Société | | 16/12/2012
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Rencontre avec Alexis Gorodine à la Galerie Christian Croset

Nogentais depuis presque toujours, le peintre Alexis Gorodine a toujours dessiné mais s’est acquitté d’un diplôme à l’Ecole supérieure des travaux publics et de quelques années comme ingénieur avant de se consacrer entièrement à ses toiles. Avec désormais des centaines d’expositions à son actif et des œuvres au patrimoine des collections publiques de nombreux musées, en France, aux Etats Unis ou encore en Amérique du Sud, le peintre âgé de 58 ans poursuit ses séries avec toujours la même nécessité d’inscrire son œuvre dans le temps qui passe et d’y imprégner les traces du moment présent. Rencontre avec l’artiste à l’occasion de son exposition sur la série Nogent Pays-Sage à la galerie Christian Croset – Atelier Art Actuel de Nogent sur Marne.

De la série Nogent Pays-Sage

«Cette série d’une vingtaine de tableaux est un clin d’œil à la tendance actuelle des évocations de grandes métropoles emblématiques comme New-York ou Tokyo. On en voit beaucoup dans les galeries parisiennes en ce moment. Par contraste, j’ai choisi d’évoquer ma petite ville de Nogent et ses lieux prosaïques comme le Monoprix, la sortie du pont de Nogent, ainsi que ses sites naturels comme les bords de Marne. J’aime beaucoup marché et j’ai arpenté la ville avec mon appareil photo, essentiellement en fin d’après-midi, pour réaliser ces tableaux.»

L’histoire commence avec la toile

«Je travaille longuement la toile avant de passer au dessin. Je prépare un fond avec des cendres, qui peuvent être celles du feu de bois de la veille, du liant… je laisse cette pâte sécher, vivre, se boursoufler, s’imprégner du temps, et je la reprends, la marque de différentes manières. Je travaille sur les traces, le vieillissement, la fossilisation. Je mets ensuite de la couleur car la pâte initiale est plutôt grise, et commence seulement à dessiner. Là encore, je laisse le tableau travailler tout seul puis je gratte, griffe, efface, altère, évite qu’on voit les coups de pinceau… C’est aussi une manière de m’approprier l’image.»

Nature, humour, humanité, rituel

«Mes préoccupations tournent toujours autour de l’écologie et l’homme, quel que soit le thème sur lequel je travaille. Je peins ce qui m’apparaît esthétique. J’ai eu envie de dessiner des insectes car mon fils chercheur regardait des mouches au microscope et j’ai trouvé cela magnifique. L’humour m’est essentiel, cela passe par le choix du sujet, la posture d’un animal que je représente, le caractère naïf de certaines images. J’aime aussi intégrer une dimension rituelle, comme par exemple avec le scarabée Goliathus. (ci-dessous)»

Alexis Gorodine expose à la Galerie Christian Croset jusqu’au 22 décembre.
Il sera ensuite à la galerie Capazza en Sologne, à partir du 23 mars 2013, dans le cadre d’une exposition collective sur les quatre éléments.
Voir le site personnel d’Alexis Gorodine

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