Une vingtaine de personnes s’étaient réunies devant l’Elysée ce mercredi 2 mai à 17h pour soutenir Sabine Bruto, fontenaysienne, mère d’Adam, 8 ans et Alexandre 5 ans retenus en Tunisie par leur père, Raouf Hanini, depuis août 2009. La jeune femme qui menaçait d’entamer une grève de la faim a été reçue à l’Elysée par Jean-Pierre Picca et Nicolas Galey, conseiller justice et conseiller diplomatique à l’Elysée, avant de ressortir un large sourire aux lèvres.
“La France va rappeler à la Tunisie qu’il y a des engagements a respecter” a expliqué le député-maire UMP de Saint-Mandé, Patrick Beaudouin, qui a accompagné la jeune femme et son avocate, Annie Koskas, lors de ce rendez-vous à l’Elysée. Une réponse positive à cet énième appel à l’aide de la mère désespérée de retrouver ses enfants. “Ce rendez-vous a été concluant même si nous ne pouvons pas annoncer ce qui nous a été promis”, a affirmé de son côté Annie Koskas.
Rappel des faits. En octobre 2009, Sabine Bruto a obtenu le divorce avec l’autorité sur ses enfants tandis que son mari était condamné par le tribunal correctionnel de Créteil à 1 an de prison ferme avec mandat d’arrêt international pour soustraction d’enfants. Malgré cette condamnation, la Tunisie n’a pas appliqué les conventions qui lient les deux pays pour l’exécution des peines. “Le bureau d’entraide civile et commerciale internationale dédié aux enlèvements de ce type nous a affirmé que la convention bilatérale signée entre la France et la Tunisie n’a pas été respectée. Et c’est tout. Voilà. Aucune solution n’est proposée par cette autorité.” s’indigne Brigitte, la mère de Sabine. Lors de son dernier voyage en Tunisie, Brigitte et sa fille ont pu voir les deux garçons et cette dernière avoue être inquiète pour la santé de ses petits-enfants.
“Il n’y a pas eu de suite”
“Ma fille a déjà été reçue à l’Elysée en juin 2010 mais il n’y a pas eu de suite. Nous avons obtenu ce second rendez-vous à l’usure. J’ai demandé à ce que chaque personne du comité appelle l’Elysée pour demander des comptes sur la situation.” confie Brigitte.
David Dornbusch, candidat socialiste dissident aux législatives 2012, avoue son incompréhension. “J’ai suivi cette affaire depuis le début. J’avais participé à la grande manifestation devant l’ambassade de Tunisie à Paris. Malgré de nombreuses mobilisations rien n’y fait. Je ne comprends pas pourquoi la diplomatie est bloquée pour cette affaire.”
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