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Santé | | 13/04/2012
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Radiothérapie de très haute précision à l’IGR

Radiothérapie de très haute précision à l’IGR

L’Institut Gustave Roussy (IGR) de Villejuif a présenté jeudi 12 avril son nouvel appareil de radiothérapie de très haute précision, le Novalis Tx, pour traiter les tumeurs cancéreuses situées à côté d’organes vitaux ou stratégiques, comme par exemple certaines tumeurs au cerveau. Le principe : un faisceau de multiples rayons, individuellement faiblement puissants et très fins, convergeant vers une cible avec une précision millimétrique.

«L’objectif est d’augmenter la dose d’irradiation sur la tumeur et au contraire de la diminuer fortement au niveau des tissus sains», explique le professeur Jean Bourhis, chef du département de radiothérapie de l’hôpital.

Pour accompagner cette technologie de haute précision dans la diffusion des rayons et le dosage des Grays (unité de mesure de la radiothérapie), l’appareil est également doté d’un système d’imagerie 2 et 3D qui permet de visualiser la zone concernée pendant le traitement, et d’ajuster ou arrêter l’appareil si nécessaire. Pour les radiothérapies crâniennes, ce dispositif permet ainsi de remplacer les fixations invasives (avec des vis) pour éviter de bouger, par de simples masques moulés à la forme du crâne, car les opérateurs peuvent visualiser le corps du patient en temps réel. Cette technique nécessite auparavant un examen IRM de très haute précision et un travail des physiciens pour déterminer la puissance des rayons ainsi que leur positionnement exact (angles…)

L’IGR, qui a mis en service cet appareil en décembre 2011, est le troisième centre anti-cancer de France à s’en être doté, après Reims et Strasbourg, et le premier en région parisienne. A ce jour, une cinquantaine de patients ont été traités, essentiellement pour des tumeurs crâniennes, et un premier cas l’est actuellement pour une tumeur au poumon. Les séances durent environ une demi-heure. «Pour l’instant, nous répondons à l’ensemble de la demande mais celle-ci va croissant au fur et à mesure que nous réalisons les applications que nous pouvons en faire, même si cela reste un traitement local», explique Jean Bourhis.

Ce nouvel appareil constitue le septième accélérateur de l’hôpital. Un huitième est également planifié dans les années qui viennent. En termes de coût, l’appareil (fabriqué par la société américaine Varian Medical System) a coûté 3,5 millions d’euros auxquels s’ajoutent 4,8 millions d’euros de travaux de construction de deux nouvelles salles (pour accueillir le 7ème et 8ème accélérateur). L’investissement a été financé principalement par des legs et des dons.

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