Une centaine de militants ont manifesté samedi leur soutien au Libanais Georges Ibrahim Abdallah devant la prison de Fresnes (Val-de-Marne), où il est momentanément détenu après avoir déposé une 8e demande de libération conditionnelle, a indiqué un porte-parole.
Georges Abdallah, engagé auprès du mouvement palestinien radical FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), est incarcéré depuis 28 ans, après avoir été condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, un Américain et un Israélien. Sa peine de sûreté est achevée depuis 1999.
Ayant récemment déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle, il a été transféré de la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) au “Centre national d’évaluation” (CNE) de Fresnes, où doit être évaluée sa “dangerosité”, comme le prévoit la loi depuis 2008 pour les condamnés à de longues peines.
“On a fait le tour du grillage d’enceinte en criant nos slogans, nous n’avons pas eu de problème avec la police”, a précisé à l’AFP Alain Pojolat, membre du collectif pour la libération du prisonnier libanais. La manifestation a coïncidé avec l’heure de la promenade du détenu, “qui a pu appeler de la cabine et communiquer avec nous par téléphone. Ca l’a beaucoup réconforté”, a ajouté M. Pojolat, en disant avoir cette fois bon espoir de la voir prochainement libéré, peut-être en juin.
Sa précédente demande avait été rejetée en mai 2009, la justice ayant alors qualifié le détenu d'”activiste résolu et implacable” risquant de reprendre son combat révolutionnaire en cas d’expulsion vers le Liban. Mais “le ton a changé” récemment du côté des autorités, selon son comité de soutien, qui met également en avant les récentes déclarations de l’ancien patron de la DST (contre-espionnage intérieur) Yves Bonnet, favorables à une libération.
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