Les Roms de Joinville veulent rester pour l’hiver

Sur le terrain, les adultes présents en ce jour de semaine ne parlent pas le Français, mais quelques enfants tentent de traduire leurs propos. “On aimerait rester ici, mais la police est venue nous prévenir que l’on devait partir d’ici trois mois, indique ainsi une des fillettes. J’aimerais beaucoup aller à l’école“, rajoute-t-elle. Selon les propos qu’elle tente de traduire, les parents sont venus dans la région parisienne il y quelques années et cheminent depuis de terrains abandonnés en friches industrielles, au gré des avis d’expulsion. Leur dernière étape en date :  Juvisy sur Orge (Essonne).

Pour subvenir à leurs besoins, ils travaillent à la ferraille et essaient d’être présent sur le marché le plus souvent possible. “Dans les bons jours, on arrive à ramener quinze euros que l’on dépense immédiatement dans le supermarché voisin. Il y a aussi des habitants joinvillais qui nous apportent des vêtements et de quoi manger” fait dire l’une des mères de famille qui espère que le travail des associations leur permettra de trouver des solutions de logement.

Du côté des élus riverains, la crainte d’un campement qui s’installe dans la durée a fait réagir.  Le maire de Joinville le Pont, Olivier Dosnes,  a ainsi écrit plusieurs fois au ministre de l’intérieur, Manuel Valls pour lui demander de procéder à leur évacuation. Une demande réitérée ces derniers jours par le député de la circonscription, Michel Herbillon, évoquant une multiplication des plaintes de la part de riverains joinvillais.

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