Publicité
Publicité : CASH MACHINE
Environnement | Val-de-Marne | 24/04/2013
Réagir Par

Arcueil Gentilly lance son projet de géothermie

Arcueil Gentilly lance son projet de géothermie

Georthermie Arcueil GentillyPremier département de France en termes d’installations de géothermie (exploitation de la chaleur de la terre), avec déjà 17 centrales à son actif et le plus grand réseau de chaleur géothermique européen à Chevilly-L’Haÿ les Roses-Villejuif, le Val de Marne conforte sa position de leader avec le forage dès l’automne 2013 de deux puits qui desserviront un réseau de chaleur commun à Arcueil et Gentilly. Le projet a été présenté ce mardi 23 avril par les élus, Daniel Breuiller, maire d’Arcueil, Patricia Tordjmann, maire de Gentilly et la présidente du Sipperec, Catherine Peyge.

Pour rappel, la géothermie en Ile de France repose sur le forage du Dogger, un gisement d’eau chaude situé à 1,6 km de profondeur. L’eau puisée via ces profonds puits arrive à une température comprise entre 55 et 75 degrés dans des centrales, échangeurs thermiques, pour transmettre la chaleur de l’eau géothermale (salée et corrosive) vers un circuit d’eau propre et non polluante, le réseau de chauffage urbain. L’eau est ensuite rejetée dans le Dogger via un second puit tandis que l’eau du réseau de chauffage urbain va ensuite alimenter en chauffage les bâtiments avec des étapes intermédiaires dans des chaufferies d’appoint qui ajustent la température avec du chauffage au gaz. Grâce à ce système, 60% du chauffage est issu de la chaleur naturelle du Dogger, les 40% restant correspondent au complément de chauffage au gaz. A Arcueil et Gentilly, les deux puits seront situés à l’emplacement d’un délaissé de l’autoroute A6.

10 000 équivalents-logements desservis en 2015

Ce doublet de puits alimentera un réseau de chauffage intercommunal qui desservira 10 000 équivalents-logements via un réseau de 13 km et de 86 sous-stations. Seront concernés les grands ensembles de logements sociaux, à commencer par la cité du Chaperon Vert, dans la dynamique de l’opération de renouvellement urbain, mais aussi des équipements publics ou entreprises, comme par exemple le nouveau bâtiment de Sanofi. La mise en service est prévue pour début 2015.

Un investissement de 40 millions d’euros porté par GDF-Suez

Pour monter ce projet, Arcueil et Gentilly se sont appuyés sur le Sipperec, un établissement public qui regroupe une centaine de collectivités en Ile de France et les accompagne sur des infrastructures liées à l’énergie ou au numérique. Après études et appel d’offre, le Sipperec a attribué une délégation de service public de 30 ans à Cofely Réseau , une filiale de GDF Suez Energie Services. Concrètement, c’est la société Argéo, créée à cet effet par Cofély Réseaux, qui construira et exploitera la centrale et les réseaux de chaleur. Pour l’entreprise, cela représente un investissement de 40 millions d’euros sur 30 ans, dont 32 millions d’euros pour la mise en place initiale. Dans le Val de Marne, Cofély Réseaux a déjà plusieurs opérations en cours à Champigny sur Marne (7000 équivalents-logements), Thiais (4000 équivalents-logements) et Sucye en Brie (2700 équivalents-logements).

Réduction pour l’usager

Au-delà de l’aspect fortement écologique du projet, la géothermie doit aussi présenter un avantage économique pour les usagers. Ces derniers bénéficieront d’une TVA réduite à 5,5% sur leur facture de chauffage car la part en énergie renouvelable du réseau sera supérieure à 50%. En outre, une subvention distribuée par l’Ademe (Agence de l’environnement) dans le cadre du fonds chaleur, permettra de garantir un prix inférieur de 5% au prix moyen du mégawatt/heure marché. En outre, le prix de ce mode de chauffage dépend beaucoup moins de la fluctuation des cours du gaz. A Villejuif/L’Hay/Chevilly, le réseau étant désormais amorti, le prix du mégawatt-heure est même descendu de 58 à 45 euros !

Objectif : x 2 d’ici à 2020

En Ile de France, 33 installations de géothermie existent déjà et l’objectif de l’Ademe et du Conseil régional est de doubler ce chiffre d’ici à 2020. Dans le Val de Marne, une étude est en cours par le Sipperec pour détailler le potentiel du Dogger commune par commune, qui devrait être dévoilée d’ici le mois de juin.

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
2 commentaires

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant