des chartes avec les opérateurs” (sous-entendus immobiliers privés), comprenant notamment une “règle de mixité dans les programmes”. Aucune communication n’ayant été faite autour de ce sujet, il faut craindre que cet objectif (annoncé pour 2008) n’ait pas été réalisé.
(signalons que le PLH doit faire l’objet d’un bilan triennal (2009-2010-2011 qui n’a pas été publié)
Je ne suis pas sûr que Kaufman-Broad ait eu ce genre de soucis de charte dans ses constructions autour du Bricorama…
Le logement locatif social comporte plusieurs “programmes”. Le “très social” (PLA-I) a un plafond en catégorie 1 (une personne seule) de 12 000 € (http://www.amallia.fr/plafonds-ressources-location-pla-i-pla-ts-pla-lm.html), alors que le PLI a un plafond pour une personne seule à 40 000 € (http://www.amallia.fr/plafonds-ressources-location-pli). Vous voyez suivant l’échelle que l’on peut aisément faire du logement social pour classe moyenne.
De plus, les “sur-loyers” payés en cas de dépassements de plafonds peuvent aider à rentabiliser une opération.
Il y a donc de la variété possible, tant dans les dispositifs que dans l’architecture.
@2 XUEIRUX
Quand on découvre “les cages à poules ou à lapins”, style HLM, qui se construisent en quantité excessive à Nogent, à des prix démentiels, nous n’avons rien à envier à St-Denis (93)
Pourquoi caricaturer ainsi le débat… entre “logement HLM à outrance” et “jamais au-delà de 12%” il y a probablement un chemin raisonnable à trouver… L’enjeu est essentiellement d’éviter les concentrations (ce qui est de fait le cas lorsque l’on compte sur les communes limitrophes pour répondre au besoin).
Signé : un contributeur perreuxien à l’amende de 200 k€ qui finira par ne plus être recyclable… ce qui aura alors un effet sur nos impôts locaux… nos élus auront alors à rendre des comptes quant à leur politique démagogique d’obstruction.
A Curieux. En tant que payeur de la taxe d’habitation de Nogent sur marne, et donc participant de l’amende de 200k€. Si vous voulez vivre avec du logement HLM à outrance, je vous conseille St Denis (93).
En tant qu’instigateur déclaré, le maire est donc complice de la contravention ; à ce titre il devrait lui-même être condamné à la même peine, soit 200.000 € d’amende …
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