Le procès en appel de M’Hamed Rouichi, condammné en 2010 à 30 ans de réclusion pour des viols particulièrement sordides commis à Paris sur au moins treize femmes âgées de 20 à 74 ans, s’est ouvert jeudi devant la cour d’assises du Val-de-Marne.
Dès l’ouverture des débats, le président de la cour a prononcé le huis clos à la demande des victimes.
L’accusé, un Français de 52 ans né à Constantine, en Algérie, a contesté cette décision, se livrant à l’occasion à une longue tirade sur le fonctionnement de la justice.
“Je veux que le débat soit public afin qu’on puisse voir qui parle avec son coeur et son âme et qui fait du commerce”, a déclaré M. Rouichi d’une voix assurée, le regard tourné vers les victimes et leurs avocats.
Lors du procès en première instance, en janvier 2010 devant la cour d’assises de Paris, “j’ai entendu des choses qui ne sont pas exactes. (…) On peut raconter n’importe quoi aux jurés”, a ajouté l’accusé, un homme fin aux cheveux noirs coupés court.
Sans domicile fixe, il avait été interpellé le 26 juillet 2006 gare de Lyon (XIIe), après avoir été confondu par son empreinte génétique, retrouvée sur trois victimes.
Déjà condamné en 1983 à 10 ans de prison pour homicide volontaire, l’accusé comparaît cette fois pour une série de viols sordides, qui duraient parfois une nuit entière et qui étaient pour certains accompagnés de pratiques scatophages, commis sur au moins 13 femmes de 20 à 74 ans entre 1994 et 2006.
Durant la procédure, il avait reconnu être l’auteur de plusieurs de ces faits, fréquemment accompagnés de vols. L’expert qui l’a examiné avait relevé que ses capacités de récidive “apparaissaient maximales”.
A l’ouverture des débats jeudi, Rouichi a annoncé qu’il assurait lui-même sa défense, expliquant que les victimes “n’avaient pas d’avocat quand je les ai agressées”
Le verdict est attendu le vendredi 30 mars.
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