Une scierie en Sologne qui souhaite écouler ses chutes de bois, une coopérative de cultivateurs du Loiret qui veut faire tourner ses machines à recycler la pulpe de betterave en granulés pour le bétail – hors saison, et une régie de chauffage urbain, celle de Fontenay-sous-Bois, qui a besoin de granulés de bois pour alimenter sa chaudière… la boucle est bouclée.
Retour sur les enjeux écologiques et économiques ayant guidé les choix de cette régie qui fête ses dix ans cette année et planche déjà sur son schéma directeur 2014-2020.
Aujourd’hui, la régie de chauffage urbain (RCU) de Fontenay chauffe et fournit en eau chaude 6500 logements du Grand ensemble ainsi que la zone d’activités et de commerces de Val-de-Fontenay et quelques équipements publics (écoles, mairie…), soit au total 12 000 équivalent logements. Grâce à un système de co-génération, qui consiste à fabriquer à la fois de l’électricité et de l’eau chaude, la régie produit également l’équivalent d’un tiers de la consommation en électricité de la ville.
Du charbon au bois
Economies de 21% à 37%
En termes financiers, l’économie réalisée par la régie urbaine n’est pas négligeable. «De l’ordre de -21% par rapport à une chaudière au gaz classique et même de -37% si l’on tient compte de l’investissement », explique Valérie Técher, directrice administrative du RCU. «Mais au-delà des prix inférieurs, nous essayons aussi d’éduquer la population aux économies d’énergie en organisant des réunions avec les habitants et en leur communiquant des relevés de consommations par bâtiment. Sur nos dix-huit agents, nous avons deux personnes à temps plein qui sont chargées de ce défi. Et en sept ans, la consommation a diminué de 18%», détaille Valérie Técher. «Nous ne margeons pas sur les combustibles et n’avons donc aucun intérêt à inciter à la consommation», pointe Thierry Fauré.
Le choix de rester au bois
Alors que la régie urbaine s’apprête à proposer un nouveau schéma directeur 2014-2020, s’est posée la question du maintien ou non du bois dont la combustion entraîne des gaz à effet de serre. «La cogénération avec la combustion de bois consomme plus de CO2 mais revient moins cher et permet de produire de l’électricité non nucléaire qui correspond à un tiers de la consommation des ménages de la ville», défend Thierry Fauré. «De plus, si l’on ne brûle pas la sciure, elle se décompose et produit aussi des gaz à effet de serre. Nous préférons donc défendre ce circuit d’approvisionnement local tout en encourageant la réduction de la consommation», ajoute Valérie Técher. Au-delà de ce nouveau schéma directeur, se posera ensuite la question du devenir de cette régie locale dans la future métropole parisienne. En attendant, des réflexions d’extension intercommunale du secteur couvert par la centrale de chauffage sont en cours, qui pourraient concerner la ville de Montreuil.
5 juin 2014 à 7 h 49 min | Signaler un abus
Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de la région Ile de France identifie ce réseau de chaleur comme “géothermalisable”. La géothermie y est identifiée comme prioritaire devant la biomasse. Ici, il y a investissement un peu lourd au départ, mais un gain très appréciable après.
Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de la région Ile de France identifie ce réseau de chaleur comme “géothermalisable”. La géothermie y est identifiée comme prioritaire devant la biomasse. Ici, il y a investissement un peu lourd au départ, mais un gain très appréciable après.
13 novembre 2013 à 9 h 37 min | Signaler un abus
C’est un bon début,
mais ce serait encore mieux sans la noria de camion nécessaire pour le transport de granulat.
Pourquoi le train ne pourrait-il pas fonctionner entre les deux sites, cela éviterait de retrouver ces poids lourds sur le périph ou la A86?
C’est un bon début,
mais ce serait encore mieux sans la noria de camion nécessaire pour le transport de granulat.
Pourquoi le train ne pourrait-il pas fonctionner entre les deux sites, cela éviterait de retrouver ces poids lourds sur le périph ou la A86?
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