Les touristes venus visiter l’opéra Garnier ont pu assister ce 3 octobre à une haka géante exécutée par les salariés de Sanofi devant les marches de l’Académie de musique. Entre 1000 et 1300 salariés du groupe (chiffres de la police et des syndicats) ont investi la capitale depuis le siège du groupe pharmaceutique rue de la Boétie jusqu’à l’Assemblée nationale, en passant par l’opéra, pour protester contre le plan de suppression de 900 poste (sur la base du volontariat).
“Voilà un trajet qui change de République-Nation !” plaisante un manifestant du site d’Alfortville (Val de Marne). La manifestation joue la bonne humeur. Outre le haka des chercheurs, fumigènes, pétards et mégaphones s’en donnent à coeur joie. “Il y a eu une forte mobilisation aujourd’hui : presque 1 chercheur sur 4 du groupe est venu. Pour la délégation de Vitry et Alfortville, 200 personnes sont présentes dont presque la moitié sont des cadres“, se réjouit Laurent Ziegelmayer, syndiqué CGT.
Soutenus par des élus, dont le maire de Toulouse, Pierre Cohen, les salariés arrivent sur les marches du Palais Bourbon vers 15h30, reçus par les groupes du Front de Gauche puis du Parti Socialiste. A sa sortie de l’hémicycle, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, se voit également interpellé et quelque peu accroché par un salarié.
Alors qu’un comité central d’entreprise sera organisé jeudi 11 octobre, l’intersyndicale doit définir quelle ligne poursuivre face à la direction. Le ton est encore monté entre les deux parties ce mercredi. Le matin, les syndicats ont tourné les talons du comité de groupe France qui se tenait à Gentilly (Val de Marne), et durant tout l’après-midi, un slogan réclamant la démission du patron de Sanofi, Christopher Viehbacher, a rencontré un vif succès.
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