Recruter des profils techniques appropriés, conserver ses grands donneurs d’ordre et résister aux délocalisations de production low-cost, tel est le défi de Microplast, l’entreprise industrielle de conception, modélisation et fabrication de produits en pastique que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, est venu visiter ce mercredi 20 mars à Périgny sur Yerres, accompagné d’élèves de troisième du collège Simone Veil de Mandres-les-Roses.
“L’industrie vous attend!”
Face à des élèves découvrant quasi pour la première fois le monde de l’entreprise, intimidés par la présence d’une vedette du gouvernement et pour la plupart ne sachant guère ce qu’ils veulent faire plus tard, le ministre n’a pas ménagé sa peine pour faire de la pédagogie, posant les questions aux dirigeants et techniciens de l’entreprise et insistant sur certains aspects du métier, vantant à chaque occasion le travail de la matière, le monde industriel et ses débouchés en termes d’emploi. «200 000 emplois industriels restent non pourvus en France. Notre pays est une grande nation industrielle, ne choisissez pas la voie de Pôle Emploi, l’industrie vous attend !» lance-t-il à leur attention.
Former et motiver les jeunes aux métiers industriels
«Le problème est que nous manquons de CFA (Centre de formation des apprentis) en plasturgie», relève Serge Lelard, fondateur et directeur général de l’entreprise, qui a également enjoint les élèves à s’intéresser à cette filière en citant les parcours des deux dirigeants, David Anger et Thierry Rouault, à qui il a transmis son entreprise depuis 2006. Rentré comme stagiaire en première année de BTS, Thierry Rouault a été régleur, responsable d’atelier et responsable de production avant de prendre la présidence de l’entreprise lors de son rachat avec David Anger en 2006. Ce dernier a pour sa part commencé comme fraiseur avant de devenir chef d’atelier puis co-dirigeant. «Actuellement, nous cherchons à recruter des régleurs sur presse et des opérateurs. Ne trouvant pas auprès de Pôle Emploi, nous sommes obligés de passer par des agences d’intérim qui nous coûtent 15% du salaire annuel brut de l’employé la première année», explique David Anger. L’entreprise emploie au total 46 personnes dont 8 en province et 38 sur le site de Périgny.
“Aidez-vous à garder nos donneurs d’ordre!”
Microplast a également ouvert une unité de production en Tunisie pour poursuivre sa collaboration avec l’un de ses donneurs d’ordre en quête de réduction des prix. «Toute la partie conception est réalisée en France. Concernant la fabrication des moules, le cœur est fabriqué en France et la carcasse en Asie. Nous dépendons pour 80 % de notre activité de grands donneurs d’ordre dans l’automobile, le bâtiment, le médical… pour lesquels nous sommes sous-traitants et devons-nous adapter à leurs conditions», témoigne Thierry Rouault. Maintenir les grands donneurs d’ordre en France, telle est la seule requête qu’a du reste plaidée Serge Lelard auprès d’Arnaud Montebourg.
Médaille du redressement productif!
La visite d’une bonne heure s’est achevée par une remise de médaille du travail bien fait, initiée par le ministère, aux trois dirigeants de l’entreprise.
Scandaleux !!!! cette entreprise vante l’industrie et prétend résister à la délocalisation ??????????? pour info : L’unité de production en Province, à Joigny, ferme ses portes en mai et laisse 8 personnes sans emploi !!!!! Ceci a été planifié depuis la Toussaint ! Le personnel le savait déjà. Renseignez vous Monsieur le Ministre :: et si fermer en France pour ouvrir en Tunisie ça ne s’appelle pas de la délocalisation, expliquez moi !!!!! Récompensons des chefs d’entreprise avec la médaille du travail bien fait et encourageons les jeunes à étudier dans cette filière ! La plasturgie est en crise depuis plusieurs années, les vrais professionnels peinent à trouver du travail et sont payés à ras les paquerettes. Vive la France et vive le patronnat !
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