Société | | 07/03/2012
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Projet du pôle RER A : avancées et points de blocage

Alors que les négociations entre une partie des requérants, la mairie et le promoteur Eiffage, initiées il y a trois semaines (suite au recours déposé par quelques 200 personnes contre le projet immobilier autour de la station de RER A de Nogent sur Marne)  faute d’accord sur la place Pierre Sémard, le maire a proposé sa synthèse de la situation à l’occasion d’une communication préalable lors du Conseil municipal du 5 mars.

Une annexe de la Maison des associations place Pierre Sémard

Concernant la place Pierre Sémard, le maire a proposé d’annuler le projet de création de 60 logements sociaux pour le personnel RATP par la société Logis-Transports (filiale de la régie de transports) et d’acheter  le terrain (3600 m2) à la RATP pour y construire des logements – “dans l’esprit du POS actuel”, ainsi qu’un équipement public de 600 m2 qui pourrait accueillir une annexe de la Maison des associations permettant notamment de réunir les conseils de quartier. Un point qui satisfait en partie les requérants dont un certain nombre réside place Pierre Sémard. Ces derniers réclament toutefois que le projet ne soit pas simplement dans” l’esprit du POS” mais dans le “respect du POS”, c’est à dire, concrètement, que l’immeuble de logement ne dépasse pas les 9,50 mètres de haut (ce qui correspond à un R+2) et non un R+3 comme cela a été évoqué dans les réunions et dans l’éditorial du magazine municipal.

Disparition de la résidence services et 30 % de logements sociaux

Il est également proposé, comme discuté lors des réunions de négociation, de supprimer la résidence hôtelière jouxtant la pharmacie pour y construire des logements ainsi que de construire 30 % de logements sociaux (soit 45 logements sur 3000 m2). Sur ce point, les avis divergent. Certains requérants regrettent la disparition de la résidence services tandis que d’autres se réjouissent de la part faite aux logements sociaux.

Pas de changement de hauteur sur l’îlot central

En termes de volumétrie,  les changements sont plus ténus. Le maire propose de baisser de 10% les surfaces de l’un des immeubles de logements situés dans la descente Baltard, celui qui sera situé en surplomb de la Corniche. Les autres immeubles, au niveau de la station RER A même, et notamment celui de 34 mètres de haut à proximité immédiate de la pharmacie, ne sont en revanche pas concernés par cette diminution de hauteur. Une proposition susceptible de satisfaire certains résidents de la Corniche mais pas les riverains de la station de RER A, dont certains ne veulent tout simplement pas entendre parler du projet.

3 parkings

Les parkings, eux, se répartiront à terme entre un premier parking de 500 places au niveau du RER A, un second parking de 100 places sous la place Pierre Sémard et un troisième parking sous la place Leclerc.

Pas de changement concernant les commerces et la crèche

Aucun changement n’a en revanche été indiqué concernant le nombre de commerces prévu, environ 1500 m2, et la création d’une crèche privée de 45 berceaux dont 15 seront achetés par la ville pour les Nogentais, le reste par les entreprises comme Eiffage ou la Clinique Armand Brillard.

Montage financier

Reste le montage financier. Concernant le prix à payer par Eiffage, le montant du PLD ne devrait pas varier, restant à 600 €/ m2. Afin d’éviter à la ville de payer des subventions à Eiffage pour surcharge foncière en raison de la construction des logements sociaux, le maire propose à Eiffage de retenir une valeur foncière nette de 700 € /M2 de SHON à réaliser. Pour les parkings, le maire propose que la ville prenne en charge les 500 places de parking dont 100 seront subventionnées (à raison de 10 000 € par place de 18 000 €) par la région en échange de quoi elles seront à tarif réduit pour les personnes munies de Pass Navigo. 250 places seront relouées à long terme à Eiffage et 80 à Armand Brillard. Eiffage, qui n’achètera pas ses places de parking au niveau du RER A, en prendrait en charge 70 place Pierre Sémard. Par rapport aux requérants, le montage financier ne constitue pas l’aspect qui bloque le plus certains riverains du projet mais il a motivé en revanche plusieurs recours du côté de sections politiques locales. “Le compte n’y est pas, pointe Michel Gilles. La ville va devoir débourser 6 millions d’euros entre la voirie, la stabilisation des sols et les parkings, alors qu’elle ne devait pas débourser un centime! Non seulement, nous allons viabiliser les terrains de la RATP mais nous ne les achetons pas moins cher. Au contraire, la régie a fait monter les enchères pour financer ses locaux. Et encore ce montage ne compte-t-il pas l’achat des terrains place Pierre Sémard, qui reste à négocier et risque de se chiffrer en millions d’euros.

La partie semble donc loin d’être terminée, d’autant que comme déjà évoqué, les intérêts et motivations des requérants ne vont pas tous dans le même sens.

Voir le détail de la communication préalable du maire lors du Conseil municipal du 5 mars.

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