En attendant le vote du budget 2012 prévu le 26 mars, le Conseil municipal de Nogent sur Marne a débattu lundi 5 mars de ses orientations budgétaires en termes de budget général et de parkings. Dans les grandes lignes, les taux d’imposition ne changent pas et l’encours de la dette par habitant se situe à 712 €. Parmi les grands axes de l’investissement : l’opération d’aménagement du pôle RER A (Cité d’affaires Nogent Baltard), la fin de la décontamination du site Marie Curie, l’acquisition de nouveaux terrains (notamment rue Jean Monnet pour construire les nouveaux gymnases), la construction d’une crèche en bas du pavillon Baltard.
Parmi les grands chapitres des dépenses de fonctionnement : le personnel (22,2 millions d’euros pour 441 agents titulaires et 163 agents non titulaires), les charges à caractère général et de gestion courante (13,5 millions €), le CCAS (Centre communal d’action social) (0,6 million €), les établissements publics et délégations de service (théâtre, Baltard, piscine…) (3,1 millions €). Les intérêts de la dette représentent 0,9 M€ et la pénalité pour non-respect de la loi SRU (loi qui prévoit 20 % de logements sociaux dans les villes) représente 0,2 millions €. A noter que 4,6 millions € sont aussi destinés à abonder la colonne investissements.
Réactions des conseillers d’opposition et débat
Marc Arazi (Sans étiquette) a attaqué la présentation sous différents aspects : la hausse du budget de personnel, le manque d’investissement (notamment en matière de crèche), l’insuffisante prise en compte de l’environnement et la non programmation de la rue Bauyn de Perreuse dans la prochaine tranche de réfection des rues. Il a également mis en perspective les recettes de taxes d’urbanisme payées par les promoteurs lorsqu’ils dépassent le COS autorisé à l’épargne nette, concluant que le «train de vie municipale d’aujourd’hui est encore possible grâce ou à cause de la politique de densification urbaine.»
Sur la question des crèches, le maire, Jacques JP Martin, a répondu en rappelant les différentes projets de crèche, réalisés ou en cours de réalisation, comme sur le site de la rue Cabit ou en bas du Pavillon Baltard. Concernant les dépenses de personnel, Karine Renouil a expliqué la hausse de manière mécanique pour trois raisons : l’augmentation annuelle du Smic, le passage de concours des agents et la municipalisation du conservatoire.
William Geib s’est pour sa part réjoui de l’augmentation du poste de dépenses du personnel mais s’est inquiété d’un manque d’ambition concernant les dépenses sociales (stagnation du budget du CCAS) et d’un manque d’équipements (notamment crèches) pour répondre aux besoins d’une population croissante. Il s’est également interrogé sur le devenir du site Marie Curie, qui devait initialement accueillir des gymnases désormais projetés rue Jean Monnet. Concernant le CCAS, il a été expliqué le budget n’avait pas évolué en raison du départ d’une comptable cette année, diminuant durant quelques mois le budget. Christine Rynine a de son côté détaillé les différents projets du CCAS.
Michel Gilles a regretté que le débat se tienne à deux semaines du vote du budget et alors que 25 % du budget de l’année est déjà engagé, indiquant que certains sujets ont pourtant des enjeux sur plusieurs années, notamment les travaux dans les écoles (quelle prévision pour les années à venir), le devenir du Pavillon Baltard. Il s’est également interrogé sur le devenir de Marie Curie ainsi que sur le projet RER A Nogent Baltard,
Concernant le devenir du site Marie Curie, le maire a envisagé d’y construire des parkings, sur tout ou partie du terrain.
Pour plus de détails, écouter le débat en Conseil municipal.
Voir le document de présentation du Débat d’orientation budgétaire.
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D’autant plus que le dossier n’avait rien à voir avec un dossier d’orientations budgétaires :
absence de données de cadrage
aucune simulation à moyen terme (à part le diagramme trompeur qui annonce que la ville n’aura plus aucune dette en 2039)
.
Pourtant le maire avait promis un débat, à l’occasion du débat d’orientation budgétaire, sur les perspectives à moyen terme en matière d’investissements dans le domaine scolaire pour essayer de mieux répondre à l’évolution de la demande (sur la base des projections démographiques par quartier)
.
En fait le maire refuse deux notions fondamentales pour un fonctionnement démocratique du conseil municipal:
1, Le débat
on le voit chaque jour sur tous les dossier (arrêté anti glanage, statue de Carla Sarkozy, Valophis, Pole RER A, budget, …)
2, les orientations budgétaires
il n’y a jamais d’analyse financière des décisions qui sont prises au jour le jour (à l’aveugle)
le meilleur exemple est le pole RER A qui devait nous rapporter 7 millions d’euros et qui va couter au minimum 6 millions d’euros aux contribuables nogentais
Il ne s’agit pas d’un débat car comment qualifier ainsi une discussion qui se tient le 5 mars pour un vote le 26 ?
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