Changement des rythmes scolaires à Nogent : ce qu’en pensent les parents

Les parents ne veulent pas du samedi matin travaillé

Premier enseignement de cette consultation : entre le mercredi et le samedi travaillé, les parents choisissent massivement le mercredi (à 87%°) et refusent le samedi matin travaillé, en cohérence avec les précédents sondages sur ce sujet  effectués il y a plusieurs années, lorsque la semaine de 4 jours avait été expérimentée de manière pilote à Nogent, Vincennes et Saint-Mandé en contrepartie de grandes vacances un peu plus courtes.

Concernant la répartition entre horaires de cours et temps d’activités périscolaires (TAP) proposés par la ville, les parents ont eu à choisir entre 5 scénarios qui modifient plus ou moins l’organisation actuelle.

Les parents choisissent le scénario qui varie le moins

Le scénario choisi en priorité (30% des suffrages) est celui qui fait varier le moins l’heure de sortie d’école, 16h15 au lieu de 16h30, avec une reprise des cours à 13h45 au lieu de 13h30 et deux heures d’école le mercredi, de 9h à 11h. C’est donc ce scénario qui devrait être proposé à l’Education nationale.

Suit, à 22% des suffrages, un scénario qui n’augmente pas la pause méridienne mais fait terminer les enfants à 16h au lieu de 16h30, en contrepartie de 2 heures le mercredi, de 9h à 11h.

19% de parents ont opté pour un scénario lève-tôt qui permet de finir plus tôt, à 15h45 avec une pause méridienne un peu plus longue (jusqu’à 13h45) mais des matinées de cours plus longue, de 8h30 à 12h au lieu de 9h à 12h, et des cours de 8h30 à 10h30 le mercredi. Dans ce scénario, les temps d’activités périscolaires (TAP) seraient payants.

Un autre scénario encore, dans lequel les enfants ne finissent pas tous les jours à la même heure, le lundi et jeudi à 15h et le mardi et vendredi à 16h30, recueille 17% des suffrages. Dans ce scénario également, les temps d’activités périscolaires (TAP) des lundi et jeudi seraient payants.

Enfin, le dispositif le moins plébiscité, avec seulement 12% de votes, est une variante du premier scénario lève-tôt, avec des débuts de cours à 8h30, une grande pause méridienne de 2h, et une fin des cours à 16h sauf le mercredi (8h30-10h30).

Temps d’activités péri-scolaires de la ville

Actuellement, la ville propose déjà une soixantaine d’ateliers après l’école (sport, arts plastiques, théâtre, chant, cuisine…) de 16h30 à 18h30, avec ensuite une garderie jusqu’à 19h. Environ 500 enfants y participent sur les 2800 scolarisés dans les écoles publiques de la ville. Dans le cadre de la réforme, ces activités pourraient démarrer plus tôt (avant 16h30) ou se tenir en partie le midi.

Dans le sondage réalisé par la ville, 60,75% des parents indiquent être prêts à recourir aux temps d’activités périscolaires (TAP) payants (dans les scénarios où les enfants finissent le plus tôt). Concernant les activités des clubs de loisirs du mercredi matin, 33,18% des familles envisagent d’utiliser ce service, et concernant le mercredi après-midi 52,48%.

Questions en suspens

Le scénario choisi doit désormais être validé par la directrice des services départementaux de l’Education nationale, Elisabeth Laporte, et organisé. Pour les parents, les questions qui se posent concernent le temps du goûter, la prise en charge des enfants qui ne fréquenteront pas les ateliers péri-scolaires, les conséquences concernant les activités du mercredi matin ou encore  la qualification des animateurs en charge des ateliers proposés par la mairie. Pour les villes, se posent aussi le problème logistique d’espaces pour accueillir les activités, de recrutement d’animateurs qualifiés et de financement des activités.

Voir les résultats de l’enquête réalisée à Nogent sur Marne.
Voir les articles déjà publiés sur cette réforme dans le Val de Marne. Controversée par les syndicats d’enseignants et un certain nombre d’élus, les changements de rythme ont en effet déjà suscité beaucoup de réactions et de mobilisations. Les villes du département (Cachan et Fresnes) qui avaient souhaité installer les nouveaux rythmes dès la rentrée 2013 ont du reste renoncé en raison des fortes mobilisations.