A Villeneuve-saint-Georges, la fusillade qui a gravement blessé un homme dans la nuit du samedi a dimanche dans le quartier du Bois-Matar, n’étonne même pas, une semaine après une première fusillade dans le même quartier (les deux événements n’ont aucun rapport selon les éléments de l’enquête).
Témoignages.
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La peur est bien présente, mais l’étonnement n’est plus. Pour les habitants, ce type de fait-divers est même devenu monnaie courante. «J’ai un enfant de 13 ans et j’envisage réellement de partir de cette ville parce que là, ça devient trop grave», explique Afifa, boulangère, qui exerce non loin du centre commercial Kennedy où la fusillade du 28 avril a eu lieu. Frédéric et Inès, qui résident à Villeneuve depuis dix ans, n’en sont plus à l’étape de la réflexion. Leur décision est prise. «Je n’ai pas envie de sortir et de voir ma femme se faire descendre par une enflure qui dira au juge qu’il ne voulait pas la tuer, elle». Inès approuve en hochant la tête. «Les gens ici ne s’étonnent plus de ce qu’il se passe. Ils ne cherchent plus à comprendre, à savoir. On laisse faire parce que, de toute façon, on ne peut rien faire. On vit toujours dans un climat d’angoisse.»
“Mon petit-fils de 9 ans entend déjà parler de fusils à pompe!”
«Moi, je vis ici depuis toute petite. Savoir qu’il se passe cela à quelques mètres de chez moi, là où se trouvent mes petits frères, cela me terrorise. Ce n’était pas comme ça avant», confie Myriam, étudiante. Même réaction de la part de Monique, 59 ans, qui tient la main de son petit-fils. «Comment voulez-vous que je sois tranquille quand je suis dans la rue avec mon petit-fils. Il n’a que 9 ans et il entend déjà parler de fusils à pompe».
“Pas très bon pour le commerce!”
Dans une rue commerçante du centre-ville, Patrice, gérant d’une agence, entend parler de cette fusillade pour la première fois. «Ah bon ? Je n’ai pas lu les infos ce matin, je ne savais même pas». Lui est inquiet, car pour son commerce. «C’est certain que lorsque l’on est une agence immobilière, cela ne valorise pas la ville! Qui voudrait s’installer là où l’on entend des coups de feu régulièrement ? Pour l’instant, je ne sens pas les répercutions, mais j’ai peur de bientôt les voir venir».
Aymeric, commerçant dans un quartier voisin, souhaiterait que la police soit plus présente, tout comme son fils. «On voit des voitures de police, d’accord. Mais on se demande ce qu’ils font quand on voit ce qu’il se passe». Quant à Alba, son opinion sur les policiers est bien plus tranchée : «Pour moi, ils ont peur. C’est aussi simple que cela. Ils préfèrent laisser les voyous agir plutôt que de les contrarier. Résultat : nous ne sommes pas en sécurité dans nos rues et c’est scandaleux!».
Morgan, fleuriste, n’avait même pas entendu parler de la fusillade. Et lorsqu’il prend connaissance de l’événement, il sourit. «La semaine dernière, il y en a eu, la semaine d’avant, c’était un braquage. C’est Villeneuve… Il y a 15 ans, on comparait la rue de Paris aux Champs-Elysées. Aujourd’hui, si vous la descendez jusqu’au bout, vous avez du courage. Moi, à peine arrivé, j’avais déjà envie de partir! Villeneuve, c’est Bagdad.».
Effectivement, Villeneuve Saint Georges est touchée par le laxisme de ses élus. Merci la gauche !
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