Les dépenses de l’assurance santé en ville stables dans le Val de Marne

des auxiliaires médicaux, des honoraires dentaires ou des frais de transports comme le taxi ou les ambulances sur prescription hospitalière. Ci-dessous le détail par grandes masses, commenté par le directeur de l’Assurance maladie du Val de Marne, Gilles Filiberti.

Les chiffres suivants sont indiqués à partir des données de la CPAM (Caisse d’assurance primaire maladie) du Val de Marne, pour la période de janvier à fin octobre 2012. Pour avoir le montant sur l’ensemble de l’année, il faudra donc attendre les éléments concernant novembre et décembre. En préambule, il importe aussi de rappeler le caractère aléatoire d’une partie des dépenses, qui peuvent significativement varier à l’occasion d’une épidémie, d’un pic météo et ou encore même de facteurs économiques.
La mention stable signifie que la progression ou baisse de dépenses est inférieure à 0,5%.

Montant total des dépenses de la CPAM 94 (soins de ville) sur les 10 premiers mois : 974,6 millions d’euros
Ces dépenses sont structurées comme suit :
Prescriptions : 709 millions d’euros (stable)
Ces prescriptions se répartissent en 6 types de dépenses :
– les médicaments : 321 millions d’euros (en hausse de 1,4%)
– les indemnités journalières : 147 millions d’euros (en baisse de 4,1%)
– les auxiliaires médicaux (kiné, infirmiers) : 89 millions d’euros (en hausse de 3,4%)
– les dépenses diverses : 64 millions d’euros (en baisse de 10%)
– les actes de biologie : 48 millions d’euros (en baisse de 0,5%)
– les frais de déplacement : 40 millions d’euros (en hausse de 7,2%)
Honoraires du secteur privé : 265 millions d’euros (stable)
Les honoraires comprennent deux types de postes.
– honoraires médicaux : 224 millions d’euros (en baisse de 0,6%)
– honoraires dentaires : 41 millions d’euros (en hausse de 4,8%)

Trois questions à Gilles Filiberti, directeur de la CPAM du Val de Marne

Comment évolue le recours aux médicaments génériques ?
Nous sommes passés de 13,6% de médicaments délivrés sous forme générique à la fin 2011 à 16,3% fin 2012. Dans le Val de Marne, le taux de substitution par des médicaments génériques est de 81,3% à fin octobre 2012, et aucune officine du département n’est en dessous du seuil de 70%. Cette progression a été rendue possible par l’obligation pour le patient d’accepter cette substitution pour bénéficier du tiers-payant. Au niveau local, nous avons également réuni les syndicats de pharmaciens et de médecins au sein d’une commission paritaire locale pour rapprocher les points de vue.

Comment expliquer la hausse des frais de déplacement ?
Il y a d’une part une évolution sociétale qui conduit la population à demander davantage à la collectivité, et certains patients qui réclament aujourd’hui un taxi, auraient pris spontanément le bus il y a quelques années. Une autre tendance est celle du maintien à domicile de patients atteints de pathologies lourdes, qui implique une circulation plus importante de ces derniers.

Comment expliquer la baisse des indemnités journalières ?
L’Assurance Maladie a proposé des repères aux médecins sur ce sujet, allant parfois jusqu’à la mise sous surveillance de certains praticiens. Pour ces derniers,  les prescriptions d’arrêts maladie doivent bénéficier de l’accord préalable d’un médecin conseil. Globalement il y a moins d’arrêts mais ils sont plus longs.