Un campement regroupant 104 Roms parmi lesquels 39 enfants a été évacué mardi midi par les forces de l’ordre à Villeneuve-le-Roi, dans le Val-de-Marne, a constaté un journaliste de l’AFP.
Installés depuis le printemps dernier dans une quarantaine de cabanes en marge d’une zone industrielle, en bordure de Seine, les 65 adultes et 39 enfants, selon le décompte de la préfecture, ont commencé à sortir sous une pluie battante vers 12h30 du camp bloqué par des CRS depuis 8h15.
Sous le regard de la police, les Roms ont commencé à quitter le campement, par petits groupes ou seuls, emmenant avec eux quelques affaires personnelles, valises ou matelas.
“Ici en France, c’est bien”, a crié avec ironie, un adolescent accompagné de membres de sa famille.
Le maire UMP de Villeneuve-le-Roi, Didier Gonzales, s’est félicité auprès de l’AFP de cette évacuation en application d’une décision de justice datant du 30 mai 2012. Situé en zone Seveso II, le campement sis sur un terrain privé et qui a compté jusqu’à quelque 200 occupants, représentait “un trouble manifeste à l’ordre public”, a fait valoir l’élu.
Selon le collectif de soutien aux Roms de Villeneuve-le-Roi, les Roms présents à l’intérieur du camp réclamaient à la préfecture des assurances sur leur relogement en hôtel avant de quitter les lieux, tandis qu’une pelleteuse a commencé à nettoyer les abords du campement vers 9h30.
“Nous avons des hébergements à l’hôtel pour tout le monde. Pour l’instant, il n’y a pas de date limite. Nous affinerons le diagnostic social sur place”, a indiqué la préfecture du Val-de-Marne.
Dès l’aube, la plupart des habitants étaient réunis au milieu du campement, constitué de baraques de planches, avec leurs bagages tandis que des enfants se chauffaient devant un brasero.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, dans un entretien à BFMTV-RMC mardi, a réaffirmé sa volonté de “démanteler les campements quand il y a une décision de justice”.
“Il faut trouver des solutions en matière de logement et d’insertion mais il faut aussi et d’abord reconduire à la frontière ceux qui sont en situation irrégulière”, a poursuivi M. Valls.
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