Une armée de bénévoles, prêts à se mettre en quatre pour offrir aux touristes des souvenirs inoubliables de leurs passages en France : voilà ce que sont, en substance, les Greeters. Imaginée il y a 20 ans par des habitants de New-York qui voulaient changer l’image du Bronx, l’idée a fait son chemin. Aujourd’hui, les Greeters se lancent à l’abordage du Val-de-Marne !
Ils tiennent leur nom de l’anglais (“to greet” signifie “accueillir” dans la langue de Shakespeare). Amoureux de leurs villes, les Greeters veulent la faire découvrir aux touristes en quête d’une expérience de voyage différente. D’abord repris par les Nantais en 2006, le concept a rejoint la capitale en 2007 avec l’association “Parisiens un jour, Parisiens toujours”.
Concrètement, comment cela se passe ? Le touriste prend contact avec l’association qui le met en relation avec un habitant de la capitale ou des villes proches. Ils se retrouvent ensuite pour une visite guidée gratuite d’un quartier, lors de laquelle les Greeters privilégient anecdotes et rencontres marquantes. Le but avoué : sortir des sentiers battus touristiques et découvrir la vraie vie des gens à qui l’on rend visite.
En 2010, l’association parisienne se rapproche du Comité départemental du tourisme de la Seine-Saint-Denis pour créer des passerelles entre Paris et la banlieue. L’expérience est une réussite et s’étend aujourd’hui aux Hauts-de-Seine et au Val-de-Marne. “Les touristes n’ont pas la barrière du périphérique, explique Hélène Sallet-Lavorel, directrice du Comité du tourisme du Val-de-Marne. L’intérêt principal des Greeters, c’est la rencontre. Les touristes veulent connaître la vie des banlieusards. Ils sont très intéressés et leurs questions portent souvent sur le fonctionnement de l’Etat, l’école, la santé en France.”
Pour Gilles Saint-Gal, Conseiller général en charge de la jeunesse, du tourisme et des loisirs, l’expérience Greeters “est un atout pour faire connaître notre département : les bords de Marne, le château de Vincennes… Les touristes ne veulent plus consommer bêtement, ils veulent des rapports humains“.
En 2011, soit quatre ans après l’arrivée des Greeters dans la région parisienne, plus de 300 bénévoles ont fait découvrir leurs villes, leurs quartiers, leurs marchés, leurs voisins à 4500 touristes.
Un Greeter déjà inscrit
Peu connue, l’initiative a besoin de publicité. “Cela sera la première partie de notre travail” assure Hélène Sallet-Lavorel. La communication a déjà commencé à porter ses fruits. Suite à une brève publiée dans Ivry ma ville, Patrick Carpentier, comptable et professeur de gestion, ancien chauffeur de bus touristique au volant d’un bus à deux étages depuis lequel il faisait découvrir la capitale aux touristes, a franchi le pas. “J’ai beaucoup appris sur Paris et sa région grâce à ce travail. A Ivry, je connais la population, les bars, les théâtres, les restaurants. Je veux montrer aux gens comment on vit ici“. Avant de prendre en charge un groupe de 5 à 6 personnes maximum, il sera formé par des Greeters chevronnés.
Greeter mode d’emploi
Qui peut devenir un Greeter ? Aucun critère n’est exigé. Si la pratique de langues étrangères ouvre plus de possibilités, les francophones peuvent prendre en charge des touristes de province, de Belgique, du Canada ou de Suisse. Deux conditions pour participer à cette aventure : aimer le contact humain et signer une charte de bonne conduite. Dix villes sont concernées par les Greeters dans le Val-de-Marne : toutes celles qui bénéficient d’une station de métro, à savoir Alfortville, Charenton-le-Pont, Créteil, Ivry-sur-Seine, le Kremlin Bicêtre, Maisons-Alfort, Saint-Mandé, Saint-Maurice, Villejuif et Vincennes.
Pour devenir un Greeter dans le Val-de-Marne ou avoir plus d’informations, consulter le site du Comité ou contactez François Roblot au 01 55 09 30 79 et par courriel à froblot@tourisme-valdemarne.com.
Pour en savoir plus sur l’association Parisien un jour, Parisien Toujours, consulter son site officiel.
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